Jésus lui dit : « Viens »

Jésus lui dit : « Viens »

La lecture qui nous servira de support est le texte de l'évangile de Matthieu 14 :22-33.

L'enseignement le plus couramment dispensé à partir de ce texte renferme un encouragement à garder les regards fixés sur Jésus en toutes circonstances. Nous voyons, en effet, Pierre marcher sur l'eau à l'invitation de Jésus (verset 29). Puis, alors que le texte précise que la mer était agitée, l'attention de Pierre se trouve déportée de Jésus vers les flots. Le texte précise alors que Pierre commença à s'enfoncer (verset 30). Bien sûr, il est remarquable de constater qu'une vie de miracles n'est possible que pour l'homme qui cherche la proximité de Jésus, et aussi qu'elle ne dure que tant que Jésus reste notre seule préoccupation. Dès lors que l'agitation ambiante et le bruit des éléments attirent notre attention et détournent nos regards de la personne du ressuscité, les miracles cessent, et il faut toute la sollicitude du sauveur pour que nous puissions ne pas disparaître complètement sous les flots.

Cet enseignement est, bien sûr, correct, mais il ne me semble pas être le seul qui soit apporté par ce récit.

Dès les premières lignes (verset 22), Jésus engage ses disciples à avancer seuls vers la rive opposée. Pendant qu'ils s'exécutent, Jésus se retire à l'écart pour prier. Sans aucun doute, le voyage des disciples fait partie des sujets de prière que Jésus dépose ce soir là aux pieds de son père.
Ces hommes, issus de milieux professionnels différents se retrouvent donc tous assis dans une barque, ballottée par les flots agités, avec la mission de se transporter de l'autre côté de la mer pour y attendre leur Maître. Il est vraisemblable que les marins du groupe ont pris la direction des opérations. Les plus costauds se sont emparés des rames. Ceux qui avaient le mal de mer faisaient tous leurs efforts pour respirer calmement et devaient essayer de chasser la crainte que leur inspirait la situation. Sans doute, chacun faisait ce qui était dans ses possibilités pour participer à la réussite de la traversée. Malgré toute cette bonne volonté, la barque luttait péniblement contre les vagues, car le vent était contraire (verset 24).

Cette situation est une image tout à fait saisissante de la plupart des églises locales à l'heure actuelle. La plupart des gens montrent beaucoup de bonne volonté pour mener à bien les activités mises en place par les responsables. Les musiciens à la louange, les comptables à la gestion, les sœurs à la préparation des repas, les bricoleurs à l'entretien, ceux qui ont le contact facile à l’accueil, les timides au ménage, au rangement, au jardinage … Chacun essaie de participer à la traversée, avec la pensée que Jésus va se trouver de l'autre côté. Que de belles leçons de persévérance dans l'effort, de solidarité, d'esprit d'équipe.

Quelques rameurs essaient bien de faire avancer l'église, cependant, le vent est contraire, la société agitée, au point que des paquets de mer pénètrent dans la barque, et qu'il faut écoper avec énergie pour éviter que le bateau ne coule. Et pendant ce temps, Jésus est sur la montagne et prie pour le salut de l'embarcation et de ses occupants. Cela fait longtemps qu'ils rament, car la nuit est tombée. Le pilote cherche en vain un point de repaire pour déterminer quelle est la bonne direction. Soudain, quelqu'un pousse un cri : « Un fantôme! ». Devant la difficulté, le vent, le froid, le temps qui passe, la fatigue, la nuit, tous semblent avoir oublié que Jésus prie et intercède pour nous (Romains 8 :34). Ainsi, lorsqu'enfin, à la fin de la nuit, Jésus s'approche, marchant sur l'eau, tous croient voir un fantôme.

