Combien je t'aime ma fille!

Combien je t'aime ma fille!

Ce jour-là j’accompagnais ma fille aînée jusqu’à Paris.
Elle vient de faire un court séjour dans notre nouvelle maison à la campagne. Elle a quitté depuis peu le nid familial, et ici elle ne se sent pas tout à fait chez elle puisqu’elle n’a pas fait le déménagement avec nous. Le Transilien est bondé. L’espace n’est pas propice à l’intimité. J’aurais tant de choses à partager.
On arrive en gare. Elle a peu de temps pour attraper sa correspondance. On se dit au revoir rapidement dans le train, mais j’y tiens, je lui ferai encore un " coucou " tout-à l’heure !

Elle court devant moi, je cours derrière. Flûte où est mon billet ? Il est indispensable pour sortir du quai de banlieue. Je fouille toutes mes poches, le temps défile. Enfin, je franchis cette première barrière.

Je cours jusqu’au prochain quai, je ne vois même plus ma fille au loin.
Je cours, je cours... et je tombe sur cette autre barrière... et je n’ai pas le fameux billet, celui qui me permet de passer de l’autre côté ! (Vous savez, ces fameux billets Id TGV) : - " Vous avez un billet ? " - " Non ! Je veux juste dire au-revoir à ma fille ! " J’ai l’impression qu’ils sont une armée devant moi, ils doivent être au moins 6 ou 7 : - "On ne passe pas ! "

La tête basse, je commence à faire demi-tour. Mais mon cœur de mère se gonfle d’un désir fou. Je veux encore voir ma fille ! J’insiste : " Vous avez des enfants ? Je veux juste dire au revoir à ma fille, faire coucou, à travers la vitre... ". Étonnement, et j’en suis reconnaissante, je garde une attitude courtoise.
La réponse est sans appel : - " Il fallait arriver plus tôt ! "
Finalement une jeune femme a pitié de moi, mais le train s’ébranle déjà... Je ne vois plus ma fille !

A cet instant je sens une brûlure vive au fond de moi, j’en crierais à la fois de douleur et de colère mais seules des larmes de tristesse coulent le long de mes joues.
Ils m’ont volé cet instant ! Pourquoi cette rigidité ?

Quelques jours plus tard, je repense à l’événement. J’ai déjà vécu des situations semblables en perdant mon sang-froid malheureusement. Par la suite, je regrettais profondément mes paroles amères envers des personnes qui, somme toutes, ne faisaient que leur boulot... et il n’a pas toujours été possible de rattraper la situation.

Là, c’est différent, j’éprouve soudain une très grande joie !
C’est un peu comme le moment d’une naissance.

En effet, cette barrière m’a fait reprendre conscience d’une manière à la fois si brutale et si surprenante d’une chose si forte et si belle :
" Combien je t’aime ma fille ! "


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4 commentaires
  • lovangel31 Il y a 9 années, 4 mois

    Oh la la, j'en ai les larmes aux yeux en vous lisant. vous me faite réaliser combien j'aime mes deux filles agées de seulment 5 et 3 ans.elles sont des cadeaux de Dieu parse qu'apré mes 12 chimio le docteur m'avait dit que je n'aura probablement pas d'enfants.on venait,mon mari et moi, de nous marier.vous imaginez le choque et la tristesse que cela nous a fait.mais gloire a Dieu,il a de merveilleux plan pour nous ces enfants.Aujourd'hui Dieu m'a bénit et mon mari.Je te remercie Seigneur pour ces beaux cadeau que tu nous as faite,Krystal et Keila maman vous aime fort.
  • Sistadada O Il y a 15 années, 4 mois

    nous avons toujours une bonne leçon a tirer de nos épreuves, merci seigneur de nous les faire voir, pardon pour cette lenteur qui par moment nous retardes, que ton nom soit glorifié.AMEN
  • parade Il y a 15 années, 4 mois

    Allo..oui je sais un peu qu"avoir une fille ,j"en ai soin d"une et elle est très attachante! Avouons que par période ,on devient "mère-poule",et on prend les devants ..cette attitude prouve quand même qu"on aime "cette fille" et qu"on lui veut "le meilleur" ! Sois bni" Anne" ! Merci Seigneur!
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