Avez- vous trouvé votre Lodebar ? Avez-vous répondu à l’appel du Roi ?

Bonjour Mon ami(e),

David est roi d’Israël. Il vit à Jérusalem. Dans son palais, il se souvient avec nostalgie de Jonathan, son grand ami d’enfance, le fils du roi Saül.

Jonathan n’est plus, mais le respect, l’amitié et l’affection de David pour lui sont toujours bien réels. Un jour, David appelle l’un de ses serviteurs, Tsiba. Celui-ci était déjà au service du palais du temps de Saül, le prédécesseur de David.

– Sais-tu s’il reste encore quelqu’un de la famille de Saül ? demande David à Tsiba. Je voudrais lui témoigner de ma faveur comme je l’ai promis devant Dieu.
– Oui, il existe un fils de Jonathan, un seul, répond Tsiba. Mais il est handicapé des deux jambes.
– Comment s’appelle-t-il et où est-il ? s’enquiert David.
– Il s’appelle Mephiboscheth et vit à Lodebar.
– Tsiba, poursuit David, je veux que tu partes pour Lodebar. Quand tu trouveras Mephiboscheth, dis-lui que je l’invite à venir vivre avec moi au palais.

De par le monde, il existe une multitude de « Mephiboscheth ». Ils sont estropiés, brisés, malades et perdus.

Mephiboscheth représente le détenu derrière ses barreaux. C’est l’image de la jeune femme qui, soir après soir, doit vendre son corps. C’est encore cet enfant qui souffre d’une maladie incurable.

Mephiboscheth peut aussi être un peuple toujours pas atteint par l’Évangile, comme l’ethnie afghane Tadjik – soit 4 millions de personnes – ou encore les Shawy d’Algérie - environ 1,6 million d’individus. Ils ne savent pas que le Roi des rois les invite à vivre dans son royaume. Une place est réservée à sa table pour tous les Mephiboscheth du monde.

Au cours de leur vie chrétienne, la plupart des croyants ne prennent pas la peine de se rendre à « Lodebar », un nom qui signifie : « Où il n’y a pas de pâturage ». Un lieu pauvre, désertique, triste.
Lodebar, c’est cette tour de Bucarest ou de Moscou, où les gens vivent entassés les uns avec les autres, sans aucune hygiène ni sécurité.

Lodebar, c’est cette ville du Turkménistan difficile d’accès, où la lumière de Christ n’a encore jamais brillé.
Lodebar, c’est ce quartier chaud de Marseille ou de Lille où sévissent impitoyablement le chômage, la drogue et la délinquance. 

Il est certes toujours plus facile de se complaire dans le palais que d’en quitter le confort pour prendre la route et rejoindre Lodebar.

Tsiba, le serviteur, n’a pas cherché d’excuses pour se dérober. Il n’a pas cherché à se faire remplacer. Sans hésiter, il a répondu à l’appel du roi.

Comment ne pas penser au prophète Ésaïe qui a écrit: « J’entendis le Seigneur dire: Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? » Et Ésaïe de répondre: « J’irai. Envoie-moi » (Ésaïe 6 : 8). 

Cette attitude me rappelle celle de Jackie Pullinger qui, dans les années 60, a quitté sa vie agréable en Angleterre pour embarquer sur un bateau qui l’emmenait à l’autre bout du monde. J’ai eu le privilège de lui rendre visite sur les hauteurs de Hong Kong. Voilà bientôt un demi-siècle que Jackie et son équipe portent secours aux jeunes pris dans les griffes de la drogue. Hong Kong, c’est le Lodebar de Jackie.

Question du jour : Avez- vous trouvé votre Lodebar ? Avez-vous répondu à l’appel du Roi ?

"Je suis tombée récemment sur une vidéo de "quittez la plage !' et j'ai retenu, je crois, seulement les 33 secondes pendant lesquelles vous avez parlé de vos TOC comme d'une chose difficile à vivre au quotidien, mais qui ne vous a pas empêché de suivre votre chemin au Cambodge.
Je crois qu'on peut vraiment idéaliser ce genre de vocation, avoir l'impression qu'il faut être une personne spéciale, sainte et sans aucun problème personnel pour aller dans ce genre de chemin.
Merci d'avoir parlé de ça, même succinctement. Ça m'a bouleversée et a cassé une image peut être "simpliste" de personnes mises à part qui doivent remplir un certain quota de perfection pour pouvoir s'engager dans le service !
Aujourd’hui je suis engagée dans mon église, dans le groupe de louange et j'accepte l'idée que Dieu puisse m'utiliser avec tout ce que je suis, y compris mes luttes quotidiennes, pour témoigner de sa grâce et de son salut au cœur même de mes combats ! Sur le chemin, avec Jésus, quoi qu'il en coûte.’ N., France
 ‘J'ai eu le directeur d'Emmaüs au téléphone: mon dossier est tout à fait satisfaisant et j'ai un dernier rendez-vous demain matin avec des enseignants pour formaliser mon inscription à l'école. Je vais commencer en septembre ! Je suis tellement heureuse ! Tellement heureuse de secouer le sable de la plage en montant sur ma petite barque. Ce n'est pas encore un grand grand bateau, mais c'est déjà un grand pas pour moi." V., Suisse

"Très jeune ado, j'ai lu "Charles Studd, champion de Dieu", la vie du Sundar Singh, de Georges Muller, de Rees Howell, et, moi aussi, je voulais passionnément faire partie de ce gang-là !!! En passant dans mon église dans ma période post ado tumultueuse mais à nouveau centrée sur Jésus, vous n'avez fait que renforcer l'idée que moi je voulais cette vie-là et pas moins ! Après avoir rangé, par la force des choses et des événements, mes rêves missionnaires dans un coin, jamais je ne pensais qu'un jour, je pourrais tout de même servir Christ. C'était le sens de mon premier mail. Juste de capter que Dieu peut nous utiliser envers et contre tout, et que même si, jusque-là, ma vie n'a pas ressemblé à ce que j'avais, moi, imaginé en terme de service, cela ne veut pas dire que tout est foutu !!! C'est en ça que cette vidéo de "Quittez la plage" m'a réveillée et mis une grosse claque ! Et a vraiment fait surgir, avec la même force qu'alors, ce désir de service que je pensais mort et enterré pour toujours." N. France