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De la compassion, à l'action

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De la compassion, à l'action

Bonjour Mon ami(e),

"C'est comme pasteur qu'une jeune fille m'a confié la situation d'inceste qu'elle avait  subi pendant plusieurs années. Quel comportement le plus juste devais-je prendre ?  C'est finalement le signalement au procureur de la République qui s'est imposé. Au  final c'est la recherche du bien de la victime, la protection des plus jeunes de la fratrie,  l'intérêt du système familial et l'exigence du respect de la loi qui ont eu raison de mes  hésitations. Pour être honnête, ma position ne m'a pas épargné d'un sentiment  intérieur de dévastation. Ma priorité a été de rechercher le bien réel des personnes  touchées par ce drame, car dans cette situation ce n'était pas à mes émotions de  prendre le dessus. Il fallait ouvrir un chemin de restauration pour chacun, et ce chemin  passait aussi par l'intervention de la justice." 

Un secret douloureux qui vous est confié est un cadeau encombrant qui va bouleverser  vos pensées, votre conscience, et parfois votre quotidien. Si ce que vous entendez  dévoile un danger pour la personne, vous devez agir. Cela veut dire parler  régulièrement avec la victime. Si elle est en danger comme dans le cas de violences  conjugales, l'héberger pour un temps chez vous ou chez des proches le temps de faire  des démarches et trouver une solution durable. Il est vrai que la solidarité, peut nous  faire quitter un temps notre zone de confort.  

Faut-il garder tous les secrets qui nous sont confiés ? Non. La Bible nous dit " l’amour  couvre une multitude de fautes (ou de péchés selon les versions)" Couvrir ne veut pas  dire cacher. Ce n'est pas parce que nous connaissons bien quelqu'un, que nous ne  devons pas condamner les comportements répréhensibles qu’il pourrait avoir. C’est  précisément se soucier de l’autre que de protéger, d'aider la victime et de signaler  l'agresseur. Ecouter, conseiller, accompagner dans des démarches, protéger, nous  prend du temps, de l'énergie.  

Dans tous les cas, si l’acte relève du pénal, il faut le soumettre aux autorités pénales.  La loi est la même pour tous. Vous devez toujours refuser de participer à des  arrangements "maison" entre les personnes impliquées. Ces engagements, qui ne  durent jamais, sont toujours au détriment de la victime et de la reconnaissance de sa  souffrance. Seuls le tribunal et les magistrats ont mission d’arbitrer ces délits. Aucun  prêtre, pasteur, parent, ami, adulte, ne peut s’attribuer cette fonction-là et se substituer  à la justice. 

S’il arrivait que l’agresseur demande pardon à la victime, cela ne doit en aucun cas le  dispenser de rendre des comptes à la société pour des actes que la loi qualifie de  criminels. Le plus souvent, c'est notre peur de l'affrontement qui nous retient et nous  empêche d'agir. Nous devons pratiquer la justice.  

Pourquoi porter plainte ? Tout ne peut pas se régler sur le mode éducatif ou sur la  négociation. Un arbitrage est parfois nécessaire. Si les agressions sont toujours en  cours, cela va permettre de les faire cesser en se protégeant de l’agresseur, et en  protégeant éventuellement un autre membre dans la famille. Ne pas le faire développe  le sentiment d’impunité chez l’agresseur et favorise chez l’agressé l’absence de  protection. Cela favorise l’installation de l’indifférence chez les proches.  

Les fausses plaintes existent, mais ce fait est très rare. L’enfant peut se retrouver  instrumentalisé par la mère, qui souhaite se séparer du père. Si la prudence est de  mise dans ces affaires, elle ne doit pas être une justification à notre inaction.  

C'est à la victime de déposer plainte. Vous ne devez ni lui forcer la main, ni la dissuader  de faire les démarches nécessaires. C'est à vous par contre de signaler aux forces de  police ou au procureur de la République une situation que vous jugez être un danger  pour une personne. Votre témoignage peut sauver une vie. Signaler les  comportements de violences dont vous êtes témoin est un devoir de citoyen et de  croyant. On peut très bien faire des signalements au Procureur de la République,  laisser ses coordonnées, tout en demandant à rester anonyme.  

En France déposer "une main courante" permet de dénoncer des actes dont vous avez  été victime ou témoin, sans souhaiter poursuivre l'auteur des faits.  

La plainte elle, est une démarche pour poursuivre en justice l'auteur de faits délictueux,  et le faire condamner à une peine et/ou d'obtenir des dommages et intérêts. On peut  déposer la plainte au commissariat de police, à la gendarmerie, ou écrire sur papier  libre, directement au procureur de la République au tribunal de grande instance. Porter  plainte n'est pas une garantie de succès. La situation peut être douloureuse pour la  victime, quand la justice refuse de se prononcer, notamment par des classements sans  suite ou par des non-lieux.  

Retenons que le silence est pire que tout car il ne protège que l'agresseur et qu'il est  facteur de séquelles pour la victime. Parler permet d'enclencher le changement et  l'estime de soi. A l'entourage, à la famille et aux amis de soutenir la victime et de l'aider  dans ce parcours difficile.  

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