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Prévenir des prédateurs

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Prévenir des prédateurs

Bonjour Mon ami(e),

« Tu dresses devant moi une table,
En face de mes adversaires ;
Tu oins d’huile ma tête,
Et ma coupe déborde. »
Psaumes 23 v.5

La transhumance est certes un défi, mais c’est surtout un grand privilège, un vrai plaisir pour les troupeaux, et une liberté que les Brebis ayant déjà transhumé n’échangeraient pour rien au monde. Dès le début juin, elles seront intenables, prêtes à partir seules, à s’élancer en courant au premier son des grandes cloches de drailhe*, alors même que leurs semblables sédentaires resteront imperturbables au même moment.

Les brebis connaissent les lieux et les dates ; savent où l’herbe est meilleure et forcent toujours vers le carré d’herbe propre et neuf, vierge, dit « net » en oc, un dialecte ancien du sud de la France. D’ailleurs, un troupeau sera plus efficace sur des parcours qu’il connaît déjà, alors que les animaux qui ont changé d’estive sont en général les moins bons en fin d’été. C’est dans ces instants d’excitation et d’insouciance que les brebis peuvent alors être confrontées à des dangers bien plus fatals encore que ceux qu’elles viennent juste d’affronter un peu plus bas.

Là-haut, des rapaces nichant sur de majestueuses cimes ou au faîte de grands sapins, voulant s’inviter à la table d’un festif banquet, ne demandent qu’à foncer à tire-d ’ailes pour se saisir des plus faibles ou de celles s’étaient crues plus malignes que les autres.

Là-haut, sous une pierre, sous une racine de genêts, la grisette, un serpent venimeux de la famille des vipères -dont la morsure terrifie tous les pâtres au point qu’ils en récitaient des prières de conjuration- perfide langue double, est à l’affût, prêt à sauter à la gorge de celles qui sont éprises de liberté, comme c’est le cas des religieux ou des calomniateurs(1) qui se saisissent de vous pour mieux paralyser votre joie chrétienne et les privilèges de la grâce qui y sont attachés.

Ta houlette et ton bâton me protègent

C’est contre d’incessants dangers que les bergers d’antan utilisaient toutes sortes de techniques, de stratagèmes et de méthodes, parfois musclées s’il le fallait, pour protéger leurs troupeaux(2). C’est ainsi, que dans l’enclos, au soir de leur arrivée(3), ces derniers ne se reposaient guère avant d’avoir appliqué à nouveau une huile plus grasse encore ; mais cette fois sur le cou des brebis, là où les serpents saisissent, ou au long de la colonne vertébrale là où les rapaces plantent leurs griffes acérées.

Ils pouvaient utiliser aussi, après les avoir domptés, les circaètes ou le faucon dit Saint-Esprit de la crécerelle qui, en redoutable sentinelle est capable de se poser sur l’air en plein vol, comme suspendu par des fils, dans une immobilité prodigieuse que les bergers appellent le vol en Saint-Esprit ; une posture imparable lui permettant de scruter l’herbe rase en repérage, en battant rapidement des ailes, la queue déployée en éventail, pour enfin descendre en piqué afin de se saisir de ses proies.

Parfois aussi, et de manière vraiment radicale pour le coup, quand un agneau s’entêtait à toujours s’éloigner du troupeau, le berger lui brisait une jambe et ensuite, le prenait sur ses épaules. Cette pratique, qui semble choquante de prime abord, se montrait toutefois efficace. L’agneau ainsi traité apprenait à se rapprocher des autres brebis et à écouter le berger, à entendre sa voix, à le suivre. Plus tard, lorsque l’agneau était remis sur pattes, il était devenu obéissant et suivait le troupeau toute sa vie, à l’abri des pièges et des prédateurs. L’action préventive du berger était une épreuve qui lui sauvait la vie. La souffrance passagère de l’agneau était la garantie de son bonheur perpétuel ensuite(4).

Si parfois ton Pasteur qui t’aime te casse les pieds, c’est pour mieux te remettre sur le bon pied.

Prière : « Qu’il est bon, qu’il est agréable pour des frères de demeurer ensemble, c’est comme de l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron. Seigneur(5), Aaron dans la Bible, c’est le symbole des hommes et des femmes de foi, des Lévites, de ceux qui servent Ton peuple. Merci pour ton Cher Saint-Esprit qui coule sur moi en cet instant et me donne l’onction précieuse. Merci mon Dieu. Amen ».

Références :
(1) Matthieu 7 v.14-16 Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons?
(2) Jean 10 v.12 Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite ; et le loup les ravit et les disperse.
(3) Jean 10 v.7 Jésus leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis.
(4) Matthieu 10 v.16 Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups.
(5) Psaume 133 Voici, oh ! qu'il est agréable, qu'il est doux Pour des frères de demeurer ensemble ! C'est comme l'huile précieuse qui, répandue sur la tête, Descend sur la barbe, sur la barbe d'Aaron, Qui descend sur le bord de ses vêtements. C'est comme la rosée de l'Hermon, Qui descend sur les montagnes de Sion ; Car c'est là que l'Éternel envoie la bénédiction, La vie, pour l'éternité.

* Les cloches de drailhe, appelées aussi dralhaus est un nom issu de dralha qui signifie « sentier pour les troupeaux ».

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