Nous sommes comme des éponges

Nous sommes comme des éponges

On dit souvent des enfants qu'ils sont de vraies éponges. Ils apprennent et, surtout, s'imprègnent vite. De toute une langue ou de simples mots, d'une façon d’être, de penser, de faire...                                                                                                                                                  Ce mimétisme, cette façon d’être influencés est un caractère présent à tout âge. Si je vais vivre dans le sud je reviendrais au bout de quelques mois avec l'accent du sud ! Mon langage se modèle donc selon le milieu dans lequel je vis. Mais pas seulement. Mon comportement, ma façon de vivre, de réagir, de m’habiller et même de penser... Tout cela et bien plus va s’imbiber, plus ou moins, du milieu dans lequel je suis. 

Mon cœur est donc comme une éponge qui, lorsqu'elle est plongée dans un liquide, s'en imbibe. 
Ainsi, quelle éponge suis-je ?

Au départ, mauvaise nouvelle :

Je suis humain et dans le monde, donc une éponge sale, imbibée d'une eau sale. Là où je passe je ne peux que laisser une traînée d'eau sale, et, de même qu'une éponge, je porte et relâche des mauvaises choses, de la colère, de l'amertume..., de "l'eau sale". Quand bien même je pourrais paraître propre, comme une éponge peut paraître propre, finalement sous la pression et les coups, lorsque le masque tombe, on voit ce qu'il y a réellement à l'intérieur de moi : je suis sale.                                                                                                                                Mais alors, comment être lavé ?                                                                                                          Je peux essayer de me laver moi-même, mais c'est impossible. D'abord parce qu'il faut une eau propre pour laver une éponge sale et que je n'en dispose pas de moi-même. Ensuite parce qu'il faut une main extérieure pour essorer l'éponge et que je ne peux donc pas m'essorer seul.

Tout est-il donc perdu pour moi ?

Redevenir comme neuf, c’est possible ! La bonne nouvelle :

Si je ne peux trouver par moi-même une eau propre où me laver, il existe une source d'eau vive qui peut me rendre propre : Jésus. Si je ne peux moi-même m'essorer, il existe quelqu'un d'extérieur, une main toute-puissante qui veut et peut le faire : Dieu.                                                Dieu est Celui capable de me rendre propre, plus propre que neuf si j'accepte qu'Il essore mon cœur pour enlever tout ce qu'il y a comme impuretés au-dedans de moi. D'ailleurs ça ne se fait pas en un instant ! Une éponge doit être plongée et essorée plusieurs fois dans l’eau propre avant d'être vraiment propre. Mais il faut aussi que j'accepte de me laisser remplir par son eau savonneuse, afin qu’il y ait le moins de place possible pour l’eau sale. Si je le laisse, il me purifie et me rend plus neuf que neuf. 

Rester une éponge propre :

Si, après avoir été lavé, je me replonge dans une eau encore plus sale qu'avant, je redeviens sale en moins de deux secondes... il faut donc que je fasse attention aux fréquentations et milieux dans lesquels je me replonge, pour ne pas me replonger dans des milieux d’une eau noire, voire dans des milieux qui seraient corrosifs pour moi... Une éponge dans de l’acide se détruit. (Proverbes 4.23 « Garde ton cœur plus que tout autre chose, car de lui viennent les sources de la vie »)

Cependant, je vis dans le monde et je ne peux pas rester toute ma vie seul par peur d'être sali car je ne servirais alors à rien, tout comme une éponge qui reste toute son existence dans une étagère ne sert à rien (Matthieu 5.15 « Et quand on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous un seau ! »)

Je suis amené à vivre dans le monde (Jean 17.18 « moi aussi je les ai envoyés dans le monde ») et donc à vivre dans le milieu sali qu’est le monde. Je suis donc amené à être sali malgré ma volonté, par mes oreilles, mes yeux... car je reste une éponge, je ne deviens pas un roc imperméable et privé de toute pression. Comme une éponge il me faut donc revenir souvent à celui qui a l'eau propre et est capable de m'essorer. En effet, une éponge qui n’est pas replongée souvent dans l’eau propre alors qu’elle baigne dans un milieu sale a deux problèmes. D’une part elle ne lave plus rien, voire salit encore plus, d’autre part elle s’abime plus rapidement. De plus, je ne peux pas prétendre laver autour de moi alors que je suis rempli d’eau sale (Luc 6.41 « ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère. »). Il est donc ô combien important de me laisser, chaque matin, ressourcer et purifier dans et par la présence de Dieu, comme Jésus se ressourçait souvent auprès du Père, en montant dans la montagne. Ainsi je serai utile là où je vis.

Être une éponge utile :

On n’a pas inventé l’éponge juste pour la voir s’imbiber, s’essorer (bien que ce soit fort sympathique à voir). L’éponge a un but : ôter la saleté du milieu dans lequel elle se trouve. L’éponge parfaite a donc été Jésus, qui a pris sur lui toute notre saleté en mourant à la croix pour nous. Mais moi, petite éponge, j’ai aussi un double rôle : 

œuvrer pour la propreté et témoigner de la pureté, de l’amour de Dieu

Œuvrer pour la propreté c'est faire le bien autour de moi, tout simplement, à chaque occasion.    Témoigner de la pureté de Dieu, c’est laisser transparaître notre propreté, non seulement lorsque tout va bien mais encore plus lorsque nous sommes pressés, sous les coups. Il me faut être comme une éponge pleine de savon : plus on la presse, plus on lui donne des coups... et plus elle donne de mousse propre ! Sous la pression, les coups durs, que je puisse faire transparaître l’amour de Dieu, toujours plus !                                                                               Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger ; s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire. Car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête.  Proverbes 25.21 

Enfin, on utilise des éponges différentes, mais surtout des produits de nettoyage différents selon la surface à nettoyer. Il me faut donc non seulement accepter de recevoir de Dieu mon « produit » , ma qualification précise pour exercer le service précis auquel je suis appelé par Lui, mais aussi accepter qu’étant fait pour un service un peu plus précisément qu’un autre, j’ai une place à tenir au milieu d’autres « éponges » créées et équipées, qualifiées, elles aussi, pour un service particulier.

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