L’homme est-il bon ?

L’homme est-il bon ?

L'homme naît naturellement bon et heureux, c'est la société qui le corrompt ! 
Jean-Jacques Rousseau

La pensée humaine

Dans son discours sur l’origine des inégalités humaines, Jean-Jacques Rousseau développe une longue métaphore sur l’état de nature, en décrivant cette période de l’humanité (encore faudrait-il qu’elle ait existé) comme étant la plus heureuse. Il imagine un homme, au sens genre humain (femme et homme inclus) vivant en autarcie sur un lopin de terre, et ceci en toute liberté. Mais malheureusement, le vice s’introduisit dans ce paradis, au travers de la propriété, avec son corolaire de la guerre, qui obligea l’agriculteur originel à défendre son bout de terre, face à son voisin hostile.

La suite on la connaît, certains décrivent même J.J. Rousseau comme étant le père de toutes les dictatures communistes. Mais revenons à notre question principale, l’homme est-il bon de nature (à la naissance), ou bien naît-il corrompu ? Je pense que tout le monde est d’accord sur le fait que l’homme, en tant qu’espèce est pécheur, déchu, et même sauvage. L’état pitoyable de notre civilisation, qui n’a jamais renoncé à la guerre, plus la santé décadente de notre planète, et l’exacerbation du rejet du prochain… en sont la preuve irréfutable.

Certains philosophes diront que le problème provient du voisin, qui est le coupable désigné, chacun de nous, pris à part, étant un modèle de vertu ! Mais étant moi-même le voisin de quelqu’un, je suis de couleur grise au minimum vis-à-vis de lui. D’autres iront même jusqu’à rejeter la faute sur les épaules d’un dieu qu’ils ne connaissent même pas.

La vision biblique

Reprenons la proposition des philosophes, qui évidemment varie de l’un à l’autre, et comparons-la à la vision biblique : l’homme est pécheur, ce qui n’est en rien une accusation, mais une mise en garde, assortie d’une solution évidente, Jésus-Christ.

Romains 3.23 Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu

Beaucoup de nos contemporains refusent de comprendre la notion de péché originel dans le jardin d’Eden. Ils n’arrivent pas à comprendre qu’ils soient punis à cause de l’erreur de deux innocents, Adam et Eve, lesquels se présentent en plus comme leurs aïeux ! Mais finalement, cette chute en Eden, n’est-elle pas proche du récit de Jean-Jacques Rousseau, qui décrit un bon sauvage corrompu par son voisin !

Mais passons, et ne dissertons pas du péché en tant que tel, qui peut se résumer au fait de s’éloigner du plan divin pour notre vie, laquelle vision se nomme : amour, respect de l’autre, compassion… L’apôtre Paul le résume très bien d’ailleurs.

1 Corinthiens 13.4-7 L’amour est patient, l’amour rend service. Il n’est pas jaloux, il ne se vante pas, il ne se gonfle pas d’orgueil. L’amour ne fait rien de honteux. Il ne cherche pas son intérêt, il ne se met pas en colère, il ne se souvient pas du mal. Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité. L’amour excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.

Sincèrement cher ami lecteur, vous imaginez une société qui afficherait ce verset sur le fronton de tous ses édifices publics, comme un ensemble de lois incontournables? Ne serait-elle pas idyllique ? 

Qu’a fait l’homme de bien ?

Oublions les guerres, les perversions, les dictatures, et tout ce qui nuit à la réputation mauvaise de l’Homme. Cherchons au contraire si cet homme aurait fait quelque chose de bien ? Existe-t-il une création nouvelle, partie de zéro, qui aurait donné gloire à la bonté créatrice de l’homme ? Premier exemple, il y a un demi-millénaire, l’Amérique apparaissait sur les cartes géographiques. Les premiers colons chrétiens la voyaient alors comme le Paradis sur Terre, et beaucoup s’efforcèrent d’y créer une société idyllique, non-violente, basée sur le respect de l’autre. Des communautés chrétiennes, Amish et autres, tentent encore de faire perdurer cet idéal incertain. Mais la réalité de la lutte de pouvoir avec les autochtones entacha cette réalité par beaucoup de sang innocent versé, à la limite du génocide réel.

