Comment vaincre son mal être ?

Comment vaincre son mal être ?

Qu’est ce que propose notre 21ème siècle comme solution, pour guérir notre mal être (le péché). Alors, justement, voici un sketch, qui nous fait un étalage de tous les choix possibles, que notre « monde » nous propose, pour être heureux dans notre vie.

Il s’agit d’une scène de la vie courante, puisque le sketch se passe dans une pharmacie. On est tous allés dans une pharmacie. Quand on y va, c’est pour prendre des médicaments, qui vont nous guérir de notre maladie.

Ce sketch met en scène un homme qui va dans une pharmacie, pour trouver un médicament qui va le guérir de son mal être, c'est-à-dire du péché.

 Il y a plusieurs médicaments proposés, alors à vous d’en retenir le plus possible. Mais surtout, de trouver quelle est la finalité de ces traitements. Et avant tout, quelle est la solution pour guérir de votre mal être ?

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Sketch : Pharmacie

Pharmacienne : Bonjour, que puis-je faire pour vous ?

Homme : Bonjour, je viens ici, car sur votre devanture, il est écrit : « ici, nous avons tout pour votre bien-être ». Je souffre depuis des années, d’un mal-être qui me détruit intérieurement.

Pharmacienne : Vous avez déjà essayé différents traitements ?

Homme : J’ai pris des pilules d’hypocrisie, des pastilles de distractions, mais rien de bien transcendant. Mais ça n’a rien fait, des soulagements passagers, c’est tout. Donc, j’aimerai un traitement, aux effets durables.

Pharmacienne : Je vous propose, du « Doli-mal ». C’est un antidouleur, avec ça, vous ne sentirez plus rien. Avec « Doli-mal », oubliez votre mal.

Homme : Faites voir, j’aime bien lire les notices. (Elle lui donne la notice). Ce médicament, vous fera oublier votre douleur, pendant un laps de temps. Mais si votre douleur persiste au bout d’une semaine, consultez un spécialiste. Sinon votre mal-être vous conduira à la mort. Ah ! Quand même ! C’est dangereux votre truc. C’est comme les patches, ça ne sert à rien. Il nous faut quelque chose de plus fort.

Pharmacienne : Pour cela, j’ai des placébos. Les plus classiques, ce sont les hormones de croyances.

Homme : Quoi ! Les croyances ! Je n’y crois pas.

Pharmacienne : Il y a différentes sortes. Pour les originaux, il y a les hormones de croyances orientales,  asiatiques et des traditionnelles. Et pour contenter tout le monde, il y a les hormones œcuméniques.

Homme : Faites nous voir la notice du médicament. (Elle lui donne). Vous devez prendre ce médicament, en croyant très fort en son efficacité. Ce traitement, vous donnera l’illusion réelle, que le mal a disparu, bien que celui-ci étant toujours présent, il vous conduira à une perte totale et définitive de la vie. 

Pharmacienne : Vous voyez, cette fois, il ne parle plus de mort, c’est déjà pas mal.

Homme : C’est la même chose. Alors, ensuite, si toutefois le mal persiste, n’hésitez pas à consulter un spécialiste. Ça c’est évident, faut pas être fou, non plus. Mais, c’est nul votre truc, ça sert à rien.

Pharmacienne : C’est le principe d’un placébo. On peut aussi combattre le mal, par le mal. C’est à la mode, c’est la médecine parallèle. Normalement, je n’ai pas le droit, parce que… ça peut être dangereux.

Homme : J’aime les dangers, allez-y.

Pharmacienne : J’ai une liste secrète de guérisseurs, qui proposent des vaccins, qui vous injectent du mal, pour guérir le mal.

Homme : Faites voir. (Elle lui donne la notice). Contenu du vaccin : arsenic, cyanure, sarin, curare, toxine botulique ! Mais vous êtes folle, vous allez me tuer avec ça.

Pharmacienne : Si vous faites une allergie à certains produits, c’est possible.

Homme : Vous en connaissez beaucoup de personnes, qui ne sont pas allergique au cyanure, vous ?

Pharmacienne : Je ne suis pas médecin, juste pharmacienne. Mais lisez la notice entièrement, après vous verrez. 

