Danseuse étoile ou footballeur ?

Danseuse étoile ou footballeur ?

Ouf, le rush de la rentrée scolaire était enfin passé ! Tout le monde était équipé en cahiers, crayons, cartables et compagnie. En mère de famille épuisée par la course de la rentrée, je soufflais en savourant déjà la confortable routine. Mais je n’étais pas au bout de mes peines. Un soir en rentrant de l’école, une de mes filles arrive comme un tourbillon d’enthousiasme, précédée par son sac d’école, lancé comme un boulet de canon au travers de la cuisine. Tout le monde aux abris ! Hello Mum ! (elle apprend l’anglais, alors c’est "cooooool" de dire « mum »). « Je veux m’inscrire dans l’équipe de football américain de mon école ! » Pardon ? Plaît-il ? Glurps ! Du football américain ? Ben voyons ! «Je t’assure, je t’assure c’est ouvert aux filles ! »

Mon œil de mère exercé considère affectueusement la jeune fille de la tête aux pieds. Comme elle est jolie ! Toute fine, une brindille, la nuque gracile, les poignets si fins, de grands yeux et ses longs cheveux. Du… hum…Football américain ? Là, deux choix s’offrent à moi : ou bien je fonce dans le tas en mère despotique : non, c’est non ! Ou alors j’explique. Il paraît que quand on est une mère dans le vent on explique. Alors me voilà partie dans une explication rationnelle, argumentée, et philosophique du pourquoi ma danseuse étoile ne pouvait pas faire du football américain. La jeune fille, la moue boudeuse, se range à mon opinion, sans grande conviction.

Quelques jours plus tard, arrivent les épreuves de sélection pour faire partie de cette fameuse équipe. Tout un tas de grands gaillards s’approchent, baraqués, casqués, muselés, les épaules larges comme des armoires. La jeune fille est dans les gradins, regardant avec envie ces « chanceux » dont les mères ont accepté !

Le soir, elle vient me voir, ayant fait une découverte incroyable ! « Maman sais-tu quoi ? Et bien trois gars se sont fait complètement défoncer le portrait pendant les sélections, et une ambulance est venue les chercher. Il y a un gars de ma classe qui s’est cassé le poignet ! Ah oui ? Etonnant ! Et regrettes-tu de ne pas y avoir participé ? Euh !!!Non, en fait, tu avais raison ! ».Là, je savourais gentiment ma victoire ! 1-0 !

Combien de fois sommes-nous allées voir le Seigneur en lui demandant des choses auxquelles il a dit non ? Il nous arrive d’assiéger le trône de la grâce avec des requêtes qui nous semblent justes, au sujet d’un travail, d’un service qui nous tient à coeur, d’un projet, et pourtant le Seigneur dit non. Les portes restent obstinément fermées, malgré nos pleurs, nos prières et nos supplications, nos jeûnes, nos démonstrations de bonne volonté. Mais "ses pensées ne sont pas nos pensées, et nos voies ne sont pas ses voies " (Esaïe 55-8).

Il nous connaît parfaitement, il sait de quoi nous sommes capables, et ce qui serait au-dessus de nos forces. Quand il dit non, et qu’il nous résiste, ce n’est pas pour nous blesser, nous frustrer, ou nous punir, c’est pour nous protéger. Qui suis-je pour dire à Dieu ce qui est bon pour moi ? Lui nous voit telles que nous sommes, avec nos faiblesses. Il anticipe les écueils, il voit nos « poignets fragiles » et ne veut pas nous laisser nous fourvoyer dans des situations qui seraient vouées à la catastrophe. Il prend soin de nous, et il ne nous laissera pas nous exposer à des souffrances inutiles. Rappelons-nous toujours de ce qu’il dit dans Jérémie 29 :11 « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, des projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance . ». Alors ne nous entêtons pas quand il dit non!

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