Pâques : Barabbas ou Jésus ?

Pâques : Barabbas ou Jésus ?

Lequel choisir ? Quel sera le "maillon faible" ?

Ils avaient alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. Comme ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus, qu’on appelle Christ ?
Matthieu 27.16-17

Qui est Barrabas ?

Marc 15.7 Il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices, pour un meurtre qu’ils avaient commis dans une sédition.
Matthieu 27.20 Les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent la foule de demander Barabbas, et de faire périr Jésus.
Marc 15.11 Mais les chefs des sacrificateurs excitèrent la foule, afin que Pilate leur relâchât plutôt Barabbas.
Luc 23.18 Ils s’écrièrent tous ensemble : Fais mourir celui-ci, et relâche-nous Barabbas.
Jean 18.40 Alors de nouveau tous s’écrièrent: Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand.
Marc 15.15 Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié.

Barabbas : fils d’un père. Voleur de grand chemin; il provoqua un soulèvement à la faveur duquel il commit un meurtre. Quand Jésus fut arrêté, Barabbas était le prisonnier dont chacun parlait. Pilate, désireux de libérer Jésus, offrit aux Juifs de choisir entre l’élargissement de Barabbas ou celui de Jésus. Ils optèrent pour Barabbas. (Dictionnaire Emmaüs)

Bar Abbas :
Fils d’un père. On retrouve dans ce mot araméen les mots hébreux « bar » et « ab ».
Bar : C’est le fils engendré, en opposition à « ben » qui est le fils éduqué. Bar est le fils à l’état brut, capable du meilleur comme du pire, seul l’avenir le dira.
Ab : C’est le père, le chef de tribu. Ex : Abimélek : mon père est roi.

Abba père, en araméen, exprime l’affection filiale envers Dieu … Le mot hébreu correspondant est ‘abh; on le rencontre souvent dans les noms propres composés, sous les formes Ab, ou Abi; ex.: Abimélek, Abner ou Abiner, Eliab. (Dictionnaire Emmaüs)

Bar Abbas : Le fils engendré un jour par « un » père, on peut se demander lequel, est un brigand et un meurtrier reconnu. Il est un causeur de troubles, d’émeutes, et il a été pris en flagrant délit de meurtre. Tous les acteurs de cette scène sont d’accord sur ce point. C’est un révolté qui combat pour libérer sa nation du joug romain. Il le fait ouvertement et ne cache ni ses sentiments, ni ses buts, ni ses pratiques. On le traiterait peut-être de « terroriste » aujourd’hui. Il est connu, tout le monde parle de lui. Il est comme jugé d’avance : coupable. Etant donné comment les auteurs de sédition sont traités par les Romains, il ne fait pas bon se déclarer ouvertement de son parti.

      Qui est Jésus ?

Jésus, de son côté, est venu tous les jours enseigner dans le Temple. Les foules l’ont recherché, suivi, écouté, les malades ont tous été guéris par l’autorité qui émane de sa personne.

Jean 7.46 Les huissiers répondirent : Jamais homme n’a parlé comme cet homme.
Jean 7.26 Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien ! Est-ce que vraiment les chefs auraient reconnu qu’il est le Christ ?
Matthieu 7.29 Car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes.
Luc 4.22 Et tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph ?

Lors des différents procès qui aboutiront à la condamnation à mort de Jésus-Christ, il est très net qu’aucun être humain n’a rien à lui reprocher. Les chefs religieux veulent sa mort, mais ils n’arrivent pas à trouver un motif solide. Ils essaient même de recourir aux faux-témoins, mais ceux-ci se contredisent et se discréditent ainsi d’eux-mêmes. Ils finissent par dévoiler leur vrai motif : cet homme, Jésus, parle à Dieu comme à son Père. Et cela, ils ne peuvent pas le supporter plus longtemps.

Marc 14.36 Il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.
Romains 8.15 Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père !
Galates 4.6 Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie : Abba ! Père !

Les disciples se rappellent de cet épisode du baptême de Jésus :

Marc 1.11 Et une voix fit entendre des cieux ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection.

Bien-aimé : agapetos. Ce mot grec nous parle de l’amour dans son sens le plus fort. Il signifie : bien-aimé, estimé, cher, favori, digne d’amour, élu. 

Jésus est reconnu publiquement comme le fils de Joseph et spirituellement comme le Fils de Dieu, LE Père par excellence.

Si Barrabas a une filiation indéfinie, Jésus est par définition LE Fils.

