« Belle-doche » ou belle-maman ?

« Belle-doche » ou belle-maman ?

 Lors de mon dernier voyage en Auvergne, j’ai découvert un biscuit surnommé « langue de belle-mère » : 😝 sa grosseur était tout un message en soi. Les belles-mères ont la réputation de trop et/ou mal parler. On fait souvent référence à elles sur le mode de la plaisanterie ou encore on leur attache l’adjectif ⚠ « toxique ». Pas très encourageant pour toutes les femmes qui se retrouvent dans cette situation !

Me concernant, je suis belle-mère six fois : un vrai défi !

Sans parler des différences culturelles qu’il faut aussi gérer avec doigté, les origines de mes beaux-enfants étant aussi diverses que roumaine, anglo-sri-lankaise, haïtienne et centrafricaine. Chez nous, c’est un peu comme dans le film Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? 😊

La mère doit « lâcher prise ».

On raconte que la maman ours 🧸, quand l’heure de l’indépendance arrive, conduit son petit à la cime du plus haut sapin puis s’enfuit à toutes jambes ; elle ne le reverra jamais plus. La séparation dans le monde humain n’est pas appelée à être aussi radicale. Pourtant elle reste une étape difficile à franchir. C’est un problème vieux comme le monde et ces exemples trouvés dans la Bible nous le prouvent : la mère du roi Salomon a essayé d’user de son statut pour influencer son fils mais elle n’a pas eu gain de cause malgré tout le respect que celui-ci avait à son égard. (1 Rois 2 : 22). La mère des fils de Zébédée a aussi fait une demande inappropriée à Jésus qui a été soldée par un refus (Matthieu 20 : 20).

L’enfant devenu adulte doit savoir marquer son territoire

Jésus lui-même a dû fixer certaines limites à sa mère : « Est-ce toi ou moi que cette affaire concerne ? » (Jean 2 : 4) Quand un enfant se marie, c’est encore plus délicat. La coupure doit se faire avec grâce mais fermeté. Cet homme ou cette femme est supposé(e) « quitter son père et sa mère pour s’attacher » à son futur conjoint (Genèse 2 : 24) : cette expression sous-entend beaucoup plus que de changer de domicile. Les dés sont redistribués. 

Quand la maman devient belle-mère, c’est encore une autre affaire !

C’est un fait : la belle-maman – peut-être encore davantage que la maman – va devoir garder sa place…  et surtout sa langue !

Que de fois, j’ai voulu intervenir dans un conflit mais je me suis retenue. J’ai décidé de remettre ce fardeau au Seigneur.

Parfois, j’ai senti que le Saint Esprit me demandait de le faire. Je me suis alors adressée soit à mon propre enfant, soit à mon « bel enfant ».  Et ce, de vive voix mais le plus souvent par écrit pour bien filtrer et mesurer chacune de mes paroles. J’essaie de ne pas paraître « directive » et ponctue mes propos par des « j’ai l’impression que… », « je te propose… », « qu’en penses-tu ? » Ma plus grande crainte serait d’entendre : « Mêle-toi de tes affaires ! » 

Tout est plus simple lorsque c’est l’autre qui s’approche de vous et vous demande conseil ou vous confie un sujet d’embarras, de frustration, de tristesse, d’inquiétude. Pour en arriver là, il faut avoir gagné au préalable son cœur et sa confiance par l’amour et le respect que vous lui avez manifestés depuis son entrée dans la famille. 

Cependant, attention ⚠ ! Cet acquis peut à tout moment être remis en question ou même perdu, à la suite d’une fausse manœuvre. Éviter l’offense, c’est tout un art ! C’est comme « marcher sur des œufs » ! L’offense peut prendre la forme de critique, de favoritisme, de désintérêt… Le pire serait qu’un bel-enfant place un jour son époux devant l’impossible choix : « C’est moi ou ta mère ! » À ce stade, rattraper les pots cassés, ce n’est pas gagné ! 

