Aurions-nous un petit Hérode en nous ?

Aurions-nous un petit Hérode en nous ?

Pourquoi une telle question à la veille de Noël où l’on s’apprête à fêter la naissance de Jésus-Christ ?

Afin d’y voir un peu plus clair, replaçons-nous dans le contexte du chapitre 2 de l’Evangile de Matthieu.

Jésus est né à Bethléhem, alors sous la juridiction de Hérode 1er, surnommé « le Grand ». Ce dirigeant avait reçu le titre exceptionnel de « Roi des Juifs », par le Sénat de Rome. Il gouvernait sans partage la Palestine d’époque, n’hésitant pas à mettre à mort ceux qui pourraient être une menace à son pouvoir.

Voilà qu’un jour, des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent où est « le roi des Juifs qui vient de naître (…), car nous sommes venus pour l’adorer. » (Matthieu 2.2)

Piqué au vif, Hérode fut troublé. Après tout, n’est-ce pas lui, le « Roi des Juifs » ? Quel est ce rival soudain qui pourrait monter sur son trône, qui n’est qu’un enfant et que l’on adore déjà, sans l’avoir vu ? A plus de 75 ans, ce tyran sanguinaire était craint de tous, mais en tout cas pas adoré !

C’est ainsi que ce despote se renseigna soigneusement auprès des mages pour qu’ils lui disent où était le nouveau-né, afin d’aller lui aussi l’adorer (v.7-8). En réalité, c’était pour le faire périr. Mais ceux-ci, divinement avertis de ne pas retourner vers Hérode, regagnèrent leur pays par un autre chemin. Puis, un ange du Seigneur donna l’ordre à Joseph de fuir en Egypte avec Marie pour préserver le petit enfant (v.13). La tragique suite est épouvantable : voyant qu’il avait été berné par les mages, Hérode se mit dans une grande colère et fit tuer tous les enfants de moins de 2 ans qui étaient à Bethléhem et alentour, afin d’être certain qu’aucun autre roi que lui ne règne à sa place…

Quel rapport entre notre attitude et celle du Roi Hérode ?

La Bible nous apprend que l’homme a voulu se faire l’égal de Dieu alors qu’il se trouvait en communion parfaite avec le Créateur (cf Genèse 3). C’est pour cette raison qu’il fut expulsé du jardin d’Eden. L’homme livré à lui-même est devenu son propre petit dieu, son propre petit roi, qui veut être reconnu, adulé, adoré.

Jésus est venu il y a maintenant plus de 2000 ans. Il est venu pour subir la juste punition divine que méritent notre attitude rebelle et nos manquements qui en découlent. La Bible nomme cela le péché. Ainsi, par Son sacrifice librement consenti, Jésus a rétabli la relation perdue en Eden, dont notre « ADN de l’âme » pleure la perte. Ce vide provoque une nostalgie profonde, que personne d’autre que Lui ne peut combler. C’est l’annonce de l’Evangile qui nous apprend cette bonne nouvelle, mais elle n’est pas tout à fait bonne pour le « moi », ce petit roi, assis sur le trône de notre vie, qui ne veut pas se laisser déboulonner et qui résiste ! C’est alors qu’à l’écoute des enseignements de Jésus, nous découvrons en nous une inquiétude, une opposition, une colère sourde, voire une révolte, avec son cortège de stratagèmes pour éviter que le vrai Roi des Juifs, ne vienne régner en nous. Nous réalisons alors qu’un « petit Hérode » règne sans partage sur notre vie. Il nous tyrannise, mais nous ne voulons pas lâcher prise, il nous fait croire que nous sommes maîtres de nos vies, mais il les asservit toujours plus à sa volonté.

Jésus-Christ veut nous libérer du mauvais roi qui règne en nous et qui nous maintient sous sa férule. Il veut nous libérer de ces idoles modernes, avouées ou cachées, que nous adorons et servons mais qui finissent par nous asservir, nous écraser et nous détruire.

Ainsi, à l’écoute de la Bonne Nouvelle, nous sommes mis devant un choix :  lequel de ces deux rois règnera en nous ? Celui qui nous maintient dans l’esclavage ou Celui qui nous mettra en liberté ? L’on ne peut inviter l’un et servir l’autre à la fois ! Quiconque prend connaissance des paroles de Jésus-Christ devra se positionner. L’ennemi de nos âmes, le diable, le sait très bien, son règne sans concession dans la vie des hommes est menacé ; il fera tout pour nous dissuader d’accepter qu’un Autre vienne et retrouve Sa place de Roi dans nos vies pour être adoré.

Jésus, contrairement aux despotes d’hier et d’aujourd’hui, ne prend pas le pouvoir par force, par séduction ou par fraude. Il est un gentleman,il attend notre invitation :

« Voici je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi ».
Apocalypse 3.20

La poignée de la porte se trouve de ton côté, tu as le choix de l’ouvrir ou pas. Toi seul(e) peut décider d’éjecter ton petit Hérode, pour laisser régner Jésus-Christ, ton Libérateur. Viens à lui, confesse-Lui tes fautes, Il les a portées sur la croix à ta place, demande-Lui pardon et Il te l’accordera.

Quelle sera ta réponse à Son invitation ?

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4 commentaires
  • mamanlion Il y a 5 années, 3 mois

    Il y a un seul Dieu dans ma vie , Celui qui nous a créés et sauvés au travers de Son fils Jésus ! Le Dieu Tout Puissant qui règne sur moi et sur ma vie et j'ai toute confiance en Lui . Car Lui , Il n'est pas un homme pour mentir ! Je ne veux pas d'un Hérode dans ma vie , mais je désire être remplie à chaque instant de l' Esprit du Dieu vivant !
  • Claude FRANK Bénévole du Top Il y a 5 années, 3 mois

    Très beau témoignage à la gloire du Dieu de Jésus-Christ ! Merci Rati !
  • Rati Youma Il y a 5 années, 3 mois

    Merci Claude pour cette merveilleuse métaphore qui dit long sur le moi égocentrique narcissique qui se prend pour dieu. Je ne veux pas de ce Hérode dans ma vie car mon coeur est déjà pris par Le seul, L'unique: Jésus Christ. Que Dieu vous bénisse.
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