Va d'abord te réconcilier avec ton frère...

Va d'abord te réconcilier avec ton frère...

Vous êtes en train de louer le Seigneur de tout votre coeur :

-        « Ton nom est grand ! Ton nom est beau ! Ton nom est digne de louange !… »

Alors un dialogue s’engage :

-        « Seigneur je suis si heureux, quand je suis en ta présence ! »

-        « Ton chant est beau. Il me touche. Mais va d’abord te RECONCILIER avec ton frère. Ensuite nous pourrons passer un bon moment ensemble. »

Vous est-il déjà arrivé de vous sentir bizarre ou mal à l’aise en présence du Seigneur ? Que ce soit chez vous, seul en sa présence, ou dans votre assemblée ?

Vous savez que Jésus, par son sang, vous a ouvert un accès permanent auprès de Dieu, mais vous vous sentez un peu comme un étranger dans votre propre maison. Bien sûr vous pouvez continuer à chanter, à louer, à prier avec ferveur…mais si vous faites silence pour écouter Dieu vous parler, vous sentez comme quelque chose de lourd. Et vous ne comprenez pas quoi.

Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande.
Matthieu 5.23-24

Comme le malaise persiste, vous tendez l’oreille, et soudain vous vous rappelez :

-        Seigneur, oui je sais, je me suis énervé, je lui ai dit des choses qui l’ont peut-être blessé…Mais tu as vu comment il s’est conduit avec moi ? 

-        Va D’ABORD te réconcilier avec ton frère.

Nous pouvons déposer tous nos fardeaux aux pieds de Jésus, mais si nous avons blessé quelqu’un, même si nos torts sont partagés, nous devons aller lui demander pardon et rétablir la relation avec lui, avant même de prendre notre temps de prière.

Dans ce verset de Matthieu, le verbe réconcilier, « dialasso », est à la voie passive (la traduction ne le reflète pas). Il signifie que le sujet subit l’action. A cause de la démarche difficile de pardon que je viens de faire, je reviens changé, mon esprit a été changé, j’ai été réconcilié, et je suis au bénéfice d’une amitié renouvelée avec mon frère. C’est la seule utilisation de ce verbe dans le Nouveau Testament. Mais c’est un verset-clé, car le salut est le thème central de la Bible, et la repentance en est la porte.

Cette demande de pardon m’a véritablement coûté, car je n’ai pas été éduqué à m’humilier de cette façon. Je me sentais tremblant et mal assuré, mais j’ai reçu incroyablement plus que je n’ai donné, comme souvent avec Dieu. Et j’ai retrouvé la relation avec un frère bien-aimé, ce qui me semblait tout à fait impossible.

Pardonne-nous nos offenses, comme nous AUSSI nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.
Matthieu 6.12

-        Tu veux vraiment que je te pardonne COMME tu pardonnes aux autres ? 

-        Seigneur c’est trop dur. J’ai essayé, mais je n’arrive pas à pardonner à cette collègue qui m’a volé des chèques et qui m’a mis en difficulté avec ma banque.

Les versets de Matthieu 5.23-24 font partie du « Sermon sur la Montagne » où Jésus renforce la loi mosaïque. « Vous avez appris qu’il a été dit… MAIS MOI JE VOUS DIS !... ». Aucun Juif n’avait pu obéir à cette loi, et maintenant pour nous chrétiens elle va encore plus loin et plus haut. Le « programme » de Jésus est impossible à appliquer par nos propres forces.

Dieu ne veut pas nous mettre en échec, il veut juste nous amener à marcher avec lui au quotidien, à dépendre de lui.

Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l’Eternel des armées.
Zacharie 4.6b

Nous avons tellement appris à fonctionner par nous-mêmes, qu’il nous est souvent très difficile de laisser le Seigneur agir en nous et à travers nous.

Il nous arrive encore de lui demander sa bénédiction : « Seigneur, bénis ce que je fais ! », alors que nous ne nous sommes pas mis à son écoute : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? ». Quelquefois la difficulté dépasse vraiment nos capacités naturelles, alors nous avons le choix, soit de nous humilier devant Dieu, de nous soumettre à lui et de nous attendre à lui, soit de nous décourager et de laisser faire les choses, en espérant qu’elles s’arrangeront toutes seules. Nous constatons souvent que ce n’est pas le cas.

Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
Jean 15.5

-        Seigneur je désire vraiment pardonner à cette collègue, mais je n’y arrive pas. Je t’en prie, viens à mon secours ! 

Quand nous prions de cette façon, nous ne sommes pas toujours très convaincus du « résultat ». Mais souvent après, nous ressentons une grande paix, et même quelquefois une grande joie.

Comme notre foi est encore bien petite, nous nous rassurons en pensant : je ne reverrai peut-être pas cette personne, ou bien dans longtemps…Et puis Dieu, dans sa bonté, nous met en face d’elle deux jours après. C’est l’instant de vérité. Si j’ai reconnu de tout mon cœur mon incapacité dans cette situation, si j’ai remis la situation dans les mains du Seigneur, et si je m’attends à ce qu’il ait changé mon cœur, alors je vais avoir la surprise de constater que je n’ai plus de ressentiment envers cette personne. Il y avait quelque chose d’énorme entre nous et je constate qu’il n’y a plus rien. Je suis simple et accueillant avec ma collègue, et j’en rends gloire à Dieu.

Que s’est-il passé ?

J’ai été blessé. J’en voulais vraiment à cette personne. J’ai reconnu que je ne pouvais pas la pardonner. Dans la prière, le Seigneur m’a donné le désir de le faire. J’ai crié à Dieu mon désir et surtout mon incapacité de pardonner. J’ai reconnu mes limites et mon échec. Je me suis soumis à Dieu et je me suis attendu à lui. Et sans m’en rendre compte, j’ai passé le test avec succès. Je me sens incroyablement reconnaissant envers Dieu, léger et joyeux.

Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles .
1 Pierre 5.5b

Quand nous sommes dans une situation d’échec, incapables d’aimer sans condition, très loin de notre idéal chrétien, quand nous nous voyons enfin tels que nous sommes, des pécheurs pardonnés par grâce, quand nous avons perdu confiance dans nos capacités naturelles, quand nous avons diminué à nos propres yeux, alors nous sommes très proches du trésor que Dieu a prévu pour nous. A notre conversion nous avons reçu en nous l’Esprit de Dieu, mais tant que nous vivons par nos propres forces, à notre manière ancienne, nous sommes aussi pauvres et stupides qu’un homme riche qui vivrait comme un clochard.

Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité.
Jean 16.13 

Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi.
Galates 5.22

Béni sois-tu Seigneur, pour ton Esprit-Saint, cet immense trésor que tu as déposé en nous. Par lui tu veux nous transformer à ton image, tu veux former en nous le caractère de ton Fils Jésus. Merci Seigneur pour les défis que tu permets dans nos vies, merci pour ces situations qui nous amènent à réaliser combien nous sommes misérables sans toi.

Merci pour cette présence permanente en nous qui nous permet de continuer le chemin avec toi, merci pour ton amour et ta patience sans limite. Merci pour ta Parole qui nous guide et nous construit jour après jour.

Merci pour le pardon donné et reçu,

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Retranscrit par les mains d’Elisabeth, ce récit rend la vie des siens dynamique et pétillante. Il nous fait passer des rires aux larmes, des concepts les plus rudimentaires à la philosophie de la vie...

L’ouvrage pourrait s’intituler carpe diem tant Elisabeth, malgré les difficultés traversées et communes à beaucoup d’entre nous, a su puiser de l’espoir dans sa foi, son goût de vivre et ses amis.

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