Et les passages bibliques qui semblent dire le contraire ?

Je n'étais encore qu'une masse informe, mais tu me voyais et, dans ton registre, se trouvaient déjà inscrits tous les jours que tu m'avais destinés alors qu'aucun d'eux n'existait encore.

Que Dieu ait planifié chaque jour de notre existence est en parfaite harmonie avec toute sa Parole puisque, comme nous l’avons vu, il a préparé d’avance des œuvres précieuses pour chaque être humain et nous invite à les accomplir. Là aussi, nous constatons que ce n’est pas un plan mécanique mais vivant, car il peut ajouter des années à son dessein initial : Honore ton père et ta mère, comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a ordonné, afin que tes jours se prolongent et que tu sois heureux dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne.

N’est-il pas étonnant que David nous dise si clairement que le futur n’existe pas encore ? En effet, affirmer qu’aucun de ces jours n’existait encore, c’est déclarer qu’ils sont bel et bien préparés, mais réellement futurs.

Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C'est ainsi que tu répondras aux enfants d'Israël : "je suis" m'a envoyé vers vous.

Dieu n’a ni commencement, ni fin. Il est la référence inébranlable et souveraine de tout ce qui existe dans le monde visible et invisible. Il est le même hier, aujourd’hui et éternellement. Sa stabilité est absolue, il est immuable dans sa personne et son caractère. Il est juge de toute la terre, Seigneur des armées célestes, feu dévorant, Roi au-dessus de toute autorité. À lui appartiennent le règne, la puissance et la gloire dix mille ans après dix mille ans (un siècle de siècle), ou encore : dans tous les siècles, à jamais... Il est la pierre angulaire, le fil à plomb, le seul Dieu. Tant d’attributs, plus impressionnants les uns que les autres, pourraient encore s’ajouter à cette liste et exprimer ce « Je suis ».

Penser que « Je suis » signifierait que Dieu vit dans un éternel présent me semble difficilement compatible avec l’accompagnement intime de Dieu cheminant avec son peuple dans l’Ancien Testament, l’incarnation de Jésus et l’action de l’Esprit Saint aujourd’hui.

Il suffit de considérer que Jésus a vécu dans un corps humain, qu’il n’avait pas précédemment, pour saisir que Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, expérimente des événements chronologiques.

Ce corps a été formé dans le sein de Marie ; il est né, il a grandi, il est mort à la croix, puis est ressuscité avec de nouvelles caractéristiques, celles que nous recevrons à notre propre résurrection. Ce corps, cependant, a gardé les marques des clous ; il s’agit donc bien d’une résurrection et non d’une recréation. Jésus est monté vers son Père avec ce corps-là. Le Saint-Esprit est alors descendu à la Pentecôte. Tout cela nous montre un Dieu éternel qui communie et participe pleinement à l’Histoire de l’humanité.

Bien d’autres événements nous démontrent que l’éternité de Dieu ne crée aucun décalage ou fossé entre lui et nous. Pensons encore au fait que, jusqu’à la mort de Jésus en croix, les sacrifices expiatoires offerts à Dieu , abondamment décrits et exigés dans l’Ancien Testament, étaient indispensables. Depuis, ils sont devenus caducs. Le passé, le présent et le futur sont des réalités bien concrètes pour Dieu, il ne vit pas tout en même temps.

Écris donc ce que tu as vu, ce qui est et ce qui doit arriverensuite.

Jean va recevoir des visions et des révélations sur ce qui doit arriver dans le futur. Il ne va donc pas assister à une réalité présente, mais recevoir des informations précises concernant les desseins de Dieu à venir : « Monte ici et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite. »

Dieu partage ses visions à ses prophètes, il révèle ses secrets à ses amis, et tout cela peut être non seulement précis, mais vécu en trois dimensions comme chacun de nous le vit parfois dans de simples rêves. Une vision dans laquelle une personne est complètement immergée est très similaire à la réalité ; nous en avons la preuve quand Pierre est délivré de sa prison par un ange : il croyait avoir une vision. De même Paul, enlevé au troisième ciel, n’a pas su si c’était dans son corps (avec ses yeux naturels) ou hors de son corps (comme dans un rêve).

Afin que l’Écriture soit accomplie.

Comme jeune chrétien je trouvais tellement étrange que Jésus dise : je fais ceci ou cela afin que l’Écriture soit accomplie. Je pensais en effet que Jésus n’avait pas le choix. Comme le film était déjà achevé et connu, il ne pouvait que faire ce qui était écrit et prophétisé à son sujet.

