« Qui suis-je ? »

« Qui suis-je ? »

J'ai remarqué qu'un certain nombre de chrétiens a un problème d'identité. Ils sont dans l'incapacité de se définir d'un seul mot. Leur attachement au Seigneur est réel, et ils tentent d'en apporter la preuve en s'engageant dans des services divers et variés, qui deviennent leur raison de vivre. Ils pensent alors avoir résolu leur problème d'identité, en présentant tout ce qu'ils font. Je sers dans l'église, j'apporte la parole, j'enseigne aux enfants. Ils courent alors un grand danger, la plupart du temps sans s'en rendre compte. En effet, lorsqu'ils rencontrent des difficultés pour accomplir une de leurs activités, c'est la catastrophe. Ils ont perdu, d'un seul coup, ce qui faisait leur identité. Ils se trouvent inutiles, et ne savent plus qui ils sont.

Cette triste situation, je l'ai rencontrée de nombreuses fois. J'ai vu des chrétiens en pleine dépression, au bord du suicide même, fauchés par leur échec dans telle ou telle activité religieuse, personnelle, ou professionnelle. Lorsqu'une action entreprise n'a pas donné les résultats espérés, lorsqu'une activité quelconque doit être stoppée, faute d'argent, ou pour une tout autre raison, leur monde s'effondre, se dérobe sous leurs pieds, la tête leur tourne, et ils tombent à terre, désespérés, car ils ne savent pas quelle est leur identité réelle.

La première des choses qui me semble importante dans ce domaine, est d'affirmer qu'un chrétien, né de nouveau, est une personne qui a de la valeur, aux yeux de Dieu. Cette valeur affective est tellement importante que Dieu n'a pas hésité à donner son propre fils unique en sacrifice pour permettre son rachat (Jean 3:16). Dans ce texte que tout racheté connait bien, je voudrais remarquer que Dieu n'aime pas seulement en paroles, mais en action. Cher ami (e), Dieu t'aime tellement qu'il t'a donné Jésus, son fils unique. Ce présent ne peut être considéré comme une babiole, car c'est un cadeau d'une immense valeur. Qui de nous accepterait le don de son propre enfant pour le rachat d'un ennemi. Car c'est bien ce que nous étions avant d'avoir accédé à sa grâce. Ce cadeau, d'une immense valeur pour Dieu le Père, l'est aussi pour nous. Il représente, en effet, rien de moins que la vie éternelle, c'est à dire une qualité de vie supérieure et sans fin. Cette situation suffit à n'importe qui pour s'affirmer dans sa nouvelle identité « d'ami de Dieu ». Vous pouvez donc, au minimum, vous présenter en disant :

« Je m'appelle Jean-Michel (mettez votre prénom).
J'ai été racheté par Jésus. Je suis devenu son ami ».

Nous avons donc noté que nous sommes amis de Dieu rachetés par sa grâce. Mais peut-être nous sera-t-il possible d'aller un peu plus loin. La première épitre de Jean nous permet, en effet, de franchir une étape supplémentaire quant à notre identité. Le premier verset du troisième chapitre nous dit ceci : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. ». Ainsi donc, nous venons de passer de la situation d'ami de Dieu, déjà fort enviable, à celle de fils ou de fille de Dieu. Le grand Dieu des cieux, celui qui a créé le ciel et la terre par une parole, celui dont la puissance et l'amour sont sans limite, nous a adopté comme ses enfants. Certes, nous sommes toujours citoyens de la terre, mais nous pouvons, sans aucune hésitation, ajouter une ligne à notre carte de visite : « Enfant du Dieu tout puissant ».

Cette nouvelle position sociale a plusieurs conséquences. Par exemple, l'accès auprès de notre Père est grandement facilité. S'il est impossible pour un étranger d'obtenir une entrevue avec le Roi qui gouverne le monde, personne ne peut s'interposer lorsqu'un de ses enfants bien aimés a besoin de s'approcher de Lui, car son fils premier né a ouvert le chemin. Nous pouvons maintenant l'appeler « Papa » (Romains 8:15-16). Vous trouverez aisément, dans la parole de Dieu, d'autres avantages, tels que l'autorité devant les puissances, ou la sécurité dans notre demeure. Vous noterez également que l'Esprit Saint à désormais la mission de vous conduire (Romains 8:14).

Une des conséquences les plus importantes pour nous, est enseignée par l'apôtre Paul aux romains (Romains 8:17) : « Or si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ ». Cette déclaration nous montre que notre position d'enfants de Dieu n'est pas seulement hiérarchique, nous donnant autorité sur les puissances, les autorités et les maladies, au nom du Seigneur Jésus, notre frère aîné. Cette déclaration proclame avec force que les biens de Dieu sont à notre disposition, dès maintenant. Puisque Christ est mort, nous pouvons bénéficier dès aujourd'hui de l'exécution de son testament. Nous devenons donc, de facto, ses cohéritiers. L'héritage divin est à notre disposition. Dans un psaume (psaume 2:8), Dieu nous dit lui-même : « Demande-moi, et je te donnerai les nations en héritage ». Écoutons également la réponse du roi Assuérus (Esther 5:3) à la reine Esther, venue devant lui avec une importante requête : « Qu'as-tu, reine Esther ? Quelle est ta requête ? Elle te sera accordée, jusqu'à la moitié du royaume ». Voilà de quoi alimenter votre carte de visite, cher ami de Dieu, en ce qui concerne votre position sociale.

Nous allons passer maintenant à votre qualification professionnelle. L'épitre aux Corinthiens (2 corinthiens 5:20) répond parfaitement à cette question : « Qui suis-je sur le plan de la profession ? ». L'apôtre nous dit, par ce texte, que nous sommes des ambassadeurs de Christ, des ambassadeurs pour Christ. Nous voici donc missionnés par le Dieu très haut pour être ses représentants sur cette terre. Pour que nous puissions assurer cette grande mission, Dieu met à notre disposition, comme il le fit jadis pour Jésus, la toute puissance du Saint Esprit. Il nous envoie, comme Jésus, pour guérir les cœurs brisés, pour annoncer son salut parfait, pour délivrer les captifs (ceux qui sont liés), pour rendre la vue aux aveugles (physiques ou spirituels), pour rendre la liberté aux prisonniers (incarcérés), et pour proclamer que ces actions se prolongent jusqu'à aujourd'hui (Luc : 4:16-21).

Je vous laisse réfléchir à toutes les conséquences de cette mission, aux droits que cela implique, ainsi qu'aux devoirs qui vous incombent dans l'exercice de votre charge.

Si vous vous emparez de votre mission divine de tout votre cœur, si vous devenez vraiment un disciple de Jésus, en renonçant à vos propres intérêts, vous verrez se réaliser de magnifiques promesses. En effet, à ses ambassadeurs, à ses représentants, à ses disciples obéissants et soumis, Jésus promet une efficacité semblable à la sienne. Il promet même la réalisation d’œuvres gigantesques, plus grandes que celles qu'il a lui même accomplies (Jean 14:12). Cette promesse n'est pas réservée à une élite d’ecclésiastiques, mais elle est destinée à chaque croyant (Marc 16:15-18). Alors qu'attendez-vous pour assumer votre nouvelle identité en Dieu ?

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(Romains 1.16)

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