Que des M... (miracle?)

Que des M... (miracle?)

 2020, que des m… (miracles?)!

 

- Capitaine! capitaine! Le bateau coule!

- hein?! ah oui (comme d’hab coa), bonjour moussaillon, et sinon, quoi de neuf?

   

Glou-glou-glou!

Janvier 2020, l’Atelier Auderset prend déjà l’eau de toute part. 

Non seulement je n’arrive plus à donner les salaires à temps, mais l’écart se creuse dans le cours de l’année allant jusqu’à 2 à 3 mois de retard pour chacun de mes collaborateurs (et moi c’est pire)*. 

*Nous avons tous le même salaire, il est à peine  plus élevé que celui d’une caissière d’un supermarché, mais ça demande tout de même 21’000.- CHF par mois! (19’ 300 E)!!!

Mais ce n’est pas tout :

Plusieurs de mes livres sont épuisés. De plus, en raison du covid, librairies, tournées, vernissage ferment leurs portes et donc, plus d’entrées d’argent de ce côté, et quasi pas d’aide de l’état.  De +, mon comptable-responsable administratif- s’en va (il était en renfort dès la première BD : 2 décennies déjà!). + ma voiture tombe si souvent en panne que ma femme a trop peur de la rouler (moi, je peux, je suis un inconscient!) +...bon j’arrête là, (pask sinon en plus, je vais vous perdre). 

 

Le poids de l’Atelier

La tentation est grande alors de retomber dans mes vieux travers où j’essaie de tous nous sauver du naufrage, d’être contrarié, culpabilisé, écrasé, et éclaboussé par des olas d'angoisse. 

Mais au lieu d’aller pleurer à la banque, comme fait tout bon patron qui se respecte (enfin j’imagine), je vais à la forêt. Non pas pour fuir, mais pour abandonner (ce n’est pas pareil!)

 

La mort à soi qui libère

J’en parle à Jésus, mais pas trop, car d’expérience, je sais déjà que je me fais du mal. Et surtout, ça fait longtemps que j’ai donné mon ministère* à Dieu. 

Donc, techniquement, ça ne m’appartient plus, c’est Lui le Capitaine du navire. Que l’Atelier perdure ou non, c’est à Lui de voir. J’ai déjà accepté l’idée que tout puisse s'arrêter. C’est déstabilisant, mais libérateur! Marcher sur l’eau c’est tellement plus fun sans la peur! (on profite mieux du paysage).

j’ai l’air perché? bah, en hauteur au moins, ‘y a du soleil

 

Ainsi, j’ai plus de temps pour parler d’autres choses, améliorer ma relation avec Lui et me concentrer sur un temps de qualité en Sa compagnie, sans être intéressé par une contrepartie de bénédictions pour mes prières.

*ça signifie “service”

 

Papa r’fait!

...Enfin, je ne parierais pas sur mes bons sentiments, car hier, j’ai compris que je ne me connais pas encore aussi  bien que j’aimerais le penser. J’ai en effet dû demander à ma femme de me masser le dos, et ça l’hallucinait qu’il puisse être si tendu... 

Alors c’est certain, j’ai déchargé du lourd dans la forêt, mais il y a une part de moi qui ne sais pas encore le faire, mais Il va m'apprendre. (ou peut-être faudrait-il juste que j’essaie ce truc qu’on appelle “vacances”…) 

 

Réponses et silences

Concernant les problèmes, je ne comprends la stratégie que bien plus tard, mais parfois Il m’explique, ou me demande d’entreprendre une démarche à ma portée. 

Pour les livres épuisés, Il m’a juste inspiré UN nom (pas 36!) à qui écrire : sa réponse a été de payer toutes les réimpressions.

Avant cela et avant le covid, un autre homme, David Théry (internationalement connu comme pasteur et écrivain) s’est pointé par téléphone m’expliquant que Dieu lui a demandé de me coacher pour réformer mon monde internet qui ne faisait que très peu de vente. Je me suis alors rappelé que j’avais prié pour une telle aide (mais sans savoir comment ça pourrait être possible). 

Depuis, les commandes en ligne ont augmenté.

SEULE Christine a répondu à mon annonce au temps prévu, mais c’était pile l'administratrice flexible qu’il nous fallait pour les changements drastiques que nous allions vivre.

Puis quelqu’un nous a offert une voiture neuve!!! Ok, je n’ai toujours pas tous mes salaires en retard, mais toujours au bon moment, je trouve des paniers garnis de nourriture devant ma porte, et c’est signé: “De la part de Dieu”.

 

Le bienfait des épreuves

Chaque fin de mois, lors du colloque de l’Atelier, Christine nous lançait :

- Qui veut son salaire ce mois-ci?

Et je suis alors témoin de la solidarité des uns envers les autres. Personne ne râle, tous s’entraident. Et comme il y avait beaucoup à faire, ils ont même tous refusé de prétendre au chômage par souci d'honnêteté. Mais ils ont décidé, eux aussi, de faire confiance à Dieu. Ce gros souci des salaires en retard s’est transformé en outil pour grandir la foi de tous.

En décembre, l’équipe m'a proposé d'oublier l’idée d’un vernissage classique pour en vivre un en ligne. J’ai d’abord été dubitatif, mais une petite voix m'a dit : 

- laisse-les faire ! 

Ainsi, au lieu des 150 visiteurs habituels, j’en ai eu plus de 4000! 

(pour le revoir, c’est ici :  https://youtu.be/UiEpD-8Sxvw)

 

Cette année, j’ai fait plein de trucs pour la première fois (encore des sauts dans le vide) et nous avons eu aussi notre lot de bâtons dans les roues. Mais voilà, les ventes et dons ont abondé et en décembre tout l’équipage a reçu son salaire en retard. Nous avons même pu sortir un “Rendez-vous dans la forêt” en allemand (en livre), et en anglais (en e-book). Comble de bonheur, mon fils Benjamin nous a rejoints en renfort.

 

 

Quoi? Comment?

Le nombre de personnes touchées par Jésus et les témoignages de guérisons miraculeuses est en nette expansion… Pourtant, je n’ai pas l’impression que nous “faisons” davantage . 

Perso, j’ai plutôt l’intuition que, même si cet atelier d’artistes a des allures de vieux bateau à l’agonie et que ma foi, rien n’est parfait... ici, Dieu se sait chez Lui.

   


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