Il est vrai qu’il y a des prophéties où Jésus n’avait pas le choix. Par exemple pour le lieu annoncé de sa naissance : Bethléem . Mais d’autres prophéties seront accomplies par obéissance libre et volontaire :

Dans la synagogue, tous les yeux étaient braqués sur lui. Aujourd'hui même, commença-t-il, pour vous qui l'entendez, cette prophétie de l'Écriture est devenue réalité. Elle ne l’était donc pas auparavant.

Alors qu’il est arrêté, Jésus dit à Pierre : « Penses-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges ? Comment donc s'accompliraient les Écritures, d'après lesquelles cela doit se passer ainsi ? »

Jésus affirme qu’il pourrait changer le cours des événements. Il a reçu le pouvoir de donner sa vie librement, mais il accomplit volontairement le mandat que le Père lui a confié.

Jésus, sachant que désormais tout était achevé, dit, pour que l'Écriture soit accomplie : « J'ai soif ».

Ce n’est pas par obligation que Jésus a accompli les Écritures, mais par amour pour son Père. Ce n’est pas un mystérieux déterminisme qui est à l’œuvre, mais bien l’action réelle et efficace de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit.

Mais s'il y a une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas oublier, c'est qu'aux yeux du Seigneur un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour.

Pierre cite une prière où Moïse compare l’éternité de Dieu à la brièveté de la vie humaine : « Car mille ans, à tes yeux, sont comme le jour d'hier qui est déjà passé, comme une seule veille au milieu de la nuit. Tu balaies les humains comme un peu de sommeil qui s'efface à l'aurore. Ils sont pareils à l'herbe qui fleurit le matin, qui passe et qui, le soir, se fane et se flétrit… Nos années s'effacent comme un murmure... Le temps de notre vie ? C'est soixante-dix ans, au mieux : quatre-vingts ans pour les plus vigoureux. Car le temps passe vite et nous nous envolons. » Le propos de Moïse est de mettre en évidence que pour Dieu mille ans, en rapport à l’éternité, sont peu de chose ; combien moins encore les années d’un homme !

Moïse poursuit sa pensée en disant : « Apprends-nous donc à bien compter nos jours, afin que notre cœur acquière la sagesse ! Rassasie-nous tous les matins de ton amour, et nous crierons de joie, pleins d'allégresse, tout au long de nos jours. Rends-nous en jours de joie les jours de nos épreuves, et en années de joie nos années de malheur ! Que la tendresse du Seigneur, notre Dieu, repose sur nous tous ! Fais prospérer pour nous l'ouvrage de nos mains ! »

Lui faire dire qu’il enseigne par là que Dieu vit hors du temps serait pour le moins étrange. C’est oublier que Moïse est l’auteur des cinq premiers livres de la Bible qui, précisément, nous font comprendre avec insistance que Dieu a été si souvent indigné et déçu de la déloyauté de ses créatures.

Mais revenons au propos de Pierre ; quel est-il ? Faire taire les moqueurs en expliquant la patience de Dieu qui donne aux hommes du temps pour se repentir. Il poursuit : « Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme certains le pensent ; au contraire, il fait preuve de patience envers nous, voulant qu'aucun ne périsse mais que tous parviennent à la repentance. »

Pierre parle de l’amour millénaire et si profond de Dieu qui veut sauver le plus grand nombre possible d’êtres humains. Nous retrouvons ici encore la notion d’espérance de Dieu ; sans elle, sa patience n’aurait pas de sens.

Le contexte dans lequel l’apôtre exprime cette pensée parle du retour du Seigneur. Sa venue paraissait déjà bien tarder au premier siècle et voici deux mille ans que notre Seigneur attend les noces au cours desquelles il épousera son Église. On peut penser qu’à l’instar de Jacob, amoureux de Rachel, ces années peuvent lui paraître comme quelques jours : Ainsi, Jacob servit 7 ans pour Rachel. Ils lui parurent comme quelques jours parce qu'il l'aimait. L’amour semble changer radicalement la perception du temps. Cependant, on peut aussi considérer que la maturité de l’Église est en jeu et beaucoup, au cours de son histoire, ont ressenti qu’elle n’était pas prête. D’une part, Jésus vient chercher une épouse sans ride, ni tache, mais, d’autre part, il a posé cette question ouverte : « Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » Son Église le fait donc aussi souffrir par ses compromis et son immaturité. En cela, un jour peut lui paraître parfois comme mille ans.