     Le maillon faible :

Les quatre évangélistes nous mettent en opposition Bar Abbas et Jésus Fils de Dieu, le Fils du Père. C’est une sorte de loterie : que le meilleur gagne. Certains manuscrits citent même « Jésus Barrabas ». Qui va gagner ?
Les dés sont pipés. Face à la foule, aucun des deux « adversaires » ne dit un mot. La foule est sensée « connaître » ces deux « fils de leur père ». Cela ressemble à une mascarade. Satan a brouillé les esprits. Celui qui est passé maître dans l’art de singer Dieu et de conduire les hommes sur de fausses-pistes, croit détenir enfin sa victoire. Il propose un héros de remplacement qui porte « presque » le même nom que Jésus. La foule, croyant user de son libre-arbitre, fait le choix de la doublure, du faux-héros.

Et c’est « Jésus Barrabas », en hébreu « Dieu sauve le fils d’un père », qui a la vie sauve. C’est un comble. Cela nous montre juste que Dieu est aux commandes. La foule, sans la savoir, en toute inconscience, prend part au plan de Dieu. Dieu n’a pas prévu de sauver ponctuellement le « fils d’un père », qui par ailleurs est un brigand reconnu, mais toute l’humanité pécheresse. Et ce « si grand salut » passe par la mort de son Fils bien-aimé, en qui il a mis toute sa confiance. En fait dans ce tableau Barabbas est juste un figurant.

Barrabbas, qui est au bénéfice de ce « mauvais choix » de la foule, n’a pas dû tout comprendre. On peut imaginer qu’il a été touché ce jour-là par la grâce de Dieu, comme le « bon larron » sur la croix. Mais il a aussi pu retourner immédiatement à ses activités de « résistance armée ». Il sera peut-être pris une deuxième fois pour meurtre et sédition, alors la justice humaine, un instant désemparée par la présence de Dieu, sera faite et il sera condamné, sans doute à mort, sans nouveau substitut et sans circonstances atténuantes. Chacun le sait coupable. Son salut d’un jour, dû à des circonstances exceptionnelles et indépendantes de sa personne, ne pouvait pas être durable. Son salut éternel, comme le notre, dépendait de celui qui avait pris sa place et sa condamnation.

     Alors pourquoi un tel choix ?

Jean 3.16 : Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.

1 Jean 4.10 Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés.

Romains 5.8 Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

Le mot-clé est : Agapé. Dieu a permis la condamnation de son Fils par pur amour pour nous.

     Et vous, quel sera votre choix ?

Barabbas, le fils d'un père, celui qui s'engage dans la défense des droits de l'homme, quitte à utiliser, s'il n'est pas entendu, la violence. Vous êtes d'accord, n'est ce pas : son combat est juste, mais vous êtes mal à l'aise avec les moyens employés.

Ou bien Jésus, le Fils du Père, celui qui a donné sa vie pour vous, pour moi, celui qui a tout perdu pour tout nous donner, celui qui s'est laissé insulter, torturer et tuer pour nous ? LE seul Juste en fait. Son Fils unique que Dieu a ressuscité des morts pour nous ramener à la vie, la vraie vie !

Dans notre société en perte de repères, les psychiatres et les psychologues non chrétiens proposent souvent à leurs patients d'assumer, voire d'oublier leur passé, de s'en déculpabiliser et de regarder positivement vers l'avenir. Mais quand le péché et le manque de pardon envers nous et envers les autres nous pourrit la vie, quand la culpabilité nous colle à la peau comme une sœur siamoise, comment s'en sortir, comment repartir, si ce n'est par la grâce de Dieu ?

Êtes-vous prêt, prête, à vous mettre à genoux, à reconnaître que vous êtes dans une impasse, et que vous avez besoin d'être pardonné de votre péché et délivré du mal qui vous assaille de toutes parts ?

Seigneur Jésus, Fils du Dieu vivant,
aie pitié de moi, pécheur !

Je t'accepte comme mon Sauveur
afin d'avoir la vraie Vie en toi.


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Retranscrit par les mains d’Elisabeth, ce récit rend la vie des siens dynamique et pétillante. Il nous fait passer des rires aux larmes, des concepts les plus rudimentaires à la philosophie de la vie...

L’ouvrage pourrait s’intituler carpe diem tant Elisabeth, malgré les difficultés traversées et communes à beaucoup d’entre nous, a su puiser de l’espoir dans sa foi, son goût de vivre et ses amis.

