Que pourriez-vous faire pour permettre aux Mephiboscheth que vous rencontrerez aujourd’hui de venir à la table du Roi ?

Bonjour Mon ami(e),

Au Cambodge, au sein de l’association Bong Paoun, parmi les Bongs (c'est-à-dire « Grands frères » et « Grandes sœurs »), se trouve Ermine. Chrétienne évangélique originaire du Nord de la France, elle a travaillé pendant plusieurs années dans un magasin de Haute Couture à Londres. Elle a habillé des acteurs comme Dustin Hoffman et des personnalités comme la princesse Diana.

L’une de ses employées étant originaire du Cambodge, Ermine s’est décidée un jour à visiter ce pays dont elle entendait tant parler. À Phnom Penh, elle a rencontré un jeune Cambodgien et ils se sont aimés. Le jeune homme était le petit-fils de l’ancien roi Norodom Sihanouk. Le roi les a mariés au Palais royal et c’est ainsi qu’Ermine est devenue… Princesse Ermine Norodom !

Mais Ermine est bien plus intéressée par les bidonvilles de Phnom Penh que par le palais royal. Elle est l’une des plus ferventes bénévoles du ministère Bong Paoun. Une fois par semaine, elle rend visite à ses paouns, ces « petits frères et sœurs », dans l’un des coins les plus sales de Phnom Penh. L’entrée du petit bidonville de Bang Trabeik est si étroite qu’une personne de forte corpulence ne pourrait y passer. Le restaurant voisin déverse là ses sacs poubelles; les enfants se jettent sur les ordures pour y trouver quelque chose de valeur.

Les paouns de Bang Trabeik ont du mal à croire que la dame qui les conduisait tous les dimanches matins à l’église est une princesse de la famille royale cambodgienne. Aujourd’hui, les enfants se rendent par eux-mêmes au culte. Ermine a « trouvé Mephiboscheth ». Le bidonville de Bang Trabeik est devenu son Lodebar.

Certains chrétiens s’imaginent que Mephiboscheth se présentera comme ça, spontanément, à la porte du palais. Mais Jésus n’a jamais affirmé que les perdus viendraient d’eux-mêmes. « Allez ! » nous a-t-il au contraire ordonné, « Allez par tout le monde, prêchez la Bonne Nouvelle ! »

Vous souvenez-vous de la personne qui vous a partagé la Bonne Nouvelle pour la première fois ? Était-ce un collègue de travail, une voisine, un évangéliste ? Qui vous a invité au palais ? Vous souvenez-vous du jour où, malgré votre condition, Jésus lui-même vous a accueilli à sa table ?

Considérez cette grande table qui s’étend à l’infini. Assis tout autour, se côtoient des hommes, des femmes et des enfants de toutes races, de toutes langues. S’ils s’y trouvent, c’est parce que quelqu’un est allé les chercher à Lodebar. Ils ne sont plus orphelins. Aujourd’hui, comme vous, ils appartiennent à la grande famille de Dieu.

Malheureusement, autour de cette table, on trouve aussi beaucoup de places inoccupées. Peut-on véritablement se réjouir quand, au près comme au loin, beaucoup n’ont pas encore répondu à la grande invitation ?

La mission Wycliffe, dont le but est de rendre la Bible accessible à tous, estime que la Parole de Dieu doit encore être traduite dans près de 2.000 langues à travers le monde.

Hudson Taylor, l’un des premiers missionnaires à s’être rendu en Chine, raconta un jour l’histoire d’un jeune Chinois tout juste converti. Rempli de joie à cause de sa foi toute neuve, il lui posa cette question :

– Monsieur Taylor, dans votre pays, depuis combien de temps connaissez- vous cette merveilleuse nouvelle ?
– En Angleterre, nous connaissons la Bonne Nouvelle de l’Évangile depuis très longtemps, depuis des centaines d’années.
– Des centaines d’années ? s’exclama le jeune Chinois. Et vous n’êtes jamais venu nous en parler ! Mon père a cherché la vérité. Il l’a cherchée longtemps et il est mort sans la trouver, ajouta-t-il avec tristesse. Oh, pourquoi n’êtes-vous pas venu plus tôt ?

J’ai lu dans un journal la grosse bévue récemment commise par l’agence de recrutement de l’armée américaine. Elle a envoyé 14.000 lettres à des habitants de Pennsylvanie, leur demandant de s’enregistrer pour effectuer leurs obligations militaires. En cas de refus, ces hommes risquaient une amende assortie d’une incarcération. Le hic c’est que les destinataires étaient tous morts et enterrés. Ils étaient, en effet, nés entre 1893 et 1897. L’agence s’est excusée auprès de leurs familles. Lors du transfert de 400.000 enregistrements, les dossiers des hommes nés entre 1993 et 1997 avaient été mélangés avec ceux des personnes nées un siècle plus tôt.  

Quand le Grand Roi appelle à rejoindre les rangs de son armée, son appel ne s’adresse pas à ceux qui sont déjà morts et enterrés. Son appel s’adresse à vous et à moi, encore bien vivants aujourd’hui. Quand nous aurons cessé de vivre, son appel n’aura alors plus aucun effet sur nous. Ne quittons pas ce monde avec le regret d’être passés à côté de l’appel de Dieu sur nos vies.

En 1964, ma mère, jeune infirmière célibataire, quitta l’Angleterre pour se rendre en France. L’année suivante, c’est mon père, soldat de l’Armée britannique qui dit au revoir à l’Écosse et traversa aussi la Manche. Mes parents ont répondu à l’appel de Dieu pour le servir dans un pays que beaucoup considèrent encore comme le « cimetière des missionnaires ».

Pendant plus d’un demi-siècle de ministère au sein de la mission WEC et des Assemblées de Dieu, ils ont implanté des églises là où il n’en existait pas encore. Leur passion pour ceux qui ne connaissent pas Jésus est toujours intacte aujourd’hui. Au pays des Ch’tis dans le Nord de la France, il n’y a pas un jour ou ils ne parlent pas aux autres de leur foi.

Pour cette génération et les suivantes, leur vie est une incitation à descendre à Lodebar.

La question du jour : Que pourriez-vous faire pour permettre aux Mephiboscheth que vous rencontrerez aujourd’hui de venir à la table du Roi ?

"Avec ma femme nous avons décidé de quitter la plage ! Nous partons en Asie du Sud-est de septembre à mi-décembre. Nous avons déjà prévu une partie du séjour en Thaïlande (nous prenons contact avec Jeunesse Pour Christ)." J., France

"J’ai fait une promesse ce dimanche "de quitter la plage"." C.

"Après avoir mis ma vie en règle avec Dieu, je lui avais fait une simple prière: "Seigneur utilise ma vie comme tu le souhaites." Quelques années plus tard j'ai donc démissionné de mon super job (j'étais très bien rémunérée et je voyageais beaucoup) et Dieu a fait un travail de reconstruction et de guérison dans ma vie. Aujourd'hui, cela fait 3 ans et je me sens prête à prendre le large ...’" B.