Paul, de son côté, en parlant de la croix, dit : « Ce sacrifice montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés commis autrefois, au temps de sa patience. » Sa patience, depuis le premier péché jusqu’à la mort expiatoire de Christ, a donc duré des milliers d’années.

Dieu se présente ailleurs comme celui qui bénit jusqu’à mille générations (bibliquement vingt-cinq à quarante mille ans). J'agis avec amour, jusqu'à la millième génération, envers ceux qui m’aiment et qui obéissent à mes commandements. Sa bienveillance, sa bonté, son amour, sa faveur englobent de telles dimensions. Il n'oublie jamais qu'il a fait une alliance, qu'il a donné sa parole pour mille générations.

À contrario, l’angoisse, elle, rend une seule journée ou une seule nuit interminable : « À cause de la frayeur qui remplira ton cœur et du spectacle que tes yeux verront, tu diras le matin : “Si seulement c'était le soir !“ et tu diras le soir : “Si seulement c'était le matin ! »

Dieu peut accomplir des milliards de choses en un seul jour, autant que s’il avait eu mille ans pour le faire. Comme déjà dit, il exauce des millions de prières, écoute et observe des milliards de personnes simultanément. Cependant, il peut aussi choisir de faire croître un arbre durant deux mille ans, ainsi que tant de choses dans sa création qui demandent un temps considérable. Cela ne le dérange pas, il n’est pas impatient, comme si cela ne prenait qu’un seul jour.

Que Dieu n’ait pas la même notion du temps et ne le gère pas comme nous est une évidence, mais prétendre par ces versets que Dieu ne connaîtrait aucune chronologie contredit sa Parole, de son début – où Dieu décide, crée puis considère ce qu’il a fait – jusqu’à la fin, dont parle Jean dans l’Apocalypse, où la chronologie est présente à chaque ligne, y compris quand il s’agit de Dieu. La notion du temps est présente dans chaque verset de la Bible, car la vie exige que le temps s’écoule pour s’exprimer ; il en est ainsi pour chaque syllabe de chaque mot prononcé. Sans elle, tout est fixe, inerte, tel un tableau accroché au mur. La chronologie est une dimension indispensable à chaque prière, chaque mélodie, chaque pensée et chaque action.

Car l'Éternel est un Dieu qui sait tout, c'est lui qui pèse les actes des humains.

Comment fait-il ?

Désormais, je ne déposséderai plus devant eux une seule des nations qui subsistaient dans le pays à la mort de Josué. Elles me serviront à éprouver les Israélites pour voir si oui ou non ils suivent la voie que je leur ai prescrite et m'obéissent comme l'ont fait leurs ancêtres.

Dieu l'abandonna (Ézéchias) à lui-même pour le mettre à l'épreuve et savoir ce qui était réellement au fond de son cœur.

L'Éternel laissa donc dans le pays les cinq principautés philistines… Ces nations servirent à éprouver les Israélites pour savoir s'ils obéiraient aux commandements que l'Éternel avait donnés à leurs ancêtres par Moïse.

Je le sais, ô mon Dieu, tu sondes notre cœur et tu as du plaisir lorsque quelqu'un est droit.

J'annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d'avance ce qui n'est pas encore accompli ; je dis : « Mes arrêts subsisteront, et j'exécuterai toute ma volonté. »

Dieu veille sur ses décisions et sur ce qui doit arriver. Il exécute sa volonté.

Les événements à venir n’arrivent pas tout seuls, Dieu est actif et non contemplatif dans l’exécution de sa volonté.

Balaam prononça son oracle : « Dieu n'est point un homme pour mentir, ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu'il a déclaré, ne l'exécutera-t-il pas ? »

Balak, roi de Moab, a payé un devin nommé Balaam pour qu’il maudisse Israël ! De trois lieux élevés, il répète sa demande, offrant à chaque fois sept taureaux et sept béliers en sacrifice.

Balaam constate, face à ces manœuvres occultes, que Dieu est inflexible, véridique et fidèle. Personne ne peut ni l’acheter ni le corrompre ! Balaam ne pourra pas maudire, mais seulement bénir le peuple d’Israël.

Dieu ne ment jamais. S’il change ses plans, c’est par son choix souverain mais jamais manipulé par ses ennemis.

Nous regarderons d’autres passages difficiles à comprendre, concernant le salut, au chapitre 36.

Ps 139 : 16

Dt 5 : 16

Ex 3 : 14

Ps 135 : 6

He 13 : 8

Ps 118 : 1

Mt 6 : 13

Nb 28 par exemple.

Ap 1 : 19

Ap 4 : 1