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4 commentaires
  • rozange Il y a 4 mois, 2 semaines

    Barabbas : fils d’un père. Voleur de grand chemin; il provoqua un soulèvement à la faveur duquel il commit un meurtre. Quand Jésus fut arrêté, Barabbas était le prisonnier dont chacun parlait. Pilate, désireux de libérer Jésus, offrit aux Juifs de choisir entre l’élargissement de Barabbas ou celui de Jésus. Ils optèrent pour Barabbas. (Dictionnaire Emmaüs) Bar Abbas : Fils d’un père. On retrouve dans ce mot araméen les mots hébreux « bar » et « ab ». Bar : C’est le fils engendré, en opposition à « ben » qui est le fils éduqué. Bar est le fils à l’état brut, capable du meilleur comme du pire, seul l’avenir le dira. Ab : C’est le père, le chef de tribu. Ex : Abimélek : mon père est roi. Jésus, de son côté, est venu tous les jours enseigner dans le Temple. Les foules l’ont recherché, suivi, écouté, les malades ont tous été guéris par l’autorité qui émane de sa personne. Lors des différents procès qui aboutiront à la condamnation à mort de Jésus-Christ, il est très net qu’aucun être humain n’a rien à lui reprocher. Les chefs religieux veulent sa mort, mais ils n’arrivent pas à trouver un motif solide. Ils essaient même de recourir aux faux-témoins, mais ceux-ci se contredisent et se discréditent ainsi d’eux-mêmes. Ils finissent par dévoiler leur vrai motif : cet homme, Jésus, parle à Dieu comme à son Père. Et cela, ils ne peuvent pas le supporter plus longtemps. Bien-aimé : agapetos. Ce mot grec nous parle de l’amour dans son sens le plus fort. Il signifie : bien-aimé, estimé, cher, favori, digne d’amour, élu. Jésus est reconnu publiquement comme le fils de Joseph et spirituellement comme le Fils de Dieu, LE Père par excellence. Les quatre évangélistes nous mettent en opposition Bar Abbas et Jésus Fils de Dieu, le Fils du Père. C’est une sorte de loterie : que le meilleur gagne. Certains manuscrits citent même « Jésus Barrabas ». Qui va gagner ? Les dés sont pipés. Face à la foule, aucun des deux « adversaires » ne dit un mot. La foule est sensée « connaître » ces deux « fils de leur père ». Cela ressemble à une mascarade. Satan a brouillé les esprits. Celui qui est passé maître dans l’art de singer Dieu et de conduire les hommes sur de fausses-pistes, croit détenir enfin sa victoire. Il propose un héros de remplacement qui porte « presque » le même nom que Jésus. La foule, croyant user de son libre-arbitre, fait le choix de la doublure, du faux-héros. Et c’est « Jésus Barrabas », en hébreu « Dieu sauve le fils d’un père », qui a la vie sauve. C’est un comble. Cela nous montre juste que Dieu est aux commandes. La foule, sans la savoir, en toute inconscience, prend part au plan de Dieu. Dieu n’a pas prévu de sauver ponctuellement le « fils d’un père », qui par ailleurs est un brigand reconnu, mais toute l’humanité pécheresse. Et ce « si grand salut » passe par la mort de son Fils bien-aimé, en qui il a mis toute sa confiance. En fait dans ce tableau Barabbas est juste un figurant. Dans notre société en perte de repères, les psychiatres et les psychologues non chrétiens proposent souvent à leurs patients d'assumer, voire d'oublier leur passé, de s'en déculpabiliser et de regarder positivement vers l'avenir. Mais quand le péché et le manque de pardon envers nous et envers les autres nous pourrit la vie, quand la culpabilité nous colle à la peau comme une sœur siamoise, comment s'en sortir, comment repartir, si ce n'est par la grâce de Dieu ? Amen!!!!!!!!!!!!
  • lempica Il y a 11 années, 8 mois

    Merci pour ce beau message, édifiant, qui donne à réfléchir, méditer. Que notre Seigneur vous bénisse ainsi que votre famille. Fraternellement.
  • Bougie Il y a 11 années, 8 mois

    J'ai été la fille d'un père absent , mais aujourd'hui , bien qu'imparfaite , je suis LA Fille du PERE ! Merci Seigneur pour Ta Grâce... Purifie moi Seigneur , lave moi , de tout ce qui ne te glorifie pas dans ma vie.... Merci car tu ne te tiens pas éloigné de ma souffrance. Je crois même pouvoir dire , que Toi Seul , l'accueille. Merci Père !!!
  • kerline Il y a 11 années, 8 mois

    Que la grace du seigneur me co ble tous les jours de ma vie