Alors considérons un nouveau continent, né il y a moins de trente ans, créé de toutes pièces : Internet. La racine physique de ce réseau, présenté comme le sixième continent, en fait un espace inviolable, puisqu’il n’appartient à personne, et qu’aucun dictateur ne peut le verrouiller, ou si peu. Les philosophes idéalistes tentèrent d’y imposer une absence totale de police, une liberté d’action implicite, et une interdiction de toute monétisation, puisque l’accès y est libre et gratuit : l’eau du fleuve est gratuite, il n’y a que la passerelle d’accès au bateau qui est payante (le fournisseur d’accès) !

Nous l’avons vu, notre Homme en tant qu’espèce, laissé libre, débarrassé de tout tabou, puisqu’il voyage sur le fleuve internet caché derrière un pseudonyme, et surtout libre de toute police, cet Homme déversa immédiatement un flot d’injustices et de perversions sur Internet : pédophilie, prostitution, incitation au crime… Même si cette liberté d’expression autorisa aussi l’expression de la bonté, la propagation massive de l’évangile, la destruction des frontières à l’intérieur des dictatures, le constat est clair :  sans police, ni sanction, ni règlement, le continent Internet serait devenu une terre sauvage, peuplée de cannibales, et totalement inhospitalière.

Matthieu 5.18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé.

Je pense qu’on peut le dire : sans loi d’inspiration biblique aucune société ne peut tenir, puisque notre code civil en est largement inspiré.

Quelles conclusions pour un chrétien ?

L’homme est-il bon ? J’ai envie de dire « oui », lorsque je considère les œuvres chrétiennes, telles que « l’Armée du salut », le « SEL », ou mon église où tant de nationalités sont représentées… J’ai envie de dire encore oui, lorsque je considère toutes nos associations humanitaires, Croix Rouge et autres laïques, qui accueillent les réfugiés dans mon pays.

Mais au-delà de toutes ces œuvres humaines, en regardant ma propre vie, je comprends que sans la rencontre avec Jésus-Christ, laquelle commence par une repentance (changement de direction), je ne peux pas être bon. Sans la prise de conscience que mon voisin peut devenir mon ami, je ne suis qu’une cymbale qui sonne creux. Sans le renoncement à mon intérêt propre, je ne peux pas me comporter de façon constructive au sein de la société qui m’accueille.

1 Corinthiens 13.1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.

Et sincèrement, ceci est impossible à portée de vue humaine. Seul l’Esprit de Dieu nous donne un cœur, qui permet de tendre la joue face à l’agresseur, seul ce même Esprit nous permet de regarder le monde réel avec des lunettes déformantes, qui effacent le péché, pour ne considérer que le bien, au milieu du mal.

Luc 6.29 Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique.

Conclusion personnelle

Je donnerai une forme de conclusion personnelle, au travers d’un espace de liberté d’action que j’ai créé de toutes pièces : mon entreprise. J’y ai appliqué, voire imposé, les principes bibliques : l’amour, le respect, la transparence, l’amitié, la bienfaisance. J’y ai interdit la délation, et lorsque qu’un salarié se trompe, je reprends son voisin, pour ne pas l’avoir aidé. Si quelqu’un vient me voir pour dénoncer un autre, je reprends le délateur. Je n’agresse jamais, je ne punis jamais, j’aime les gens, est mon moteur public. Et en plus ça fonctionne bien !

Mais sincèrement lorsque des salariés me trahirent il y deux ans, allant jusqu’à m’accuser du pire, si l’Esprit de Dieu ne m’avait pas aveuglé, et même rendu muet parfois, je les aurais détruits, en les jetant au tribunal par avocats interposés. J’en avais le droit, mais je ne l’ai pas fait, par crainte de décevoir mon Seigneur, même si je ne comprenais pas son plan ! J’ai supporté l’insupportable, j’ai tendu la joue, je me suis tu, et finalement Dieu s’est glorifié au travers de cette épreuve, en la concluant d’une façon miraculeuse : du jamais vu, impossible à vue humaine.

Alors cher ami lecteur, renoncez à porter les situations, simples ou compliquées, sur vos épaules. Au contraire, cherchez la croix de Jésus-Christ, comme exutoire à vos combats. 

