A l'abri de tes ailes

Psaume 61/2 à 5 : "O Dieu ! Écoute mes cris, sois attentif à ma prière ! Du bout de la terre je crie à toi, le cœur abattu ; conduis-moi sur le rocher que je ne puis atteindre ! Car tu es pour moi un refuge, une tour forte en face de l’ennemi. Je voudrais séjourner éternellement dans ta tente, me réfugier à l’abri de tes ailes."

Introduction

L'histoire nous informe qu'en Islande le 8 juin 1783, le Laki, volcan qui culminait à 500 m d'altitude, s'est soudain activé, entraînant le plus grand déversement de lave, de tous les temps ! Ce cataclysme n'était pas solitaire, mais simultané avec un autre événement d'une ampleur comparable, situé de l'autre côté de la planète, au Japon. En effet, le volcan Asama, culminant à 2560 m d'altitude, entra en éruption du 9 mai au 5 août 1783.
Les chroniqueurs de l'époque constatèrent que ces deux cataclysmes simultanés, situés de part et d'autre du même hémisphère nord, engendrèrent un refroidissement climatique de plusieurs années, entraînant de mauvaises récoltes, la famine des populations, le désespoir, la colère et finalement quelque chose dont tout le monde a entendu parlé : la révolution Française.

A l'instar de cette éruption, les catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes, nous rappellent qu’il n’y a aucun endroit sur terre où l’on puisse être en totale sécurité.
Nous vivons véritablement dans un monde qui risque d'être bouleversé à tout moment, et ceux qui se confient dans les choses de ce monde ont d’inépuisables occasions d’être ébranlés.
Ils peuvent se retrouver dans la tourmente, l’inquiétude et la crainte à tout instant.

Mais qui comme David, l'auteur du psaume que nous avons lu en introduction,
cherche réellement un abri en l'Eternel, le très-haut, le tout puissant, le refuge le plus sûr, la forteresse invincible ?

Qui comme David crie vers Dieu dans la prière, en versant des larmes,
et finit en quelques secondes dans la louange et les chants ?

Quel que soit l’endroit où nous sommes, nous avons la liberté de nous approcher de Dieu ou de chercher d'autres refuges.

Ce qui nous sépare du bien-être sur cette terre devrait nous conduire plus près de Dieu, la source infinie de réconfort et de secours, mais est-ce vraiment notre premier instinct dans la détresse ?

Les pleurs peuvent nous conduire vers la prière ou vers une triste pitié de soi.
Au sein des tempêtes, nous pouvons nous sentir comme un marin livré aux éléments déchaînés, sur un navire en perdition, au pied d’un rocher impossible à gravir et exposé aux vagues. Mais la puissance de Dieu ainsi que ses promesses sont un roc élevé qui peuvent assurer notre sécurité.
Ce rocher du salut, c'est Christ qui vient à notre secours pour nous sauver.
Si nous crions à lui, il est prêt à nous accueillir, comme une terre d'asile paisible où règne l'allégresse !
Mais le voulons-nous réellement ?
Voulons-nous nous réfugier à l'ombre de ses ailes ?
Voulons-nous demeurer à l'ombre du tout-puissant ?

1. D'autres refuges


Ne répondez pas trop vite à ces questions !
Des hommes que nous pouvons rencontrer dans la bible, ont parfois cherché à se cacher loin de Dieu, pour toutes sortes de motifs qui leur parurent légitimes sur le moment, tels que la peur, la culpabilité, la timidité ou l'égoïsme …
Notre nature humaine a tellement de mauvais réflexes liés au péché !
Et cela remonte à très loin dans le passé !!!
Adam le premier homme, qui avait pourtant tout pour être heureux dans le jardin des délices (Eden) en fut le premier tributaire.
Parce qu'il conçut de désobéir délibérément à Dieu, il perdit instantanément son innocence et connut la peur et la culpabilité.
Genèse 3/8 à 10 : "Ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Eternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. Mais l’Eternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ?
Il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché."

