Faisons taire nos peurs et entrons dans notre destinée

La peur est une émotion qui nous est familière.

Malgré tous les miracles et les prodiges dont le peuple d’Israël avait été témoin depuis sa libération d’Egypte, celui-ci n’a pas suivi le plan divin et n’est pas entré en Canaan, par crainte des « géants ». Les conséquences ont été de taille : il a tourné 40 ans dans le désert !

Par crainte de sortir de notre zone de confort, de sécurité, on peut tourner, nous aussi en rond. Notre Créateur sait bien de quoi nous sommes faits ; c’est pourquoi il a pris la peine de nous dire et de nous redire tout au long de sa Parole « Ne crains pas ».

Comment surmonter la peur ?

Les sages-femmes égyptiennes n’ont pas hésité à désobéir aux ordres du Pharaon pour épargner la vie des garçons hébreux. Et que dire de la jeune Esther prête à mourir pour sauver son peuple, convaincue que Dieu l’avait placée à la position de reine dans un dessein bien particulier ? Récemment, une amie A. est retournée en Afghanistan malgré la crainte de tous ses amis qui essayaient de l’en empêcher à cause des Talibans. Toutes ces personnes ont quelque chose en commun : une conviction intérieure. Alors prendre des risques, oui, dans la mesure où nous savons au plus profond de nos tripes que c’est le Seigneur qui nous y appelle. 

Plusieurs fois nous voyons David consulter Dieu pour savoir s’il devait s’engager dans une bataille. Je ne sais pas si Dieu lui répondait avec une voix audible. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il attendait l’ordre de marche avant de lever le camp. Entendre la voix de Dieu peut se décliner sous plusieurs formes. Pour moi, c’est souvent en lisant ma Bible : un verset particulier me saute aux yeux comme si Dieu s’adressait à moi face à face. Je me rappelle qu’après avoir vécu le tremblement de Los Angeles en 1994, j’ai voulu rentrer tout de suite en France, prise de panique. Mais le Seigneur m’a parlé très clairement à travers ce verset : « Je ne suis pas [une femme] à prendre la fuite ! » (Néhémie 6.8) Les quelques mois qui ont suivi ont été décisifs pour notre avenir et je ne regrette pas d’avoir obéi à l’impulsion du Saint Esprit de rester jusqu’au bout de notre mandat. 

Nous voyons dans le livre des Juges un homme qui pliait le dos devant l’envahisseur avant de devenir un vaillant guerrier : il est vrai que Gédéon a demandé deux signes de confirmation pour être sûr que Dieu serait bien avec lui dans les combats. Les signes que le Seigneur nous accorde parfois, peuvent devenir un puissant moteur au moment de prendre de graves décisions. Cependant, Il ne faut pas en abuser. Je me rappelle qu’au début de notre ministère, certaines personnes de l’église étaient très critiques à notre encontre. Nous étions jeunes et prêts à tout laisser tomber. Nous avons osé demander un signe pour savoir si Dieu voulait que nous persévérions : que Dieu nous donne une voiture dans la semaine qui suivrait. À cette époque, nous étions sans véhicule malgré que nous ayons deux jeunes enfants et que j’étais enceinte du troisième. Personne n’était au courant de cette prière. Eh bien, nous avons été les premiers bluffés quand des missionnaires américains qui retournaient dans leur pays, nous ont proposé leur voiture et ont même payé le contrôle technique et l’assurance dans les jours qui ont suivi !

Le Seigneur ne nous donne pas un esprit de timidité mais de force, d’amour et de sagesse nous est-il dit dans 1 Timothée.

Alors ne craignons pas mais entrons dans notre destinée.