David de Naïn

David de Naïn
Je m'appelle David.
Je suis né au début de l'ère chrétienne, dans le petit village de Naïn, pas très loin de Nazareth.
Mes parents n'étaient pas riches, mais nous n'avons jamais manqué d'huile, ni de pain, même les années de mauvaise récolte. Mon père savait rendre à l'Éternel la part qui lui revenait de tout ce que les champs produisaient. Ma mère était parfois inquiète, mais devait chaque fois constater que mon père avait eu raison, et que ce qui nous restait pour vivre avait permis d'attendre la prochaine récolte. Elle louait Dieu pour cela.

Aussi loin que je me souvienne, j'entends mon père me parler du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, et de la grande délivrance que le peuple hébreu avait vécu du temps de Moïse. Alors que le pays est à nouveau occupé par des troupes étrangères, mon père me disait qu'il attendait le Messie qui devait venir délivrer son peuple, et régner éternellement. "C'est ce Dieu magnifique que l'on doit honorer, louer, aimer et servir de tout son cœur", me disait-il. "N'oublie jamais cela, David, mon fils. L'Éternel est notre secours dans la détresse, car lorsqu'un malheureux crie, l'Éternel entend, et Il le sauve de toutes ses détresses" (
Psaume 34.7).

Le malheur n'a d'ailleurs pas tardé à frapper à notre porte. J'étais tout juste assez âgé pour travailler aux champs, lorsque mon père est mort. La maladie l'a emporté rapidement. Ma mère et moi avons crié vers Dieu toute notre détresse, et toute notre peur du lendemain. À l'âge où les enfants pensent surtout à jouer, il m'a fallu tenir le rôle de l'homme de la maison. Avec maman, nous avons travaillé dur dans les champs. Les journées commençaient avant l'aube, et se terminaient rarement avant la nuit. Nous avons souvent béni le jour du sabbat qui offrait un peu de repos à nos membres épuisés et souvent meurtris. Mais nous avons vu Dieu pourvoir chaque jour à ce qui était nécessaire : une miche de pain, un peu de grain rôti, deux petits poissons grillés. Contre toute attente, pendant ces années, nous avons pu survivre et rester libres.

Aujourd'hui, l'angoisse s'est invitée de nouveau dans notre vie, comme après la mort de mon père. Aujourd'hui, la fièvre me tient couché. Aujourd'hui, maman pleure sa détresse, car aujourd'hui, je suis mort.
Aujourd'hui, maman reste seule, sans homme pour prendre soin d'elle.
C'est le cœur dévasté par la douleur, la solitude, et la crainte de l'avenir, qu'elle suit aujourd'hui ma dépouille qu'on porte en terre. Beaucoup de gens l'accompagnent en pleurant bruyamment, comme c'est la coutume. Mais au milieu de cette foule, maman reste seule, désespérée. Toute la nuit, à côté de mon lit, elle a veillé sur mon corps sans vie. Toute la nuit, elle a crié sa détresse à l'Éternel. Elle disait : « Où es-Tu, Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ? Où es-Tu, Toi qui délivre de la détresse ? » Maintenant, derrière le brancard où repose mon cadavre, elle pleure en silence, anéantie, sans espoir.

Alors que le cortège funèbre approche de la porte de la ville, un groupe de gens arrive en face de nous. Ils accompagnent un certain Jésus, de Nazareth. Celui-ci s'approche de maman. Il essuie de sa main les larmes qui coulent sur ses joues, dans un geste d'un infinie tendresse, puis lui dit d'une voix douce : « Ne pleure pas ». Je ne sais pas si cette parole était spéciale, ou si maman fut surprise, mais ses sanglots cessèrent immédiatement.
Les hommes qui me portaient s'immobilisèrent, comprenant qu'il se passait quelque chose d'étrange. Jésus s'approcha de moi et posa sa main sur moi. Tous étaient stupéfaits, et murmuraient : « Comment peut-il toucher un cercueil ? c'est impur !! ». Lui, ne semblait absolument pas troublé. Il m'adressa la parole d'une voix ferme, avec autorité, mais sans aucune agressivité : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi ! ». J'en fus tellement stupéfait que je m'assis d'un seul coup dans mon cercueil en répétant : « Mais qui est cet homme qui commande aux morts pour qu'ils reviennent parmi les vivants ? ». Jésus me sourit, se tourna vers maman et lui dit : « Femme, voici, ton fils est vivant, il va prendre soin de toi maintenant ».

Il m'est difficile de décrire l'agitation qui régnait autour de moi. C'était un brouhaha extraordinaire. Chacun levait les bras au ciel en criant « Loué soit Dieu ! » et encore : « Un grand prophète est apparu parmi nous, et Dieu a visité son peuple ». Quant à maman, elle ne savait plus si elle devait rire ou pleurer. Elle se frottait les yeux comme pour vérifier que ce qu'elle voyait était bien réel. Je n'ai même pas eu le temps de remercier Jésus, il avait déjà disparu dans les rues du village.

Lorsque maman et moi sommes retournés dans notre maison, et que nous nous sommes retrouvés seuls, nous savions que notre vie ne serait plus jamais la même. Nous venions de rencontrer Jésus, le maître, le Messie. Notre confiance en Dieu est devenue inébranlable, et notre gratitude infinie envers ce Jésus, plus fort que la mort.

Nous avons appris, qu'il y a quelques jours, Jésus avait été mis à mort par les religieux de Jérusalem. Il a été crucifié, comme un mécréant. Mais aujourd'hui, on raconte que Jérusalem est bouleversée, car ses anciens disciples l'ont déclaré vivant. Je n'ai aucune peine à le croire, car je suis témoin qu'il est vainqueur de la mort.

Aujourd'hui, vous pouvez encore faire confiance à Jésus, car sa puissance se manifeste par des vies changées, des guérisons et des délivrances. Jérusalem se remplit de cris de louange à Dieu, car beaucoup de malades sont guéris par ses disciples. Je sais que cela durera jusqu'à la fin des temps, car Il est le maître de la vie et de la mort pour l'Éternité.


(Luc 7.11-16)

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(Romains 1.16)

1 commentaire
  • ashleyleder Il y a 8 années, 2 mois

    Quelle beau message. C'est ce que mon coeur avez besoin. Béni soit dieu .Béni soit jésus mon bien aimé viens dans ma vie et reste pour toujours je te servirait mon seigneur dieu tout puissant AMEN