Vieux chiffons, beaux papiers

Lors de la visite d'une fabrique de papier destiné aux belles éditions et aux gravures précieuses, l'entrée dans l'usine est assez désagréable. On vous fait traverser une cour où des camions sont venus déverser des chargements entiers de vieux chiffons. Il y en a de toutes les couleurs, de toutes les dimensions. Tous dégagent une odeur nauséabonde. La plupart sont sales, bons à être détruits, pense-t-on.
Cependant, à la fin de la visite, on vous introduit dans une pièce où vous voyez, étalés sur les murs, des échantillons de papier glacé d'un blanc éblouissant. Ce beau papier que vous palpez avec admiration est uniquement fait des chiffons que vous avez vus.
L'industrie humaine a réussi à faire de ces déchets un beau papier sur lequel on imprimera de beaux livres que les bibliophiles s'arracheront. Voilà le résultat du travail ingénieux de l'homme. Mais Dieu fait mieux encore. Il prend des êtres déchus, corrompus par toutes sortes de vices. Il les transforme en créatures nouvelles, capables d'entrer dans la gloire du ciel au moyen du Sang de Christ répandu sur la Croix du Calvaire (Zacharie 3.3-4).