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Diacres, serviteurs ou pontifes ?

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Diacres, serviteurs ou pontifes ?

Bonjour Mon ami(e),

Lorsque nous lisons les versets suivants : « Qu’est-ce donc qu’Apollos, et qu’est-ce que Paul ? Des serviteurs… » (1 Corinthiens 3:5) Et encore : « Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres. » (Philippiens 1:1)

Nous retrouvons en français les mots « serviteurs et diacres ». Lorsque nous lisons ces versets dans le grec, voici ce que nous pouvons lire si nous remplaçons les mots serviteurs et diacres par les mots originaux. 1 Corinthiens 3:5 : « Qu’est-ce donc qu’Apollos, et qu’est-ce que Paul ? Des ‘diaconos’… » et Philippiens 1:1 : « Paul et Timothée, ‘doulos’ de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux ‘diaconos’ ».

Nous découvrons que les deux mots qu’il utilise pour se désigner lui et Apollos ‘diaconos’ et ‘doulos’. Or, il emploie le même vocable ‘diaconos’ pour parler des diacres dans l’église aux Philippiens. Le mot diacre et le mot serviteur, sont donc des synonymes. Il supprime en faisant cela toute idée de hiérarchie. Il va même plus loin lorsqu’il emploie le vocable ‘doulos’ pour se désigner. Or, le mot ‘doulos’ contient la notion d’esclavage. Ainsi Paul se désigne à la fois comme étant au service de Jésus, ‘diaconos’ mais également comme étant esclave de Jésus-Christ ‘doulos’.

Il sert le Seigneur sans aucune prétention de dominer sur qui que ce soit, il n’est qu’un esclave. Il n’a aucune autorité sur l’église, ni sur qui que ce soit, car il n’est lui-même qu’un esclave. Combien nous sommes loin de l’idée de « pontife, prélat, directeur… ». Dans ces mots de ‘diaconos’ et de’ doulos’, il n’y a aucune prétention à exercer une autorité sur qui que ce soit, sous le couvert d’un titre ronflant (pasteur révérend, président, apôtre, prophète…).

Paul, Apollos, Timothée… ont inscrit sur leur « carte de visite », un titre que peu de serviteurs de Dieu voudraient graver aujourd’hui, celui de « diacre ». Imaginez simplement que tous les serviteurs de Dieu abandonnent leurs titres inscrits sur papier bristol pour le remplacer par le simple vocable de « diacre » ! Et pourtant c’est ce qu’ont fait les premiers apôtres. Dans le livre Saint, ils ont gravé leur titre de gloire : ‘serviteurs’ et ‘esclaves’ de Jésus-Christ. Quelle humilité !

Lorsque nous lisons, dans le livre de la Genèse, l’histoire de la vie d’Abraham, nous y apprenons que ses bergers se sont querellés avec les bergers de son neveu Lot. Voyant cela Abraham va proposer à son neveu de se séparer de lui : « Tout le pays n’est-il pas devant toi ? Sépare-toi donc de moi : si tu vas à gauche, j’irai à droite ; si tu vas à droite, j’irai à gauche » (Genèse 13:9).

Cet évènement souligne l’humilité et la capacité d’Abraham à savoir s’effacer. Abraham aurait pu, d’une manière autoritaire, dicter à son neveu Lot la direction qu’il devait prendre. Tout le lui autorisait. En effet, son âge, sa responsabilité de tuteur, les principes culturels de cette époque auraient permis à Abraham d’imposer son propre choix à Lot. Mais Abraham ne l’a pas fait, au contraire il s’est effacé, il a laissé Lot faire son choix. Abraham n’est pas seulement l’oncle et le tuteur de Lot, mais il est également son « père spirituel ». Abraham est un modèle et un exemple pour Lot. En s’effaçant, Abraham désire donner à son neveu un exemple d’humilité. Que la leçon soit retenue ou pas, cela n’est pas la préoccupation première d’Abraham, ce qui compte pour Abraham c’est que la leçon soit donnée. Abraham ne dicte pas à Lot comment il doit se comporter, il ne lui fait pas une leçon théorique sur l’importance de l’humilité, il lui donne un exemple d’humilité.

Ce que nous pouvons observer parfois, c’est que les « pères spirituels » imposent leurs propres choix à « leurs enfants dans le Seigneur » en leur disant : « Si tu ne te soumets pas, tu manques d’humilité, tu es un insoumis ». Ils oublient que la meilleure manière d’amener de l’humilité dans la vie des autres, ce n’est pas de l’imposer, mais d’en faire soi-même la démonstration pratique. N’est-ce pas ainsi que Jésus a agi avec ses disciples ? Lui, le Seigneur, qui avait tous les droits sur ses disciples, ne leur a pas fait un cours théorique sur l’importance de la soumission et de l’humilité, il n’est pas venu avec son titre de Messie, d’envoyé de Dieu, de « grand pasteur » des brebis, pour les dominer et les soumettre, mais il a pris la place de l’esclave préposé au lavage des pieds et il leur a lavé lui-même les pieds (Jean 13:12/14).

Retenons pour ce jour :
C’est cette humilité qui était dans le cœur des ministères. Ils se positionnaient comme des esclaves, et non comme des Maîtres.

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Paul Calzada, est pasteur. Il a été missionnaire et à voyagé dans le monde entier au service de la direction du travail missionnaire des Assemblées de Dieu. Il sert aujourd'hui avec son épouse au sein de l'église MLK de Créteil. Les Editions Première Partie viennent
d'éditer son dernier livre : VIEILLIR HEUREUX.

Voici ce qu'il écrit au sujet de ce livre : Étant entré dans ma quatre-vingtième année, il m’a semblé opportun de jeter un regard dans le rétroviseur de ma vie, pour me souvenir des leçons apprises. Cela a donné un livre dans lequel je rappelle, au travers de 31 pensées, les beautés réelles d’une saison de vie, riche d’un vécu avec Dieu, pour Dieu et les hommes. Vous pouvez obtenir le livre en cliquant sur ce lien.
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