Comment prier pour les malades sans confondre le temps présent avec l’éternité ! (2ème partie) N°12

Comment prier pour les malades sans confondre le temps présent avec l’éternité ! (2ème partie) N°12

Quelqu’un a dit: Il est facile de faire un fanatique mais difficile de faire un disciple, pourquoi ? Le fanatique ne saisit qu’une vérité et la monte en épingle, le disciple s’efforce de marcher dans toutes les voies de Dieu.

Le sujet que nous abordons demande humilité et sagesse, en effet celui ou celle qui prie pour les malades est confronté non seulement à la maladie, parfois tenace et parfois mortelle, mais également aux accidents et à la mort. Que nous apprend l’Ecriture? Je vous propose de continuer à aborder sans détour ces points difficiles.

B. La mort

Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie, nous dit Jésus en Apocalypse 2:10. Nous savons que notre passage sur terre est provisoire; l’aiguillon du désespoir de la mort a déjà été ôté pour le croyant, mais elle n’est pas encore anéantie. Le temps dans lequel nous vivons inclut, même pour le chrétien marchant par l’Esprit, la vieillesse et la mort.

Ces dernières années, de nombreuses églises ont redécouvert les dons spirituels. Elles ont alors commencé à prier pour les malades de manière plus spécifique. Devant des cas de leucémie enfantine, de SIDA et autres situations médicalement désespérées, une partie de l'église locale s’est mise à prophétiser la guérison. L’autre partie, moins catégorique mais tout aussi fervente, s’est également engagée dans la prière. Malgré cela, il est arrivé que le ou les malades faisant l’objet de prières de guérison soient malheureusement décédés. Les croyants se sont alors accusés mutuellement, les uns disant: "Vous êtes de faux prophètes, vous aviez annoncé la guérison et la personne est morte !", et les autres rétorquant: "Vous êtes des incrédules, si vous n’aviez pas douté de la parole de Dieu, la personne serait aujourd’hui vivante et guérie !" Ces propos se sont parfois envenimés jusqu’à l’éclatement de la communauté. Cette situation, loin d’être exceptionnelle, est d’autant plus fréquente lorsqu’il y a confusion entre la marche par l’Esprit dans un corps terrestre et la vie éternelle dans un corps céleste.

Mon église d'envoi a perdu son premier pasteur et, par la suite, la femme du second pasteur, tous deux emportés par un cancer. Ce furent des années très dures pour les fidèles qui, par ailleurs, voyaient de nombreuses autres personnes guéries miraculeusement.

A Jeunesse en Mission, à Lausanne, nous avons perdu une jeune missionnaire de vingt-deux ans pleine d’entrain qui avait, à vue humaine, un avenir prometteur. Nous avons prié pour elle avant de la visiter à l’hôpital; le Seigneur nous a dit: "Je vais la reprendre". Nous sommes allés la trouver avec appréhension, sans savoir comment aborder le sujet; mais c’est elle qui nous a devancés, nous affirmant avoir reçu la même conviction. Le Seigneur l'a reprise trois semaines plus tard sans que nous ayons de réponse à nos "pourquoi".

Nous évaluons les choses avec notre regard humain, mais Dieu ne partage pas la même vision. Il regarde les choses par rapport à l'éternité et sait pourquoi notre passage sur la terre peut être court, "normal" ou long.

Notre responsable national au Cameroun est mort subitement à l’âge de quarante ans. A ce moment-là, son épouse attendait un quatrième enfant. L’oeuvre pionnière a disparu avec lui. Pourquoi? Nous ne le savons pas. Ses collaborateurs ont prié une nuit entière pour sa résurrection; je crois qu’ils ont eu raison de le faire et je me serais joint à eux, mais au matin le Seigneur leur a fait comprendre que ce départ était définitif.

Une église qui vit aujourd’hui pleinement le Royaume de Dieu verra des résurrections, des miracles et beaucoup de guérisons; mais elle aura aussi des ensevelissements douloureux (et d’autres empreints de paix).

Pour revenir à l’église de Jérusalem, à supposer que cette communauté ait compté vingt mille membres, elle a aussi connu vingt mille décès. Les quelques résurrections ont elles-mêmes été suivies de la mort naturelle. Elle a vécu ces enterrements non parce qu’elle avait péché ou rétrogradé, mais simplement parce qu’elle était composée de chrétiens mortels. Elle n’a pas fait l’erreur de confondre le temps présent avec l’éternité...

Carlo Brugnoli est disponible pour enseigner dans votre groupe de jeunes, votre église, votre région. Cet enseignement est gratuitement à votre disposition en vidéo sur le site: http://carlobrugnoli.net


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