1 Pierre 2.24 Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.

Renoncez à vous croire bon, renoncez à votre bon-droit, et recherchez la paix de Dieu au travers de paroles bienveillantes, quelle que soit la situation. Tant que vous vous croirez bon, ou pire que vous revendiquerez votre bon-droit, rien de bien ne sortira de votre vie.

Hébreux 6.1-2 C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu.

Tite 2.12 Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété.

Non, l’homme n’est pas bon, pire il est pêcheur, mais Dieu a pourvu une solution :

Jean 3.16 Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.

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3 commentaires
  • rozange Il y a 1 mois, 1 semaine

    Certains philosophes diront que le problème provient du voisin, qui est le coupable désigné, chacun de nous, pris à part, étant un modèle de vertu ! Mais étant moi-même le voisin de quelqu’un, je suis de couleur grise au minimum vis-à-vis de lui. D’autres iront même jusqu’à rejeter la faute sur les épaules d’un dieu qu’ils ne connaissent même pas. Reprenons la proposition des philosophes, qui évidemment varie de l’un à l’autre, et comparons-la à la vision biblique : l’homme est pécheur, ce qui n’est en rien une accusation, mais une mise en garde, assortie d’une solution évidente, Jésus-Christ. Alors considérons un nouveau continent, né il y a moins de trente ans, créé de toutes pièces : Internet. La racine physique de ce réseau, présenté comme le sixième continent, en fait un espace inviolable, puisqu’il n’appartient à personne, et qu’aucun dictateur ne peut le verrouiller, ou si peu. Les philosophes idéalistes tentèrent d’y imposer une absence totale de police, une liberté d’action implicite, et une interdiction de toute monétisation, puisque l’accès y est libre et gratuit : l’eau du fleuve est gratuite, il n’y a que la passerelle d’accès au bateau qui est payante (le fournisseur d’accès) ! Mais au-delà de toutes ces œuvres humaines, en regardant ma propre vie, je comprends que sans la rencontre avec Jésus-Christ, laquelle commence par une repentance (changement de direction), je ne peux pas être bon. Sans la prise de conscience que mon voisin peut devenir mon ami, je ne suis qu’une cymbale qui sonne creux. Sans le renoncement à mon intérêt propre, je ne peux pas me comporter de façon constructive au sein de la société qui m’accueille. Et sincèrement, ceci est impossible à portée de vue humaine. Seul l’Esprit de Dieu nous donne un cœur, qui permet de tendre la joue face à l’agresseur, seul ce même Esprit nous permet de regarder le monde réel avec des lunettes déformantes, qui effacent le péché, pour ne considérer que le bien, au milieu du mal. Mais sincèrement lorsque des salariés me trahirent il y deux ans, allant jusqu’à m’accuser du pire, si l’Esprit de Dieu ne m’avait pas aveuglé, et même rendu muet parfois, je les aurais détruits, en les jetant au tribunal par avocats interposés. J’en avais le droit, mais je ne l’ai pas fait, par crainte de décevoir mon Seigneur, même si je ne comprenais pas son plan ! J’ai supporté l’insupportable, j’ai tendu la joue, je me suis tu, et finalement Dieu s’est glorifié au travers de cette épreuve, en la concluant d’une façon miraculeuse : du jamais vu, impossible à vue humaine. Renoncez à vous croire bon, renoncez à votre bon-droit, et recherchez la paix de Dieu au travers de paroles bienveillantes, quelle que soit la situation. Tant que vous vous croirez bon, ou pire que vous revendiquerez votre bon-droit, rien de bien ne sortira de votre vie. Non, l’homme n’est pas bon, pire il est pêcheur, mais Dieu a pourvu une solution : Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Amen.......
  • Jean-François Il y a 5 années, 3 mois

    Jean-Jacques Rousseau dit une contradiction.... les sociétés ne se sont pas faites toutes seules...s'il fait le constat que c'est la société qui corrompt. l'homme, il faut convenir que celui-ci qui en est à l'origine n'était pas lui-même bon. et ne peut être corrompu que par lui-même....il y a simplement ne seule vérité que beaucoup d'hommes ne veulent pas reconnaître , voir ne peuvent pas reconnaître............ "Il n' a de bon que Dieu seul " Luc 18.19 jésus ne se contredit pas, dans sa nature humaine, il reconnait là, non pour lui, que les hommes ont été et sont corrompus....