Homme : Ce vaccin ne vous protège pas réellement de la mort, bien au contraire. Cependant si le mal-être persiste après plusieurs injections, consultez un spécialiste, sans quoi, ce médicament vous conduira à une mort certaine et de grandes souffrances. Vous êtes folle de vendre des trucs comme ça !

Pharmacienne : Pourtant, il y a beaucoup de personnes qui en prennent, comme cette mamie. (La mamie entre sur scène, elle est en très mauvais état de santé).

Homme : Non, mais vous avez vu dans quel état de santé est cette personne.

Pharmacienne : Au moins, elle est en vie. 

Homme : Oui, mais quelle vie ? Une vie de souffrance ! Non, ça ne nous intéresse pas.

Pharmacienne : (La mamie arrive au comptoir). Bonjour mamie Biscornu, vous allez bien ?

Mamie : Ouais ! (avec une voix d’homme très grave).

Homme : Dites moi, elle est drôlement enrouée votre mamie.

Pharmacienne : Non, ce sont les effets secondaires du vaccin… 

Homme : Ah ! Oui quand même. Vous imaginez les effets secondaires sur moi, si je prenais ce vaccin. Ça ferait ça : « Salut ! Tu vas bien ! » (Avec une voix de petite fille). Vous imaginez, comme ça détraque votre être intérieur. C’est dangereux, votre truc.

Pharmacienne : Mais, vous ne comprenez pas... Tenez mamie, c’est votre dose mensuelle de vaccin. (La mamie prend son vaccin et sort de scène). Alors monsieur, vous le prenez ce vaccin ?

Homme : Non, votre méthode de traiter le mal par le mal, ça ne peut pas fonctionner.

Pharmacienne : Mais si, le mal par le mal, c’est comme les maths. Moins avec le moins, ça fait plus.

Homme : Sauf que pour moi, ce sera plus avec plus, qui fera encore plus de mal-être. Non, je veux un médicament, qui me guérira totalement. Je veux quelque chose de durable.

Pharmacienne : Pour l’immortalité, j’ai des injections d’E.P.O. Attention ! C’est le médicament des stars.

Homme : Faites voir. (Elle lui donne la notice). E.P.O., Enrichissement, Pouvoir, Orgueil, beau programme ! Vous pouvez consommer ce médicament, si vous ne faites pas d’allergies à la malhonnêteté, la fourberie, et à la corruption. Même en grande quantité, ce traitement ne fera pas disparaître votre mal-être, mais il le renforcera, et peu à peu détruira votre vie. Mais, il provoquera, chez un grand nombre de personnes, une admiration tellement forte à votre sujet, que vous serez pour eux semblable à un dieu. A tel point, que ce traitement vous procurera un sentiment d’immortalité. Cependant, après tout cela, si vous souhaitez encore faire disparaître votre mal-être, faites appel à un spécialiste… L’immortalité, c’est ça qu’il me faut. En même temps, ce n’est qu’un sentiment d’immortalité. Mais la célébrité, et tout ce qui va avec, ça me plait bien. Madame la pharmacienne, je prends l’E.P.O., dites-moi, combien je vous dois ?

Pharmacienne : Tenez, voici un devis. 

Homme : Ah ! Oui quand même ! C’est super cher ! Mais qui peut se payer un tel traitement ?

Pharmacienne : L’élite, monsieur, l’élite de notre société ; seules eux peuvent se le payer. Et malheureusement, pour vous, comme moi, nous n’appartenons pas à l’élite. Mais cette fois, j’ai quelque chose d’intéressant pour vous. C’est dans votre budget, c’est les « plaisirocéptiques ». Voici la notice.

Homme : Alors ! Ce traitement a pour but de combattre votre mal-être, par différents moments de plaisirs. Ceci pouvant être simples, inoffensifs ou inavouables. Ces moments, par leurs intensités, vous feront oublier votre douleur. Ça me plait bien ça. Faut juste faire attention à ne pas abuser. Et puis, ça répond à mes envies. C’est ce qui compte, n’est-ce pas ?

Pharmacienne : Je souscris pleinement à ce que vous dites.

Homme : Mais je vais quand même lire les effets secondaires : pertes temporaires des réalités, perte du contrôle de soit, dégout de soi-même, addictions pouvant aller jusqu’à des accès de violence non voulues. Ce traitement vous conduira à la mort. Avant cette extrémité, consultez en urgence un spécialiste. Encore, ce spécialiste, dans chaque notice, il est mentionné, mais qui est-il, au juste ?

