Ministère d'observateur?

Avez-vous déjà observé les serveuses de restaurant à l’heure de pointe ? C’est très instructif. Les premiers clients arrivent, elles se mettent alors à virevolter entre les tables, plaçant les gens, prenant les commandes, souriantes, attentives au moindre détail. Chacune a en charge un nombre de tables bien déterminé, et je vous assure qu’elles n’ont pas les deux pieds dans la même bottine. Le service doit être efficace, rapide, et de qualité. Si la serveuse de la table 4 a oublié le sel, croyez-vous que sa collègue d’à côté l’a remarqué ? Sûrement pas, elle est bien trop occupée à aller chercher elle-même la salade de la table 11. Elles sont concentrées, appliquées, et rapides.
Je les regardais travailler, admirative, et je me disais que nous pourrions bien en prendre de la graine dans notre service pour Dieu.
L’heure de pointe ? Nous y sommes ! Les « clients » ? Ils sont déjà à table. Et que se passe-t-il en salle ? Deux serveuses travaillent et les cinq autres regardent, les bras croisés et l’air goguenard, attendant que les deux malheureuses qui travaillent échappent une assiette ou renversent le café. Nous connaissons toutes des personnes qui passent leur temps à attendre le faux pas de ceux qui s’activent. « Tiens le pasteur s’est trompé de référence ! Oh ! la personne de l’accueil est arrivée en retard ! Han ! la soliste a oublié ses paroles ! Hou ! la femme du pasteur a son ourlet de jupe décousu !». En fait, ces personnes ont un puissant "ministère d’observation".

Il me semble que lorsqu’on a le temps de remarquer les défauts de service des autres, c’est que l’on est soi-même bien peu à son affaire, parce que du travail, il y en a ! Pour notre part, retroussons nos manches et affairons-nous à notre service. Notre Maître attend cela de nous, et Il est attristé quand nous fléchissons dans notre application, pour aller regarder chez le voisin ce qui s’y passe. Si vous êtes victime des « observations » de quelqu’un d’autre, consolez-vous : premièrement, cette personne n’est pas attentive à son propre service et c’est bien dommage pour elle ; deuxièmement, vous n’avez de comptes à rendre qu’à votre Maître d’en haut. C’est lui qui distribue les tâches, c’est lui qui forme ses serviteurs, les encourage, les soutient…et c’est Lui qui est glorifié par notre bon travail…ou déshonoré par notre négligence et notre mauvais état d’esprit. Alors mettons toute notre ardeur à bien faire. Les langues de vipères ? Le Seigneur en fait son affaire. Nous, concentrons-nous sur notre service. Dans l’œuvre de Dieu, ce n’est pas comme à l’ONU, il n’y a pas d’équipes d’observateurs, il n’y a que des gens qui travaillent.
Je vous laisse ce passage de la première épître de Pierre, qui m’encourage beaucoup, et qui vous mettra du baume au cœur, j’en suis sûre : « N’ayez d’eux aucune crainte, et ne soyez pas troublés ; mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur(…) ayant une bonne conscience, afin que là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient couverts de confusion. ».