Je voudrais ici vous encourager. La situation est difficile. Nous sommes fatigués de ramer contre le vent depuis si longtemps, et aucun réveil spirituel à l'horizon. Que personne ne perde courage, car Jésus s'avance, au milieu de la nuit de ce monde. Il marche sur l'eau vers nous, et ce n'est pas un fantôme, une ombre, c'est le Maître absolu de toutes choses. A chacun de ceux qui le reconnaissent comme leur Dieu, il dit : « Viens ». Lequel d'entre nous osera enjamber le bastingage et marcher sur l'eau à sa rencontre, en se rappelant qu'il ne faut pas le perdre des yeux ? Lequel d'entre nous entendra son appel ? Lequel d'entre nous osera lui faire aveuglément confiance et réaliser un miracle par la foi en Lui ? Lequel d'entre nous osera décider qu'il vaut la peine de sortir de sa situation présente, qu'il vaut la peine de se précipiter vers Jésus ?

N'écoutez pas ceux qui, à côté de vous, continuent de ramer contre le vent. Ils peuvent bien se moquer de vous. Ils peuvent bien vous dire que vous êtes un fou, un exalté, un intégriste même. Ils peuvent bien prédire que vous allez couler et vous noyer. Ne les écoutez pas, mais répondez à l'appel de Jésus. Allez à sa rencontre. Approchez vous de lui, car s'est sa volonté pour vous. Sortez de cette barque qui vous assure une relative sécurité, et osez le rencontrer, lui seul, face à face. Prenez la décision d'arrêter de ramer pour sortir au devant de Jésus. Jetez-vous sur votre face, priez, louez, pleurez, jusqu'à ce que vous soyez en face de lui, debout sur la mer agitée, votre main dans sa main. Ne laissez aucune moquerie vous atteindre, car c'est vous qui avez raison. Lorsque le bouillant disciple qu'était Pierre est sorti de la barque, ses amis devaient le traiter de fou. Mais il a marché sur l'eau, comme Jésus, lui et aucun des autres. Il est le seul à avoir vécu ce miracle, et même s'il s'est enfoncé, la main de Jésus était prête pour le secourir.

L’Église a besoin de voir des disciples qui, comme Pierre, marchent sur les eaux à la rencontre de Jésus, et le ramènent dans la barque. Tous pourront, ensuite, s'incliner devant Lui pour reconnaître sa divinité et sa toute puissance, mais vous, vous aurez marché sur l'eau avec Lui.
Je crois vraiment que notre barque est à la fin de la nuit. Je crois vraiment que Jésus désire ardemment monter avec nous, afin que sa vie et son amour et sa puissance soient à l'œuvre, avec nous, dans ce monde agité en plein désarroi. Cependant, il attend qu'un Pierre sorte de la barque, et marche à sa rencontre par la foi, sans prendre garde au vent et à la mer agitée. Comme il l'a dit à Pierre, il te dit : « Viens ». Veux tu être ce Pierre ?

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4 commentaires
  • MeAkeng Il y a 12 années, 10 mois

    Oui JESUS CHRIST je veux être ce Pierre!! je viens, je te suis.
  • PROMESSESTENUES Il y a 13 années

    Je veux être ce Pierre, pour te faire aveuglément confiance Seigneur et marcher à ta suite sur la mer. Peu importe si les flots sont agités puisque tu es avec moi, je suis en sécurité.
  • Eveline Simonnet Bénévole du Top Il y a 13 années

    Amen ! Jésus nous aide à traverser la vie en toute légèreté si nous acceptons de lui faire confiance. Ce qui nous fait couler c'est l'angoisse et le doute. Pour éviter le mal de mer, il faut fixer intensément la vague et ne pas la quitter de yeux, sans s'occuper de ce qu'il y a autour. Faisons de même au moment des épreuves. Que Jésus soit notre phare dans la nuit.
    • Estelle Etoile Il y a 13 années

      Amen, Amen votre message est un profond soutien avec ce texte ! Merci pour tous les disciples du Seigneur qui aident leurs frères et leurs soeurs à garder le cap vers Jésus !
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