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Moi, mon esprit

Sommaire
Moi, mon esprit

Bonjour Mon ami(e),

« Sache donc en ce jour,
et retiens dans ton cœur que l’Éternel est Dieu (…)
et qu’il n’y en a point d’autre. »
Deutéronome 4 v.39

La purification de mon cœur, chemin d’intimité avec le Saint-Esprit

Comment savoir et retenir dans notre cœur, comme nous le demande ce texte ? Comment ouvrir notre cœur à Dieu ? Qu’est-ce que peut bien être notre cœur ? Cœur, esprit, être, ça veut dire quoi tout ça ?

Il est très difficile pour un esprit rationnel de comprendre cette notion du « cœur ». Si Descartes doute de la possibilité que le cœur soit l’esprit de l’homme, Blaise Pascal, au contraire, le décrirait comme « ce gouffre infini » qui « ne peut être rempli que par un objet infini et immuable, c’est-à-dire que par Dieu même. (1) »

Clairement, le cœur biblique n’a rien à voir avec l’organe du cœur physique, qui n’est qu’une pompe.

Dans la Bible la notion de « cœur » se mélange parfois entre l’être émotionnel de la personne, (composante de l’âme où se font croyances, volonté décisionnelle, convictions, sentiments, pensées et émotions) et l’être spirituel, l’esprit (siège de la conscience, la sensibilité, l’intelligence spirituelle, l’habitation du Saint-Esprit (2)).

En anglais, dans Philippiens 2 v.5 par exemple, (3) les exégètes ont choisi de remplacer cette notion vétérotestamentaire du « cœur » par « the mind ». En espagnol par « la mente ». Mais si l’on essayait de transcrire en français, on se tromperait nécessairement puisque il n’y a pas d’autre choix que de traduire par des noms de sens singulièrement différents : « sentiments », « mentalité », « pensée » ou même « attitude ». Quel éparpillement conceptuel !

Pour ajouter à cette confusion, le mot « mind » n’existe même pas dans le vocabulaire français ! Même le mot psyché (4) (qui se réfère plutôt à l’âme, au moi) ne suffit pas à corriger ces contresens !

Alors bien-entendu, les peuples interpréteront ce texte avec une juste intention : celle d’apprendre à penser et à agir comme Jésus. C’est le cas en espagnol par exemple : « la actitud de ustedes debe ser como la de Cristo », qui signifie « votre attitude doit être comme celle du Christ. »

C’est très bien ainsi, mais c’est très incomplet aussi.

Car si l’intention de Dieu n’était que de provoquer une incitation mimétique en nous, nous serions dans l’impossibilité absolue d’y parvenir. Échec programmé (5).

D'un autre point de vue, lorsque Dieu nous demande : « have the mind of Christ (6) » si « the mind » n’était que notre âme ou notre pensée, alors l’homme devrait renoncer à son âme propre et donc à son « être », pour avoir la Sienne. Inconcevable. Liberticide pour le libre-arbitre. C’est une ineptie.

Comment donc expliquer cet étrange concept du « cœur » ?

Rassure-toi. Car cette image sera bientôt plus compréhensible intellectuellement pour les gens. Ils pourront se référer aux progrès scientifiques spectaculaires de la neurobiologie interpersonnelle (IPNB) (7). Les scientifiques s’accordent enfin sur l’hypothèse que ce « cœur intrinsèque » serait une sorte d’énergie omniprésente dans le corps, un fluide (8) ; un processus de réponse à des signaux et à des informations neurobiologiques que le cerveau d’un individu interpréterait et auquel il réagirait. C’est ce qui conditionnerait la manière dont une personne se met en relation avec elle-même et avec autrui.

A moins que tu ne meures, cette activité, ce fluide électrique ne s’arrêtent jamais.

Les scientifiques ne sont donc pas loin de comprendre que dans sa consubstantialité, l’homme n’est pas binaire (corps et âme) mais qu’il est bien « corps, âme et esprit », trinitaire dans sa composition… à l’image structurelle de Dieu.

