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Quelles sont vos excuses pour ne pas vous élancer pleinement dans les eaux profondes de la mission ?

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Quelles sont vos excuses pour ne pas vous élancer pleinement dans les eaux profondes de la mission ?

Bonjour Mon ami(e),

Quand vous décidez de répondre à l’appel pour le service de Dieu, sachez que tout le monde ne montrera pas le même enthousiasme que vous. Dans la foule, certains manifesteront même une certaine hostilité quand ils assisteront à votre départ.

Un jour, un touriste en vacances aux Bahamas aperçut une grande foule réunie au bout d’une jetée. En s’en approchant, il vit qu’elle faisait face à une petite embarcation; à l’intérieur, un navigateur s’apprêtait à partir pour un voyage en solitaire autour du globe. Les spectateurs réunis là lui donnaient toutes sortes de bonnes raisons pour qu’il renonce à une telle aventure...

Dans une ambiance aussi négative, le touriste sentit qu’il se devait d’encourager l’intrépide marin. Alors que le petit bateau s’engageait dans la mer, il se mit à sauter le long de la jetée et à crier: « Allez-y ! Vous y arriverez. Nous sommes fiers de vous ! »

Quand vous vous élancerez dans les eaux profondes, vous entendrez une voix plus forte que toutes les autres, celle du Saint-Esprit qui vous dira: « Vas-y. Tu peux y arriver. Je suis avec toi ! »

Je pense à Matha, cette femme hors du commun que j’ai rencontrée en octobre 2013 à Chiang Mai, en Thaïlande. Nous partagions un repas quand elle m’a raconté son histoire.

Matha est née aux États-Unis. À l’âge de 11 ans, elle accepte Jésus comme son Sauveur personnel. Souffrant un jour de forts maux de tête, elle se rend chez le médecin qui décèle une tumeur dans son cerveau. À 12 ans, elle subit une opération. Mais c’est un échec. Une semaine avant son 13ème anniversaire, Matha se réveille un matin… aveugle. À 16 ans, elle tente de se suicider en avalant en une seule prise une dose d’un mois de barbituriques.

Elle se réveille vingt-quatre heures plus tard et s’exclame: « Dieu soit béni, je suis vivante ! Seigneur, je dépose maintenant tout à tes pieds ». Elle raconte: « J’ai alors ressenti la gloire de Dieu. Il me soutenait. Quand je pleurais, c’est comme si Dieu pleurait avec moi ».

Passionnée par les différentes cultures, Matha décide de s’engager comme missionnaire, malgré son handicap. Après avoir obtenu son Master dans un Collège biblique, elle fait une demande pour servir Dieu au Mexique parmi les enfants des rues. Elle s’adresse à une agence missionnaire, mais quand les responsables apprennent qu’elle est aveugle, sa candidature est refusée. Matha ne baisse pourtant pas les bras. Elle écrit à une autre organisation chrétienne, cette fois en Colombie. Mais la porte se ferme à nouveau.

Après avoir essuyé ces deux refus, Matha, maintenant âgée de 23 ans, se demande si elle n’a pas fait une erreur en voulant partir en mission. Dieu parle à son cœur: « Matha, je t’ai bien appelée. Cela n’a pas d’importance ce que les uns et les autres peuvent te dire ! » Elle reprend alors courage et écrit cette fois-ci au bureau de Jeunesse en Mission au Brésil. Et sa demande est acceptée !

En 1994, elle s’envole pour une mission à court terme parmi les enfants des rues, au nord du Brésil. À son retour aux États-Unis, elle va écouter un missionnaire servant Dieu en Mongolie, venu prêcher dans son église. Alors qu’elle est en route pour cette soirée, Matha se souvient avoir dit: « Ce qui est sûr, c’est que je n’irai jamais travailler en Mongolie ! »

Mais, avant même que la rencontre ne soit terminée, Dieu a changé son cœur. Elle est convaincue que le Seigneur veut l’envoyer là-bas… justement en Mongolie ! Plus tard, peu de temps avant son grand départ pour la capitale, Oulan-Bator, Matha reçoit une vision. Elle y distingue de nombreux chrétiens mongols à cheval. Le Seigneur lui dit : « Je ne t’ai pas seulement appelée à me servir parmi les enfants des rues, mais à lever des serviteurs et des servantes de Mongolie pour mon service ».

C’est en 1997 que Matha s’envole, seule, pour vivre cette nouvelle étape de sa vie. Plus de 5.000 garçons et filles vivent dans les rues d’Oulan-Bator où, en hiver, la température descend jusqu’à - 30 degrés ! Nombreux sont retrouvés morts de froid. Matha apprend la langue et donne tout son temps à ces enfants abandonnés. En hiver, le centre d’accueil où elle s’investit compte jusqu’à 200 orphelins.

J’ai interrogé Matha sur cette vision concernant des missionnaires mongols. Elle m’a répondu, le visage rayonnant :

— Sais-tu, Timothée, qu’aujourd’hui l’Église de Mongolie envoie plus de missionnaires par rapport au nombre de chrétiens, que tous les autres pays du monde. Il y a un frère mongol, aveugle comme moi, que j’ai eu la joie d’envoyer comme missionnaire parmi son peuple. Il est en ce moment même au cœur du désert de Gobi, où il implante une église parmi les nomades ! 

