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Quand Dieu regrette…

Sommaire
Quand Dieu regrette…

Nous lisons en Genèse, chapitre 6 et versets 5-7 : L'Éternel vit que la méchanceté de l'homme était grande sur la terre, et que toute l'imagination des pensées de son cœur n'était que méchanceté en tout temps. Et l'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il s'en affligea dans son cœur.

L’intensité de cette affliction est telle, que Dieu est secoué de douleur. Son œuvre suprême a choisi la rébellion, alors qu’il avait des plans si glorieux pour elle, et qu’il lui avait accordé sa ressemblance. Dans sa justice, il prend alors une décision qui lui est certainement infiniment pénible : lui qui est Vie, il doit condamner à mort ses propres créatures !

Il dit alors : « Je supprimerai de la surface de la terre les hommes que j'ai créés. Oui, j'exterminerai les hommes et les animaux jusqu'aux bêtes qui se meuvent à ras de terre et aux oiseaux du ciel, car je regrette de les avoir faits. »

 

Quelle tristesse ! Mais plus encore, quelle révélation ! La désobéissance de nos premiers parents n’était donc pas à son programme, et encore moins la méchanceté systématique et constante de la première société humaine. Dieu n’est pas l’auteur de sa propre douleur.

 

Nous apprenons par ce texte que le mal sous toutes ses formes, qui habite aujourd’hui encore notre monde, n’est pas le résultat du plan éternel de Dieu pour l’humanité, mais celui du choix de milliards d’humains qui, pendant des millénaires, ont fait et font toujours le contraire de sa volonté, en attristant, rejetant ou ignorant leur Créateur.

La souffrance de Dieu, face à la perversité dont nous sommes capables, sera souvent décrite par la suite. Il nous dit par le prophète Sophonie : « Je m'étais dit alors : “Ainsi tu me révéreras et tu accepteras les avertissements et, ainsi, ta demeure ne sera pas détruite.” (…) Mais eux, dès le matin, se sont empressés de commettre le mal dans tout ce qu'ils faisaient. »

À ce propos, une journaliste demandait à un prêtre : « Pourquoi Dieu a-t-il permis à cet homme de tuer son voisin ? » Le prêtre a répondu : « Dieu ne l’a pas permis, il l’a bien au contraire interdit ! Tu ne tueras point. »

 

Dieu ne permet pas le mal, il l’interdit et le déteste

Il est fondamental de comprendre que la liberté d’agir, de penser et de créer, sont des éléments constitutifs de l’être humain. À moins de changer la nature de ce dernier, Dieu ne supprimera pas sa liberté et sa responsabilité à chaque fois qu’il faute. Ce n’est pas ainsi que l’univers visible et invisible est conçu.

L’homme est prêt à mourir pour sa liberté mais, étrangement, il voudrait en même temps que Dieu supprime celle des autres chaque fois qu’ils l’utilisent mal… Le Créateur et sa création ne fonctionnent pas ainsi.

Aujourd’hui, la vie sur terre est le résultat de la révolte massive de l’humanité. Sans la grâce et la bienveillance divine, et sans l’action de son Esprit et de ses armées d’anges qui combattent le mal, notre monde serait un enfer.

Dieu a voulu apporter une réponse cohérente à nos éternelles questions, en particulier à celles de la souffrance, du péché et de la mort. Il n’y a aucune place dans son royaume pour ces horreurs. Dieu ne les veut pas et ne les a jamais voulues, elles ne sont pas ses amies ou servantes secrètes, mais des ennemies qu’il déteste. Quand Dieu les utilise dans ses jugements, c’est avec une grande tristesse et la plupart du temps pour nous inciter à changer de comportement.

 

Notre planète reflète donc à la fois une beauté extraordinaire et une souffrance terrible. Pourquoi ? À cette question universelle, Dieu a voulu répondre. Il affirme à tout chercheur sincère que la souffrance n’a pas son origine en lui mais dans la méchanceté humaine.

Nous ne devrions pas dire : « Si Dieu existe, pourquoi tous ces malheurs ? » mais bien plutôt : « Dieu existe car, malgré nous, il reste tant de beauté, de bonté et de bienveillance sur terre ! »

 

Oui, Dieu connaissait le risque qu’il prenait en créant des êtres réellement libres, et il prend par ailleurs bien soin de les avertir de la puissance de vie et de mort qu’ils ont reçue. Leur désobéissance était donc possible, mais en rien obligatoire. Adam et Ève n’avaient nul besoin de désobéir, pas plus que vous n’êtes obligé de tuer quelqu’un avant d’aller au lit ce soir.