Ce mystère biblique sera bientôt pour tous, une évidence.

Cette énergie, ce fluide, le Seigneur nous en parle depuis toujours. C’est le véritable « cœur » de l’humain. C’est l’homme spirituel.

Cet homme spirituel, à mesure qu’on en prend conscience, peut enseigner, informer et convaincre notre « homme intellectuel » en laissant libre cours à l’action de l’Esprit-Saint en nous, qui Lui aussi agit comme cette sorte d’impulsion électrique via nos sentiments, nos convictions propres. En prendre conscience est donc un premier pas pour que se développe en nous l’intelligence spirituelle (la Bible dit sagesse spirituelle).

Ce n’est ni naturel ni facile à faire. Pourtant, c’est là qu’est notre véritable « cœur » spirituel, c’est ce qui nous donnera notre grandeur, notre typicité, notre supériorité sur toute la création mondaine.

Nous avons besoin d’apprendre à libérer (fluidifier) en nous cette vie particulière, cette puissance (9) ou ce souffle (10) que Dieu, par l’intimité avec le Saint-Esprit, veut stimuler en nous.

Son Esprit, comme une colombe envoyée par le Père, directement du ciel, souhaite se poser sur toi (11).

Le veux-tu ?

Prière : « Cher Seigneur, le vol d’une colombe, c’est comme un souffle, si discret, si délicat, si doux… c’est ce « ruah » que, dans le silence, dans l’intimité, je voudrais accueillir maintenant. Viens cher Saint-Esprit. Que s’ouvre mon cœur et qu’au fil des prochains jours, je puisse Te découvrir plus intimement encore, amen. »


Références :
(1) Blaise Pascal. Pensées (#245).
(2) Deutéronome 4 v.39 : « Sache donc en ce jour, et retiens dans ton cœur, que l’Éternel est Dieu. »
(3) Philippiens 2 v.5. Ayez en vous les sentiments (pensées, mind, etc.) qui étaient en Jésus-Christ.
(4) Définition de psyché (en psychologie). Ensemble des processus conscients et inconscients propres à chaque individu. Larousse 2013.
(5) Colossiens 2 v.13 : « Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses. » Éphésiens 2. v.1-5 : “vous étiez morts par vos offenses et vos péchés (…) nous qui étions morts par nos offenses, [il] nous a rendus à la vie avec Christ… »
(6) 1 Corinthians 2 v.16: “we have the mind of Christ.” (NKJ).
(7) The Soul of Shame. (Intervarsity Press 2015). Curt Thomson, MD pp.39-44.
(8) Mindsight. Dr. Daniel J. Siegel (New York Bantam, 2010). pp 71-75. The Mindful Brain. Dr. Daniel J. Siegel, (New York W.W., Norton, 2007) pp 4-5.
(9) Puissance : énergie ; dunamis en grec.
(10) Souffle (ruah en hébreu). Définition de pneuma : 1° Souffle ou esprit aérien auquel, dans l'antiquité, certains médecins attribuaient la cause de la vie, et, par suite, des maladies. 2° Nom que les stoïciens donnaient à un prétendu principe de nature spirituelle, qu'ils considéraient comme un cinquième élément. Étymologie : du grec, souffle, respiration, esprit. (Émile Littré. Dictionnaire de la langue française). Mais aussi selon Wikipédia, définition de pneuma : dans la médecine grecque ancienne, le pneuma est la forme d'air circulant nécessaire au fonctionnement systémique des organes vitaux. C'est le matériel qui soutient la conscience dans un corps. Selon Diocles et Praxagoras, le pneuma psychique intervient entre le cœur, considéré comme le siège de l'esprit dans certaines théories physiologiques de la médecine ancienne, et le cerveau.
(11) Luc 3 v.22 : « Et le Saint-Esprit descendit sur lui (…) comme une colombe. »

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