Pharmacienne : C’est une formule, c’est tout. Je vous assure, c’est sans intérêt.

Homme : Non, il est mentionné, à chaque fois. Il y a une raison. Dites-nous tout sur ce spécialiste.

Pharmacienne : Tenez, voici la notice du spécialiste. (Elle lui présente la Bible).

Homme : La Bible ! Le spécialiste, c’est Jésus-Christ ! Oh ! Je ne m’attendais pas à ça. Jésus est mentionné, comme étant la solution dans toutes les notices, il faut savoir ce qu’Il propose. Il est écrit, « qu’Il annonce une bonne nouvelle, Il guérit les cœurs brisés, Il proclame aux captifs la délivrance, Il renvoie libres les opprimés ». C’est ce qu’il me faut.

Pharmacienne : Mais, monsieur, vous n’allez pas prendre ça ! C’est des remèdes de grands-mères.

Homme : Mon mal-être me rend captif. Les plaisirs ne me guériront jamais, mais Lui (en montrant la Bible), Il peut me guérir, c’est écrit.

Pharmacienne : Avant de choisir, lisez les effets secondaires, vous serez peut être surpris.

Homme : Effets secondaires pouvant exister selon certains cas : vous serez haï de tous, à cause de mon nom ; on vous persécutera, on vous traînera devant les tribunaux, vous serez rejeté par vos familles, vos semblables. Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé et aura la vie éternelle. Vous voyez ! C’est Jésus la solution, Il a la vie éternelle.

Pharmacienne : Mais avec les plaisir, vous ferez ce qui vous plaît. Vous n’aurez plus de soucis.

Homme : Mais, j’y pense, la vie éternelle c’est bien, mais son prix doit être très élevé ?

Pharmacienne : Tellement élevé, qu’il devrait être inaccessible.

Homme : Qu’est ce que vous voulez dire par là ?

Pharmacien : Monsieur, la vie n’a pas de prix, parce qu’elle est gratuite.

Homme : Mais, c’est une super nouvelle ! Mais pourquoi la vie éternelle est gratuite ?

Pharmacienne : Parce que c’est le spécialiste lui-même, Jésus, qui en a payé le prix.

Homme : Pour faire cela, il faut aimer les gens plus que soi-même. C’est un sacrifice qui tient de l’ordre du divin. Et j’ai bien besoin d’un miracle, pour guérir de mon mal-être. Dans ce cas là,  je le prends.

Pharmacienne : Mais je peux aussi vous proposer autre chose. Par exemple, tout en prenant « l’évangile », vous pouvez, en même temps, prendre un peu de « plaisirocéptique », ou des placébos.

Homme : Mais madame, si vous mettez, même un petit peu de poison dans un bon plat, tout le plat est empoisonné. Non, je veux juste le traitement, par « l’évangile ».

Pharmacienne : Alors, lisez bien la notice (en montrant la Bible), vous trouverez dedans, tout ce qu’il faut, pour que votre mal-être disparaisse, en faisant place à la vie éternelle.

Homme : Avant de partir, juste une question, pourquoi vous ne faites pas de publicité pour « l’évangile » ? C’est ce dont les gens ont besoin.

Pharmacienne : Vous êtes naïf. Nous proposons aux gens ce qu’ils veulent, pas ce dont ils ont besoin. Cela ne les intéresse pas.

Homme : Tant pis, moi j’essaierai d’en parler autour de moi, merci. (il sort de scène en lisant la Bible).

Pharmacienne : Oh ! Je ne me sens pas bien, parler autant de l’évangile et de Jésus, ça m’a donné mal au crâne. Je vais prendre des pilules d’athéisme. (Elle en prend). Ah ! Ça fait du bien. Oh ! (se tenant le ventre). J’ai oublié que c’était dur à digérer, je vais prendre du « doli-mal », pour oublier tout ça. (Elle en prend un, puis sort de scène en ayant mal au ventre). Je n’ai pas mal, je n’ai pas mal. Oh ! Si, j’ai mal.

Scénario de David et Débora Fritz                                                                                                      - Extrait du livre : Une Bible et des sketches, 20 sketches pour découvrir l’évangile - 

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