Précisons à ceux qui croient que le mauvais est indispensable au bon, que les anges fidèles n’ont nullement besoin de connaître le péché pour adorer et aimer Dieu, le servir, lui obéir et le réjouir.

Si l’homme, contre toute espérance, utilisait sa liberté pour choisir l’égoïsme et la rébellion, alors le seul salut possible, en préservant la justice, était que Dieu lui-même s’incarne (devienne homme) et donne sa vie pour le pardon et la restauration de son plan pour l’humanité.

Oui, Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, a pris ce risque, car l’existence de l’être humain comme partenaire bien-aimé et saint en valait pleinement la peine... En cas d’échec, le don du Fils à la croix deviendrait nécessaire, en sauvant du péché ceux qui reviendraient à lui. Cela, Dieu le savait dès la conception de son dessein. Son amour est allé jusqu’à planifier le pardon en cas d’offense envers lui.

 

Si le film de l’Histoire humaine avait déjà été achevé aux yeux de Dieu, l’entrée du péché dans ce monde, avec son cortège terrible de malheurs, aurait fait partie de son plan secret. Ce concept mensonger jette une ombre sur Dieu et sur beaucoup de croyants qui le présument. Leur amour pour Dieu et leur confiance en lui sont freinés, et parfois empoisonnés par ces questions fondamentales mal résolues.

Heureusement la Bible nous donne une tout autre perspective.

Elle nous montre Dieu qui accueille le premier couple dans un jardin paradisiaque. Il se promène le soir en leur compagnie. Leur relation à Dieu est parfaite, tout comme leur relation de couple, leur relation à la nature et celle avec eux-mêmes.

Adam et Ève sont très intelligents et jouissent d’un paysage à couper le souffle. Ils dégustent des fruits délicieux et abondants, bénéficient d’une santé parfaite dans un climat idéal. Ils ont reçu autorité sur toute la planète et ont pour mission de la gérer et de s’y multiplier sous le règne d’un Dieu sublime.

 

Bien, direz-vous, mais alors pourquoi Dieu leur demande-t-il obéissance, sachant que la désobéissance est possible ? Parce que l’amour ne peut exister que s’il est volontaire. Son royaume est fondé sur lui-même et Dieu est amour. Tous ses habitants sont libres, y compris les anges, et la liberté implique le choix. Sans choix, pas de liberté, pas d’amour, pas de royaume partagé avec l’humanité.

Selon Jésus, l’obéissance est l’expression de l’amour : « Celui qui m'aime vraiment, c'est celui qui retient mes commandements et les applique. » L’apôtre Jean ajoute : « Car aimer Dieu, c'est accomplir ses commandements. Ceux-ci, d'ailleurs, ne sont pas pénibles. »

L’amour ne peut découler que d’une authentique liberté : L'homme qui offrirait tous les biens qu'il possède pour acheter l'amour n'obtiendrait que mépris. 

 

C’est la valeur inestimable d’une éternité glorieuse, dans un royaume rempli d’amour authentique et profond, qui est la vision de celui qui dit : « Faisons les hommes pour qu'ils soient notre image, ceux qui nous ressemblent. » “Faisons“, car Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, un seul Dieu en trois personnes, interagit dans ce but glorieux : une humanité parfaitement unie en lui.

On peut penser que le Père en est le visionnaire, le Fils l’architecte et le Saint-Esprit celui qui “tourbillonne“ en ordonnant toute la Création.

Le but de Dieu en nous créant était clairement que notre comportement soit et demeure en parfaite harmonie avec le sien. Car voici ce que Dieu dit dans l'Écriture : « Soyez saints, car je suis saint. »

 

La beauté, l’intensité et la valeur de cette vie éternelle et abondante où l’humanité est invitée sont telles, que l’indispensable don de la liberté lui a été donné, malgré le risque que ce don soit mal utilisé.

 

La profondeur de la déception de Dieu nous aide à comprendre la folie de la révolte humaine. Dieu pourrait dire à ses accusateurs : « La réponse de l’humanité à mon amour m’a secoué de douleur. Ma déception a atteint un degré tel que j’ai regretté de l’avoir créée. »

Lui répondre : « Tu savais d’avance la souffrance qu’allait te faire subir l’humanité, et pourtant tu l’as créée », c’est nier sa stupeur, son indignation, sa douleur, sa tristesse et finalement sa déception face aux choix des premiers hommes. C’est l'accuser d’être coresponsable d’une situation qu’il n’a jamais souhaitée.

