Enfants et ados en danger

TRAVERSÉE DES 
TEMPS FEROCES
 Faveurs sexuelles rémunérées ou imposées, clichés volés et 
diffusés sur les réseaux et violences sexuelles sont en constante 
augmentation dans le monde des ados, sexuellement “éduqués” 
par la banalisation de la pornographie. Sortir du silence est 
indispensable, un élève sur quatre, victime ou témoin de violence 
ne se confie pas. La pression psychologique exercée par une 
personne ou par un groupe, cumulée à la crainte de représailles, 
amène parfois une victime à ne pas résister aux exigences de 
ses agresseurs et à se soumettre à leurs ordres. Comment aider 
et être aidé ? Mon but est de transmettre des éléments pour 
comprendre cette génération et les temps qu’elle traverse, pour 
agir et mettre en place une prévention efficace. 
En 1991 l’apparition du web bouleverse tout. Il devient possible 
d’afficher des pages d’information de façon illimitée, des images, 
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des vidéos, des textes. C’est extraordinaire mais ce qui l’est 
moins, c’est l’accès libre et sans limites à la pornographie et la 
violence. Nous réalisons que l’impact d’Internet sur nos vies est 
considérable. Nous sommes devenus techno-dépendants de 
notre téléphone et du GPS. Le portable crée une dépendance, 
on le consulte à la maison, au travail, en classe, dans la rue, les 
transports. Certains l’ont à table pendant le repas familial, au 
restaurant, dans la chambre. On vérifie en permanence ses textos 
“au cas où”, et on pianote dessus souvent sans raison. Sans le 
savoir on a développé une addiction.  
Le téléphone portable est un outil formidable qui crée du lien social, 
nous connecte avec ceux qui sont loin de nous, ce qui rassure les 
parents, mais dans le même temps, nous déconnecte des relations 
environnantes. Il permet aux ados d’avoir une communication sans 
la rencontre directe, ce qui les arrange, car ils ne sont pas très à 
l’aise avec le face à face. Internet est une arme redoutable. Les 
enfants sont martyrisés par des vidéos ultra-violentes diffusées 
sur leur portable ou celui des copains. Ils y voient des scènes 
d’accidents mortels, des passagers écrabouillées par des camions, 
des combats de chiens qui finissent déchiquetés, de la zoophilie, 
des décapitations. Certaines images déclenchent peur, cauchemar, 
dégoût. Chaque jour des milliers d’enfants sont exposés dans les 
établissements scolaires à des images choquantes. Les plus jeunes 
sont déstabilisés par ces vidéos violentes ou pornographiques. 
Ces images ont des effets ravageurs sur leur cerveau, et beaucoup 
de jeunes en resteront marqués. Le plus souvent les enfants 
regardent ces vidéos pour ne pas être la risée des copains s’ils 
refusent. Cette spirale infernale peut être enrayée.