Canicule spirituelle

Il y a une vingtaine d’années, je me promenais dans les rues de Vienne en Autriche. Le centre historique était magnifique, mais personne n’en profitait, car ce jour-là, le thermomètre avait atteint des sommets. La canicule nous écrasait, la chaleur était insupportable, et le soleil de plomb. Les troupeaux de touristes continuaient avec acharnement leur programme de visites, ils avaient payé, ils en voulaient pour leur argent : pas question de s’arrêter! Mais ils n’en retiraient aucun profit, accablés et la jambe lourde, dégoulinants de sueur. Quel souvenir allaient-ils garder de leur voyage de rêve? Ils étaient dans une des villes les plus grandioses du monde, et ils ne voyaient rien. Je m’étais assise au bord d’un jet d’eau, à l’ombre, et j’observais le manège.
Notre vie spirituelle ressemble parfois à Vienne un jour de canicule :
Dieu nous a accordé les plus somptueux trésors : nous sommes sauvées à grand
prix par le sacrifice de Jésus, Dieu nous a fait les promesses les plus
grandioses, nous sommes bénies de toutes bénédictions dans les lieux célestes,
nous sommes héritières du Roi, nous avons tout, mais nous n’en profitons pas.
Nous marchons le regard triste, et la jambe lourde, accablées par la canicule de
nos vies. C’est vrai que le soleil tape fort, qu’il y a mille raisons d’être
accablées, et nous ne sommes pas épargnées. Ce n’est pas que nous soyons des
femmelettes, par terre au premier coup de vent, mais quand c’est trop, c’est
trop! Il y a des matins, où la charge est si lourde que l’envie est grande de
baisser les bras et de capituler.
L’apôtre Paul qui était un homme fort et solide dans sa foi est
passé par ces moments d’accablement où vraiment, trop c’est trop! Dans 2 Corinthiens 1 :8, il nous dit : « nous avons été
excessivement accablés, au delà de nos forces », une autre version dit « nous
avons été excessivement chargés », et en anglais la traduction donne ceci : «
nous avons été soumis à une grande pression ». Accablées, oui, nous le sommes,
sous pression, oui, mais nous ne rendons pas notre tablier! Découragement
passager, mais sûrement pas démission! David dans le Psaume 68 dit ceci : « Tu fis tomber une pluie bienfaisante, ô
Dieu, tu fortifias ton héritage épuisé ».
Le Seigneur nous voit passer dans la fournaise des combats, mais il ne reste
pas les bras croisés. Il nous soutient, nous porte, nous rafraîchit. Paul dit
dans une autre lettre : « Après avoir souffert et reçu des outrages,(…) nous
avons pris de l’assurance en notre Dieu pour vous annoncer l’évangile au milieu
de bien des combats. »(1 Thes 2:2). Alors nous aussi, dans ces moments de canicule,
prenons de l’assurance en notre Dieu, ne baissons pas les bras, la servante ne
rendra pas son tablier!
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