Quel est le nom de votre brancard ?

Bonjour Mon ami(e),

Le magazine VSD a publié une interview de l’humoriste français Jean-Luc Lemoine, chroniqueur dans l’émission télévisée de Cyril Hanouna Touche pas à mon poste ! Le journaliste lui a demandé quel était son tout premier souvenir. L’humoriste a répondu:

– J’avais 5 ou 6 ans. Je jouais de la guitare. Mon père voulait dormir. Il m’a dit: « Arrête ! » J’ai continué. Il m’a répété: « Arrête ! » J’ai continué. Il est venu, il a cassé la guitare. Je n’ai plus jamais fait de la musique de ma vie. 

En lisant ce que ce père a fait, je suis triste et en colère. Je le suis aussi toutes les fois où j’apprends qu’un enfant ou un jeune est cassé. Ne laissez personne casser la guitare, le brancard, la passion, les talents, les rêves que Dieu vous a donnés.

C’était en 1985, à Clermont-Ferrand, dans le centre de la France. J’avais 12 ans, et mon frère Marc 13. Un jour, dans la petite salle située à l’arrière de notre église, nous avons découvert toutes sortes d’affiches d’évangélisation de différentes couleurs et de différentes tailles, mais pleines de poussière. Nous nous sommes regardés en nous demandant: « Pourquoi on n’irait pas en ville pour coller ces affiches sur tous les panneaux d’affichage gratuit ? »

Après nous être procuré colle à papier peint et pinceaux, nous voilà partis sur nos vélos. Une fois le stock épuisé, nous avons décidé de produire nos propres affiches. Un ami de l’église nous a aidés à les créer.
Des milliers de petites affiches furent alors photocopiées, puis imprimées en grand format quelques années plus tard. Partout dans Clermont-Ferrand et les environs, les gens pouvaient lire des messages tels que « Jésus revient bientôt ! », ou « Lisez la Bible ». Plusieurs jeunes de l’église se sont joints à nous dans cette aventure.

Deux ans plus tard, je me suis rendu compte de la quantité de journaux et d’hebdomadaires à gros tirages que l’on recevait gratuitement dans notre boîte aux lettres familiale. Comme aujourd’hui, ces publications proposaient toutes sortes de petites annonces: des gens vendaient leur voiture ou leur téléviseur d’occasion, d’autres étaient à la recherche de l’âme sœur, des charlatans promettaient bonheur et prospérité…. Je me suis alors dit qu’il faudrait profiter de ces journaux pour diffuser le message de l’Évangile.

J’ai écrit un verset sur une feuille, ai pris un peu d’argent et me suis rendu au centre-ville, à l’agence d’un de ces journaux. Je crois que la femme qui m’a accueilli derrière le comptoir n’avait jamais vu un adolescent de 14 ans lui remettre un verset biblique à publier ! À ma grande surprise, cependant, elle accepta.
La semaine suivante, j’ai aperçu le journal dans notre boîte aux lettres. J’en ai parcouru toutes les pages, et quelle joie quand j’y ai trouvé mon verset ! Je fus encore plus enthousiaste quand je pris conscience que ce petit verset se trouvait aussi dans plus de 200.000 autres exemplaires distribués dans tous les foyers de la ville et des environs.

Je me suis dit: « Il va falloir continuer, pas seulement dans ce journal, mais aussi dans tous ceux qui publient des petites annonces ». C’est ainsi qu’est née L’Évangélisation Par les Affiches et les Journaux (l’ÉPAJ). Puis, par un effet boule de neige, ce ministère a pris une ampleur que mon frère et moi n’aurions jamais pu imaginer.

La place me manque ici pour raconter comment, au fil des années, l’ÉPAJ s’est répandue en France et en Afrique francophone, avec des bureaux au Zaïre (aujourd’hui République Démocratique du Congo), en Côte d’Ivoire, en Centrafrique et au Burkina-Faso.

Dieu seul connaît le nombre de personnes qui ont été touchées par le message présenté par ces affiches et par ces annonces dans les journaux. En fait, Marc et moi avions tout simplement trouvé un brancard: nous l’avons pris et nous nous sommes levés pour servir Dieu.

À travers le monde, ils sont nombreux, ces hommes et ces femmes de Dieu, souvent seuls et dans des coins perdus du globe, à porter tant bien que mal un brancard.

Vous les rencontrerez à Haïti au milieu de centaines d’orphelins. Vous les surprendrez en train de partager l’Évangile dans les bouches de métro à Paris ou à Toulouse. Vous apprendrez qu’ils implantent une église dans un village reculé de Roumanie, ou encore qu’ils traduisent le Nouveau Testament dans la langue d’une tribu oubliée…

Seuls, ces ouvriers de la foi ont du mal à monter les escaliers. Ils ont besoin de renfort.
Je vous invite à les rejoindre.

Question du jour : Quel est le nom de votre brancard ?

"Nous continuons ‘l'atelier des petites mains’ (travail pour la mission) et les réunions de femmes. Même si nous ne sommes pas nombreuses, le Seigneur est là. Nous avons quitté la plage car le Seigneur est à la porte." L., France

"En ce qui me concerne, JESUS a chassé la déception, la tristesse, la fatigue et ce planning chargé, afin que je reprenne la route à destination de New York. Il est dans ma barque, enlevant tout appui extérieur, et désirant une dépendance totale à sa voix. Avec une directive précise qu'il m'a donnée: obéir à ce départ pour New York, je connaîtrai la suite du programme sur place. Je finis mes derniers engagements, puis… départ dans 3 semaines." S., France

"J'ai pris la décision de quitter ma plage.... Et le puzzle de la mission se met en place progressivement. Quelques temps après, j'ai suggéré de commencer mon rôle de missionnaire par cette participation au Foyer Evangélique Universitaire !! Mon mi-temps professionnel a été accordé depuis... et je suis donc libérée pour commencer mon "mi-temps de missionnaire" à Amiens.... J'avais à cœur de te partager cette heureuse nouvelle. Pour le reste, je me confie à Dieu et verrai où il conduira mes pas.... Tu m'avais expliqué que je pouvais bénéficier d'une "marraine” ? Qui pourrait me conseiller ?" S., France