De la guerre sur terre au salut

Ma mère était une indienne Blackfoot, mon père était allemand. Nous habitions une petite maison dans le Sud-Est de l’Indiana. J’ai plusieurs frères et soeurs, ne portant pas tous le même nom de famille. Cela m’a embrouillé quelque peu au fur et à mesure que je grandissais.

Vers la fin des années 50, nous sommes partis pour la Californie. Dès que nous sommes arrivés là-bas, ma mère est décédée. Nous sommes tous partis chacun de notre côté. A cause d’affaires de famille, l’un de mes frères et moi avons tiré sur un autre de nos frères avec un fusil. J’en étais arrivé au point où je n’aimais guère les gens. Nous n’allions pas à l’église. Si quelqu’un était passé par là avec sa Bible, je lui aurais dit que c’était des contes de fées et de me " ficher la paix ". Je ne voulais rien entendre à ce sujet.

En 1964, j’étais là dans les rues d’Oakland, en Californie, en train de pleurer. Je me demandais : " Comment est-ce que je peux être dans ce monde avec des millions de gens et être si seul ? " Il y avait quelque chose de brisé en moi. Je haïssais tout le monde.

Je décidais alors d’entrer dans l’armée et de devenir parachutiste. Je me suis rendu dans un école de saut, une école de Rangers, tout ce que je pouvais trouver. Puis ce fut l’Offensive du Têt et mon unité fut envoyée au Viet-Nam. Je partis avec 43 hommes. De ce groupe, seuls trois sont encore en vie aujourd’hui. Je suis le seul à avoir encore l’usage de mes bras et de mes jambes.

Malgré le danger, j’aimais le Viet-Nam alors je suis resté une année supplémentaire. Je suis devenu conseiller près des vietnamiens. Un matin, je me suis levé et j’ai dit à l’autre américain " Aujourd’hui je sens que ça va être un mauvais jour. Je me vois blessé et emmené en hélicoptère. "

Vers une heure de l’après-midi, le vietnamien qui portait ma radio sauta sur une mine. Cela a explosé et j’ai été touché au côté. Je repris connaissance en sentant que quelque chose n’allait pas. Je jetai un regard sur ma gauche et je vis ce qui restait du vietnamien et de la radio. Je me rendis compte que l’éclat avait dû " bousiller " ma jambe et provoquer une hémorragie. J’enlevai ma chemise pour en faire un garrot. Je me retournai, remis la radio en état et appelai un hélicoptère, exactement comme cela s’était déroulé dans mon rêve.

Quand j’ai été blessé, ils m’ont soigné au Viet-Nam puis ils m’ont envoyé au Japon. Quelque chose n’allait pas et une infection à staphylo s’était installée. Ils m’ont passé à la radio et ont découvert que, pendant que j’étais au Viet-Nam, les médecins m’avaient recousu en laissant une éponge chirurgicale à l’intérieur. On me l’enleva et je fus renvoyé aux USA.

A ma sortie de l’hôpital, j’appelai une vieil ami, Lee, et il m’invita à venir voir sa petite église en Géorgie. Je m’y rendis un dimanche et un homme se leva et prêcha en ayant l’air de vraiment croire ce qu’il disait. Je pensais en moi-même : " Si tout cela est vrai, j’ai vraiment des problèmes. "

Je fus sauvé dans cette petite église et le Seigneur m’appela comme prédicateur. Je partis sur le champ missionnaire en Allemagne avec ma femme et ma fille. Nous y sommes restés de la fin des années 70 au milieu des années 80 et nous introduisions en contrebande des Bibles dans les pays du bloc communiste. Nous avons aussi démarré plusieurs églises en Allemagne de l’Ouest.

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