Sa relation avec Dieu perdit instantanément de sa qualité première, elle n’était plus pure, sincère et facile. Dieu n’avait pas changé car il n’y a en lui aucune ombre de variation, mais le cœur de ses créatures était souillé, confus et meurtri par le remord.
Comme un enfant désobéissant se cache de ses parents lorsqu’ils rentrent à la maison, et comme le pécheur en général croit pouvoir échapper au regard de Dieu, les deux coupables se réfugièrent parmi les arbres du jardin, pensant fuir de la présence de Dieu.
Dans quelle ignorance étaient-ils tombés: ils croyaient que Dieu ne les verrait pas !

Hélas, n'est-ce pas l'attitude insensée de la plupart des pécheurs qui se figurent qu’il suffit d’oublier leurs propres péchés pour que Dieu les oublie ?
C'est aussi l'attitude de beaucoup qui font quand ils sont seuls des choses mauvaises qu’ils ne feraient pas s’ils se savaient observés ?

Souvenez-vous de l'apôtre Pierre qui préféra cacher son identité et renier Jésus plutôt que de dire la vérité et de faire confiance à Dieu pour sa sécurité.
Matthieu 26/ 69 à 74 :"Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s’approcha de lui, et dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen. Mais il le nia devant tous, disant: Je ne sais ce que tu veux dire. Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit, et dit à ceux qui se trouvaient là; Celui–ci était aussi avec Jésus de Nazareth. Il le nia de nouveau, avec serment: Je ne connais pas cet homme. Peu après, ceux qui étaient là, s’étant approchés, dirent à Pierre : Certainement tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître. Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer: Je ne connais pas cet homme."

Quel aplomb peut avoir un homme qui cherche à sauver sa peau !
L'instinct de survie peut nous rendre charnel et coupable devant Dieu !
Attention à nos réactions, veillons à garder les yeux fixés sur Dieu, plutôt qu'à nous chercher des refuges de pacotille !
Nous ne tromperons souvent que nous mêmes !

Souvenez-vous d'Ananias et Saphira qui s'associèrent dans leur mensonges par avarice et perdirent la vie ! (Actes 5/1 à 5)
Il aurait mieux valu pour eux, faire confiance au Dieu qui pourvoit, plutôt que de cacher la vérité. A travers ce texte, nous voyons que mentir aux serviteurs de Dieu équivaut à mentir au Saint Esprit! Pourtant combien de chrétiens ont usé de stratagèmes et de dissimulation pour parvenir à leurs fins et se sortir de situations délicates !
Quelle grâce qu'ils ne soient pas morts comme Ananias et Saphira !
Combien Dieu est patient envers ses enfants et plein de compassion !
Mais combien nous devrions le craindre, sachant que rien ne lui échappe !
Hébreux 4/13 : "Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte."

Que pensez-vous de Saül qui s'était caché parmi les bagages pour échapper au regard du prophète qui cherchait un roi parmi le peuple ?
Sa timidité ou sa lâcheté l'avait entrainé à se dissimuler …
Il est bon d’être conscient de notre indignité et de notre manque de compétence pour accomplir les services auxquels nous sommes appelés, cependant il ne faut pas tomber dans l’extrémité, en refusant les fonctions auxquelles le Seigneur nous appelle.
(cf. parabole des talents Matthieu 25/25 : "j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre.")

Et que penser de Jonas qui préféra fuir à Tarsis, loin de la face de l’Eternel pour ne pas prophétiser contre Ninive comme Dieu lui avait demandé?
Sa fuite le conduisit au fond d'un navire, où il se coucha et s’endormit profondément pour oublier sa désobéissance.
Son entêtement mis en danger tout le navire et ses occupants et le conduisit au fond de l'océan, dans le ventre d'un gros poisson!
Quelle folie de croire qu'on peut fuir Dieu dans la direction opposée de sa volonté, en déménageant ou en dormant… alors qu'il est omniprésent et omniscient!
1 Samuel 2/3 : "L’Eternel est un Dieu qui sait tout."

Nous cacher en dehors de ses ailes nous entraînera toujours dans des mésaventures et des humiliations que nous n'aurions pas connues, si nous avions obéi à sa voix.