Cela ressemble fort au concert d’accusations qu’au cours des siècles beaucoup ont adressé à Dieu ou médité secrètement.

Ce raisonnement erroné a fait beaucoup de torts, car l’homme a réellement la capacité d’obscurcir, de fausser et de tordre les voies de Dieu.

 

Si Dieu a condamné à mort l’humanité, comment se fait-il que nous vivions aujourd’hui ?

Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.

Voilà un “mais“ capital. Sans ce “mais Noé“, ni vous ni moi n’aurions vu le jour.

Quatre couples, Noé et son épouse, ainsi que ses trois fils et leurs épouses, survivront au déluge.

Chacun de nous bénéficie donc aujourd’hui de la vie par grâce…

 

Dans les siècles qui suivront, l’ingéniosité au mal ne faiblira pas, et lorsque des parents offriront leurs propres enfants en sacrifice aux démons, Dieu dira : « Ils ont construit des hauts lieux consacrés à Baal… pour brûler leurs fils et leurs filles en l'honneur de Molok ; c'est là une abomination… qui ne m'était même pas venue à la pensée»

Dieu avait pourtant formellement interdit cette horreur aux parents. Il n’avait pas imaginé qu’ils la commettraient quand même et, de surcroît, dans de telles proportions. Quand Dieu lui-même s’exprime ainsi, et à trois reprises dans le livre de Jérémie, qui sommes-nous pour rétorquer : « Non, non, tu le savais très bien depuis toujours… » plaçant ainsi nos pensées au-dessus de celles de Dieu pour notre propre confusion ?

Une telle affirmation : « Cette abomination ne m’était même pas venue à la pensée » est incompatible avec un Dieu voyant à l’avance et depuis toujours toutes les actions humaines. Si Dieu avait vu depuis toujours des parents brûler leurs enfants en offrande aux démons, comment pourrait-il affirmer le contraire ?

 

Jésus, image du Dieu invisible, dira de son peuple : « Ah, Jérusalem ! Jérusalem ! Toi qui fais mourir les prophètes et qui tues à coups de pierres ceux que Dieu t'envoie ! Combien de fois j'ai voulu rassembler tes habitants auprès de moi comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous ne l'avez pas voulu ! »

Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle.

Il dira à Philippe : « Celui qui m’a vu a vu le Père» Le Père, le Fils et le Saint-Esprit pleurent trop souvent sur l’humanité. Leur tristesse est proportionnelle à la distance qui sépare ce que l’humanité pourrait être de ce qu’elle est aujourd’hui.

 

Oui, l’humanité s’est fabriqué un dieu à son idée : un vieillard qui dicte tout de son ciel, manipule secrètement toute chose, ne fait que sa volonté et ne peut jamais être réellement déçu ou ravi, car il voit l’avenir de la même manière qu’il voit le présent et le passé. Un dieu qu’on accuse alors de tous les maux.

Nos contemporains ignorent le vrai Dieu qui aime, pardonne, s’indigne, pleure, regrette, change ses plans, saute de joie ou se met en colère… Un Dieu qui plaide, raisonne, écoute, forme patiemment, restaure et guérit. En résumé, un Dieu vivant, le vrai Père de l’humanité.

Désigne un profond sentiment de peine et d'outrage. L'auteur précise que ce sentiment se situe "dans son cœur", ce qui accentue le propos. La forme hitpael intensifie fortement le sens premier du verbe qui désigne le fait d'être blessé, en souci, troublé. La traduction "secoué de douleur" rend correctement cette intensité (Bibliste anonyme).

So 3 : 7

Mc 10 : 19

Gn 2 : 15-17

He 1:  6

Ps 103 : 20

Ep 1 : 4

Ep 1 : 5-7, 1 P 1 : 20

1 Jn 4 : 8

Jn 14 : 21

1 Jn 5 : 3

Ct 8 : 7

Ge 1 : 26

Jn 17 : 21

1 P 1 : 16

Jr 23 : 36 ; Jb 38 : 2 ; Ac 13 : 10

Gn 6 : 8

1 P 3 : 20

Jr 7 : 31 ; 19 : 5 ; 32 : 35

Ps 106 : 37

Lc 13 : 34

Lc 19 : 41

Jn 14 : 9

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