C’est Dieu qui est saint

C’est Dieu qui est saint

Quand la Bible mentionne la sainteté, c’est avant tout au sujet de Dieu. Et, bien sûr, c’est Dieu qui dit de lui-même : je suis saint !  Par conséquent, avoir une idée biblique de la sainteté commence d’abord par lire les choses que Dieu dit de lui-même, car seule sa sainteté fera la nôtre.

L’Éternel dit : Je suis saint

On ne peut qu’effleurer la hauteur sans équivalent que le mot saint évoque dans la Bible quand il s’agit de Dieu. En hébreu ancien l’étymologie du mot "kadosh" est incertaine ; c’est heureux et non pas regrettable car l’ensemble de la Bible dit la sainteté de Dieu sans en donner ni définition ni raccourci. En grec le mot "hagios " signifie pur.

La sainteté de Dieu n’est pas à interpréter mais à percevoir, admirer, et recevoir. En instituer une simplification est une erreur qui réduit la crainte de Dieu. 

Dans l’usage que la Bible fait des mots de la famille de saint, l’idée de séparation n’est pas centrale mais seconde.

De nos jours, pour la prédication ou même la traduction de la Bible, on tend à remplacer le mot saint par plusieurs expressions : séparé, mis à part, consacré, appartenant à. Ce n’est pas qu’elles soient fausses, mais elles limitent le sens ; elles aident à comprendre en partie la sainteté prescrite au croyant, mais sont inappropriées pour parler de Dieu. Il n’a pas dit : par nature je suis séparé, j’appartiens, je suis consacré.

Quand la rébellion de Satan survient, Dieu la condamne et de ce fait s’en distingue, évidemment ; cela est dit aussi de Jésus qui est séparé des pécheurs (Hébreux 7.26) mais qui, de nature est un avec le Père. Retenons bien que le mot biblique saint comporte une dimension plénière qu’il est seul à récapituler, c’est pourquoi il est un mot-clé de prière : que ton nom soit sanctifié. 

À qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble, dit le Saint

(Ésaïe 40.25) Quand l’Éternel fait écrire qu’il est saint, c’est premièrement pour dire ce qu’il est en lui-même. En fait, par d’innombrables versets, la Bible relie la sainteté de Dieu à tout ce qu’il est. Si on les lit, le contexte immédiat montre Dieu comme pur (Lévitique 11.44), repère (Lévitique 19.2 et 1 Pierre 1.16), céleste (Deutéronome 26.15), juste (Ésaïe 5.16), glorieux (Ésaïe 6.3), sans comparaison (Ésaïe 40.25), majestueux (Habakuk 3.3), roi souverain (Psaumes 99.5, Psaumes 99.9), et par-dessus tout : Père de Jésus Christ (Jean 17.11). 

D’un bout à l’autre de la Bible, Dieu se révèle comme le bienheureux et seul souverain, qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir : à lui honneur et puissance éternelle, amen (1 Timothée 6.15-16). C’est ce qui introduit le premier commandement : écoute, Israël, l’Éternel est un (Deutéronome 6.4), et toute l’Écriture montre : il est pur. 

L’Éternel est saint au ciel, de toute éternité

L’Éternel est dans son saint temple … dans les cieux (Psaumes 11.4). Ainsi parle le Très-Haut dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : je demeure dans les lieux élevés et dans la sainteté (Ésaïe 57.15). L’Éternel est saint, il l’était déjà avant la révolte de Satan ou la rupture décrite en Genèse 3.

Dans la Bible, la sainteté de Dieu est sa nature permanente, aucun verset ne suggère qu’il est saint par réaction au mal. La nature de l’Éternel ne lui vient pas de ce qu’il rejette. Par contre elle explique qu’il rejette le mal.

À des hommes de poussière nés après la rupture, Dieu affirme sa sainteté afin qu’ils entrevoient à quel point elle les surpasse et à quel point ils ont besoin d’elle. D’où la prière : penche-toi de ta demeure sainte, des cieux (Deutéronome 26.15). Et la proclamation : il se penche du haut de son lieu saint, des cieux l’Éternel regarde sur la terre (Psaumes 102.20). De même, le Psaume 11 et Ésaïe 57 (cités en début de paragraphe) continuent : ses yeux regardent, ses paupières sondent les êtres humains, et : je demeure aussi avec l’opprimé.

Nous tous qui espérons son secours et avons pour vocation de lui plaire, devons considérer d’abord la nature sainte du Dieu qui d’en haut nous sonde. Quand il dit : vous serez saints, il appuie son commandement sur : car je suis saint (Lévitique 11.44). 

La sainteté de Dieu impressionne et attire

Quand l’Éternel fait écrire qu’il est saint, c’est deuxièmement pour dire ce qu’il est pour les siens. Le contexte des versets le montre alors redoutable : ô Éternel, qui est comme toi magnifique en sainteté, redoutable et digne de louanges, opérant des miracles ? (Exode 15.11). Il délivre (Lévitique 11.45), sépare (Lévitique 20.26), sanctifie (Lévitique 21.8), il est jaloux (Josué 24.19), il est loué (Psaumes 96.4), il est roi d’Israël (Ésaïe 43.15), il appelle (1 Pierre 1.15), il oint (1 Jean 2.20), il est maître (Apocalypse 6.10), il est craint (Apocalypse 15.4), il juge (Apocalypse 16.5). Oui, le Dieu saint est de nature à impressionner le fidèle.

Cela implique qu’il est de nature à condamner le pécheur (sur ce sujet, un article suivra), ce que les Israélites admettent vite : celui qui fait leur salut est aussi celui qui les terrifie ; ils dirent à Moïse : parle-nous toi-même et nous t’écouterons, mais que Dieu ne nous parle pas de peur que nous ne mourions (Exode 20.19). Un survol de la Bible montre qu’à Israël pécheur l’Éternel a affirmé sa sainteté et, par elle, inculqué une bénéfique conscience de l’impureté donc d’une distance avec Dieu. 

Pendant longtemps, c’est la vie de quelques personnages bibliques qui montrait à quel point le Dieu saint est également de nature à attirer : je demande à l’Éternel une chose, contempler la magnificence de l’Éternel (Psaumes 27.4). Puis c’est la vie de Jésus : les foules nombreuses se rassemblaient pour l’entendre et pour être guéries de leur maladies, car il attirait ; mais aussi : lui se retirait dans les déserts pour prier (Luc 5.16), car le Dieu Saint l’attirait plus que tout.

La seule fois où Jésus dit « Père saint » c’est après lui avoir dit dans sa prière, deux fois : auprès de toi (Jean 17.5), et : « je vais à toi » (Jean 17.11). C’est à dire : tout en priant pour les siens, Jésus a exprimé ce qui était son bien profond, ce qui pour lui personnellement faisait sens : être attiré par le Père Saint.

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(Romains 1.16)

2 commentaires
  • Fabienne Il y a 4 années, 2 mois

    Père que je réalise combien Tu es Saint et ce que cela signifie réellement. Mets en moi un coeur pur, un esprit bien disposé à faire ta volonté. Enseigne moi la crainte de Ton Nom. Montre moi ce que tu veux que je sois et comment y parvenir. Ce monde soupire après Toi Père. Amen
  • rozange Il y a 4 années, 2 mois

    Alléluia