C'est mal connaître Dieu que de tenter de lui cacher quoi que ce soit.
Ce qu'il attend de nous c'est de la vérité et de la transparence, non pas que nous nous cachions derrière des faux semblants, des mensonges ou des refuges "factices".

Sûrs de son amour et de sa compréhension à notre égard, nous devrions plutôt dire comme David au Psaumes 38/9: "Seigneur ! Tous mes désirs sont devant toi, et mes soupirs ne te sont point cachés."
L’Eternel sonde tous les cœurs et pénètre tous les projets et toutes les pensées.
Il connaît nos motivations et nos plans secrets, il sait aussi lorsque nous sommes fatigués ou découragés, rien ne lui échappe !
Alors s'il nous arrive de dévier de ses voies ou de lui désobéir, nous ferions mieux de vite reconnaitre nos tords et de nous repentir plutôt que d'essayer de cacher nos transgressions.
Car celui qui cache ses transgressions ne prospère pas, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. (Proverbe 28/13)

Alors avec un cœur humilié et contrit, nous devrions dire comme David, l'homme selon le cœur de Dieu.
Psaumes 69/5 :"O Dieu ! Tu connais ma folie, et mes fautes ne te sont point cachées."

Rien de notre vie n'échappe à Dieu. Dès notre conception, rien ne lui est caché, il connaît tout de nous: corps (faits et gestes, santé…), âme (sentiments, volontés et pensées) et esprit (vie spirituelle).
Psaumes 139/16 : "Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existât.
Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables! Que le nombre en est grand! Si je les compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable."

2. A l'ombre de ses ailes

Nous comprenons bien à travers tous ces passages bibliques que cela ne sert à rien de vouloir cacher quoi que ce soit à Dieu car il révèle ce qui est profond et caché, il connaît ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure avec lui. (Daniel 2/22)
Les choses cachées sont en fait à l’Eternel, notre Dieu et c'est lui qui nous révèle ces choses comme il le veut.

Si nous venons nous abriter à l'ombre de ses ailes, qu'allons-nous y trouver? 

a. Jésus :

Colossiens 1/26 : "le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints, à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire."

b. Le salut :
Luc 10/20-21: "Réjouissez vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux.
En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint–Esprit, et il dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants."

c. La protection :
Psaumes 17/8 : "Garde-moi comme la prunelle de l’œil; protège-moi, à l’ombre de tes ailes."

d. Des trésors cachés :
Esaïe 45/3 : "Je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfouies, afin que tu saches que je suis l’Eternel qui t’appelle par ton nom."

e. Des révélations :
Jérémie 33/3 : "Je t’annoncerai de grandes choses, des choses cachées, que tu ne connais pas."

f. Un langage caché (paraboles, allégories et prophéties ):
Luc 24/45: "Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Ecritures."

g. Les chrétiens nés de nouveau :
Colossiens 3/3 : " Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu."

Conscients de tout ce que nous pouvons trouver à l'ombre de ses ailes, nous devrions comme David chercher en lui un refuge en tout temps et en toutes circonstances !
Psaumes 57/1 : "En toi mon âme cherche un refuge; je cherche un refuge à l’ombre de tes ailes, jusqu’à ce que les calamités soient passées."

Que sont ces calamités dont parle David ?
Le terme hébraïque "havvah", traduit par calamité, est riche de sens, car il signifie aussi :
le mal, la perte, la malice, la méchanceté, les ravages, l'avidité, la perversité, et les mauvais désirs.

Quand les calamités seront-elles passées ?
Quand nous serons dans le ciel de gloire, là où il n'y plus de larmes ni de souffrance !
Alors, nous devrions demeurer toujours à l'ombre de ses ailes.

Conclusion :

Au lieu de nous cacher derrière des mensonges, des faux semblants ou des abris incertains, allons nous réfugier à l'ombre de ses ailes et demeurons en lui, jours après jours.
Cela nous garantira une protection contre notre ennemi et contre le péché et nous apportera de grandes richesses spirituelles !
Alors nous ne succomberons pas à la tentation et serons victorieux sur notre ennemi et nous pourrons louer Dieu comme David, en chantant :


"Je suis dans l’allégresse à l’ombre de tes ailes."
Psaumes 63/7


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