J’ai partagé plusieurs repas avec Matha. Nous sommes allés au marché de Chiang Mai où je l’ai accompagnée pour ses courses de Noël. On a bien ri. Matha est une femme pleine de vie, curieuse de tout, à l’écoute des autres, passionnée de Dieu. Je l’ai revue une dernière fois à la fin d’un culte à Chiang Mai, peu avant qu’elle reprenne l’avion, seule, pour Bangkok.

Matha est infatigable. Depuis début 2013, elle s’est lancée dans une nouvelle aventure: faire connaître Jésus parmi les jeunes filles thaïes vendues au commerce sexuel. On estime à 500.000 le nombre d’esclaves en Thaïlande. Mais, parmi cette multitude de femmes et d’enfants, se trouve aujourd’hui une jeune Américaine, aveugle, qui n’a pas laissé son handicap déterminer ni sa mission ni son avenir.

Lorsque Matha visite les églises aux États-Unis, face à des auditoires qu’elle ne voit pas, elle lance souvent ce défi: « Mes frères et mes sœurs, si je peux faire ce que je fais, alors vous aussi vous pouvez le faire ! »
Encore faut-il quitter la plage !

Question du jour :
Quelles sont vos excuses pour ne pas vous élancer pleinement dans les eaux profondes de la mission ?

 "Timothée tu connais mon amour et ma passion pour le Cambodge et pour les enfants de bidonvilles.
Je voudrais devenir missionnaire plus tard et, en en parlant avec ma mère, j'ai trouvé la voie sur laquelle mon chemin va se tracer: depuis le début du collège je fais de la musique et je vais me spécialiser dans l'apprentissage de la musique pour l'enfance car je voudrais monter une association qui a le même but que ‘ Bong Paoun Project’ mais en apportant aux enfants  l'amour de la musique car un enfant heureux est un enfant guéri et la musique sert à oublier ce que l'on est et dans la situation dans laquelle on se trouve. J'aiderai les enfants à rencontrer Dieu mais dans la musique car c'est là qu'est mon cœur aussi: dans la louange."
 Lorine (la future missionnaire)

"Bonjour Timothée Paton, depuis longtemps je sais que j'ai un appel missionnaire, j'aime beaucoup les enfants et j'ai le désir de leur venir en aide. Je suis touchée par la souffrance des enfants, et c'est dans ce domaine- là que je voudrais m'investir. Il y a entre 10 et 15 ans, j'ai entendu votre témoignage sur la mission au Cambodge parmi les enfants les plus démunis et abusés, votre témoignage m'a beaucoup touchée.
Je suis allée en mission en Inde pour la première fois en 2009, pour 3 semaines, dans une école chrétienne
qui faisait aussi office d'orphelinat. Ensuite j'y suis retournée seule, dans un autre orphelinat en 2014, pour 3 semaines aussi. Cette année je suis allée seule dans deux orphelinats différents à Madagascar (7 semaines). Je souhaite m'investir plus longtemps et mieux auprès des enfants dans la misère et surtout faire partie d'une équipe et avoir des collaborateurs expérimentés." Véronique

"J'ai 33 ans, j'habite sur Perpignan. Je travaille depuis quelques années auprès des enfants (sports et loisirs). Je suis revenue au Seigneur il y a 4 ans, à la suite du décès de ma petite sœur. J'ai vraiment à cœur de servir le Seigneur, je ne veux pas me contenter d'une petite vie chrétienne de routine. Je reviens de 4 mois à New York, où j'ai fait de l'intensif avec le ministère Metro World Child que vous connaissez, auprès des enfants des cités. J'ai énormément appris, et cela m'a confirmé dans mon désir de "quitter la plage". Courant octobre, j'ai démissionné de mon ancien travail afin de faire le pas de la foi. C'est vrai qu'il n'est pas facile de se lancer, on a parfois autour de nous beaucoup de découragements." Marielle

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"C'EST TOUJOURS POSSIBLE !" reprend des prédications données lors de rencontres ces dernières années à différents endroits dans le monde. Quand vous en aurez fini la lecture, laissez ce livre sur le banc en espérant que quelqu’un d’autre le lise, puis rejoignez la multitude d’athlètes dans cette formidable course de la foi.

"C'est Toujours Possible !" est disponible sur les sites de fnac.com, www.viensetvois.fr et dans les librairies CLC.

2 commentaires
  • Annick Latour Il y a 2 années, 7 mois

    Bonjour Timothée, mon excuse : je dois tenir compte de l'avis de mon mari car il est le chef de la femme.
    • Susie Conway Il y a 2 années, 6 mois

      Bonjour Annick. Sois bénie ! Quand on parle de mission on imagine la plupart du temps des contrées lointaines, des cultures différentes... mais demande au Seigneur et Il te montrera où Lui veut "t'envoyer"... et ce sera forcément un projet auquel ton mari adhérera (après réflexion plus ou moins longue, peut-être) puisque c'est Lui qui a donné l'autorité du foyer à l'homme... Et si ton mari n'est pas chrétien, ta grande mission est ton foyer et Le Seigneur te donnera l'imagination pour y œuvrer de façon nouvelle. Sois bénie, ma sœur !
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