Il peut arriver aussi que ce soit un bel-enfant qui vous offense et vous peine ! Alors là, Il va falloir être rapide à pardonner, prompt à oublier et à bénir en retour avant que les choses ne s’enveniment, mettre son orgueil en sourdine et tout faire pour que l'harmonie revienne. 

Mais quelle satisfaction quand vous recevez des retours positifs et même des remerciements ! Ce jour-là, surtout ne pas en profiter pour reprendre de l’ascendant mais juste s’effacer le cœur rempli de reconnaissance envers Celui qui produit in fine « le vouloir et le faire » (Philippiens 2 : 13).

 Le ministère des belles-mères !

C’est à nous les belles-mères à ne pas devenir des « belles-doches ». C’est à nous de changer l’image populaire négative que l’on porte sur nous. Nous pouvons jouer de notre influence, de nos connaissances, de notre expérience, de notre créativité, de nos prières 🙏 pour promouvoir de saines relations entre tous les membres dispatchés de la famille et construire ainsi un bel édifice familial. Soyons proactives pour rassembler tous ses membres. Et ce, d’autant plus lorsque nous sommes également grands-mères !! Perso, j’essaie de ne rater aucune occasion pour célébrer fêtes et anniversaires, organiser des voyages, des vacances – même si je reconnais qu’il est difficile maintenant de réunir toute la tribu, vu que celle-ci ne cesse de s’agrandir.  

Dans la Bible📘, nous avons l’exemple de Ruth, cette femme moabite (d’une autre culture, d’une autre religion), devenue veuve qui a choisi de suivre sa belle-mère alors qu’elle rentrait au pays. Les liens qui les unissaient étaient très forts, faits d’affection profonde et de complicité. Et cette histoire se finit tellement bien ! Comme quoi, rien n’est impossible !

Je prie 🙏que chacun d’entre nous puisse être animé de la sagesse d’En-Haut : « elle aime la paix, elle est modérée, produit beaucoup de bons fruits, elle est sans parti pris et sans hypocrisie. » (Jacques 3 : 17)

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4 commentaires
  • Crescence Il y a 1 année, 3 mois

    Merci pour ce message plein de conseils pour toutes les mamans. Intéressant le Ministère des belle-mères.
  • rozange Il y a 1 année, 3 mois

    Me concernant, je suis belle-mère six fois : un vrai défi ! Sans parler des différences culturelles qu’il faut aussi gérer avec doigté, les origines de mes beaux-enfants étant aussi diverses que roumaine, anglo-sri-lankaise, haïtienne et centrafricaine. Chez nous, c’est un peu comme dans le film Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? 😊 L’enfant devenu adulte doit savoir marquer son territoire. Quand la maman devient belle-mère, c’est encore une autre affaire ! Que de fois, j’ai voulu intervenir dans un conflit mais je me suis retenue. J’ai décidé de remettre ce fardeau au Seigneur. Je prie 🙏que chacun d’entre nous puisse être animé de la sagesse d’En-Haut : « elle aime la paix, elle est modérée, produit beaucoup de bons fruits, elle est sans parti pris et sans hypocrisie. » Amen!!!!!!!!!!!!!!
  • rozange Il y a 1 année, 3 mois

    Me concernant, je suis belle-mère six fois : un vrai défi ! Sans parler des différences culturelles qu’il faut aussi gérer avec doigté, les origines de mes beaux-enfants étant aussi diverses que roumaine, anglo-sri-lankaise, haïtienne et centrafricaine. Chez nous, c’est un peu comme dans le film Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? 😊 L’enfant devenu adulte doit savoir marquer son territoire. Quand la maman devient belle-mère, c’est encore une autre affaire ! Que de fois, j’ai voulu intervenir dans un conflit mais je me suis retenue. J’ai décidé de remettre ce fardeau au Seigneur. Je prie 🙏que chacun d’entre nous puisse être animé de la sagesse d’En-Haut : « elle aime la paix, elle est modérée, produit beaucoup de bons fruits, elle est sans parti pris et sans hypocrisie. » Amen!!!!!!!!!!!!!!
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