Le niveau de risque dans la vie des Patriarches – 3è partie : Jacob

Le niveau de risque dans la vie des Patriarches – 3è partie : Jacob

Dans Genèse 27, voici l’une des grandes histoires des Saintes Écritures où une femme de Dieu – une mère – dirige l’histoire, en faisant mentir son fils à son père Isaac, en vue d’apporter la bénédiction à la famille. De temps en temps, Yahvé utilise nos imperfections pour accomplir son plan parfait. Nous devons dire ici que Rébecca connaissait la promesse de Dieu depuis le moment où les enfants se heurtaient dans son sein ! Le Seigneur lui avait dit, « Deux nations sont dans ton ventre, … le plus grand sera assujetti au plus petit. » (Genèse 27.22-23 et 25.23)

Deux autres exemples bibliques de ce genre sont Bath Schéba et Joschéba. La première se leva en faveur de son fils Salomon, pour être certaine qu’il hériterait du trône de son père David (1 Rois 1.11). La seconde était la fille du Roi Joram [Sœur d’Achazia] qui prit Joas – fils d’Achazia – et l’enleva du milieu des fils du roi, qui étaient sur le point d’être massacrés par Athalie. Joas n’avait que sept ans lorsqu’il commença à régner sur Judah (Voyez 2 Rois 11).

Ésaü ne voulait rien risquer. Lorsque Jacob lui demanda de vendre son droit d’aînesse, il avança: « Voici, je m’en vais mourir ; à quoi me sert ce droit d’aînesse? » Il méprisa son droit d’aînesse en le vendant pour du potage de lentilles (Genèse 25.29-34). D’une façon fascinante, en hébreu, bénédiction est berakhah, et droit d’aînesse est bekhorah. Ces deux noms hébraïques ne sont pas identiques, mais il y a une relation entre eux de par leurs lettres. Les écrivains hébreux utilisent fréquemment des calembours et jeux de mots – et ils aiment faire cela – pour souligner la signification de l’histoire et son message.

Une autre occasion qui montre la naïveté d’Isaac se trouve dans Genèse 27. Isaac voulait bénir Ésaü à cause du gibier qu’il avait apporté à la maison. Nous devons nous poser la question suivante : « À quel point Ésaü était-il velu, pour que la peau des chevreaux puisse représenter celle de ses mains? » Avant de bénir Jacob, Isaac déclara que: « La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d’Ésaü » (Verset 22). Quelles étaient les probabilités que Jacob ait la même voix qu’Ésaü ? Aucune. Je comprends qu’Isaac était un peu vieux à ce moment là, mais je pense qu’il n’était pas très intelligent.

La foi de Jacob n’était pas la meilleure. Il prit un grand risque en se présentant déguisé en Ésaü devant son père. Lorsque Isaac lui demanda [tout en le prenant pour Ésaü], « Eh quoi ! As-tu déjà trouvé le gibier (si rapidement), mon fils? »  Jacob répondit: « C’est que l’Éternel, ton Dieu, l’a fait venir devant moi » (Verset 20). Ici, c’est quelqu’un qui ment au Nom de Dieu ! Cela ne troublait pas Jacob de mentir, aussi longtemps qu’on ne réalisait pas ce qu’il faisait, ou tant que l’autre personne ne reconnaissait pas qu’il était un menteur.

Jacob pouvait faire confiance à Dieu à condition qu’il prépare une solution à ses problèmes. Nous trouvons un peu de cela en nous-mêmes aussi. Mais la chose triste est, comme dit le proverbe haïtien : « Nous courons à cause de la pluie, puis, nous sommes tombés dans une rivière. » Cela nous est arrivé plusieurs fois dans la vie.

Plus tard, à Paddan Aram, son beau-père [oncle] a changé dix fois son salaire (Voir Genèse 31.38-41). Comment Laban pouvait-il le tromper si facilement? La réponse est:  Lorsque que vous vivez votre vie en mentant et intriguant, vous perdez votre habilité à reconnaître vérité et mensonge.  Encore, si vous passez votre vie à mentir et intriguer, à un certain point, vous n’aurez pas la capacité de séparer la vérité du mensonge. Jacob avait manipulé les situations, intrigué les choses, et tournait tout le monde vers ses propres buts. Ce n’était pas du tout la foi en Dieu ! Une foi croissante implique la poursuite de risques.

Second texte scripturaire: Genèse 32.23-32

Jacob était devenu très riche. Sa richesse provenait du bétail de son beau-père, Laban. Mais en laissant Padan Aram, un homme le rencontra au cours de la nuit après le passage du gué de Jabbok, sur son chemin de retour à Canaan. Notre texte nous informe que l’homme lutta avec Jacob jusqu’au lever de l’aurore. Lorsque l’homme vit qu’il ne pouvait pas vaincre Jacob, il le frappa à l’emboîture de la hanche et celle-ci se démit pendant qu’il luttait avec lui. Alors, l’homme dit: « Laisse-moi aller, car l’aurore se lève. » Mais Jacob répondit: « Je ne te laisserai point aller, que tu ne m’aies béni. »

À ce point, Jacob réalisa qu’il ne pouvait pas bénir lui-même. En réalité, il dit à Dieu : « Tu es le seul qui puisse apporter de la bénédiction dans ma vie. Je suis impuissant maintenant. S’il-te-plaît, bénis-moi. » Ce fut la nuit de transformation de Jacob. L’homme lui dit : « Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. » (Genèse 32.29)

Notons qu’avant même que Jacob ait combattu, Dieu avait déjà vaincu. Il n’avait qu’à céder à Dieu premièrement. OUI DIEU PEUT CHANGER NOS VIES ! Yahvé demande une seule chose d’un(e) croyant(e): “abandonner sa vie totalement au Seigneur.”

De plus, en tant que frères et sœurs en Christ, nous n’avons pas besoin de mentir, ni tricher, ni décevoir pour avoir quelque chose ou une bénédiction du Seigneur. L’or et l’argent sont à L’Éternel (Aggée 2.8). Quand j’étais un tout petit enfant, j’ai reçu une éducation au foyer et à l’école qui ne me permet pas de prendre un billet de 5 dollars par terre. Un évangéliste de ma ville natale enseignait aux fidèles de l’église Nazaréenne que mon père a dirigé pendant 26 ans que: « Bien-aimés, si Dieu veut vous donner de l’argent, il ne le mettra pas sur la route pour que vous le trouviez. »

Récemment, j’ai affiché cette pensée sur mon mur de Facebook: « Désirez-vous le succès? C’est bien. Mais ne blessez pas les autres en l’atteignant. L’amour n’est pas égoïste » (Cf. 1 Corinthiens 13.4-6).

Dans la vie, certains d’entre nous veulent arriver à destination rapidement, et certaines fois, “nous marchons sur les orteils des autres” pour réaliser nos rêves. Que Dieu pardonne nos péchés / iniquités, et vienne au secours de notre incrédulité. (Marc 9.24)

Prenez des risques !

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