« Epine dans la chaussure », votre nouveau ministère !

« Epine dans la chaussure », votre nouveau ministère !

Mes filles passent des heures au téléphone avec leurs copines. Je n’espionne pas mais il m’est arrivé de décrocher le téléphone et d’intercepter involontairement des bribes de conversations d’adolescentes. Ce n’est parfois pas tendre une adolescente pour sa mère, aïe aïe aïe ! Avant j’étais « ma petite maman chérie », maintenant, je suis « l’empêcheuse de tourner en rond ».

Je suis celle qui trouve que les chandails sont trop courts, que les cheveux sont trop en pétard, que la chambre est en bazar, que les notes de maths laissent à désirer, que les chewing-gums abîment les broches. Bref, passé 13 ans, ma cote d’amour est en chute libre. Mais j’endosse avec courage mon costume de casse-pied car mon nouveau ministère familial, pour les quelques années qui les séparent de l’âge adulte, c’est « épine dans la chaussure ». Je suis leur « épine », et j’assume.

Et vous, où en est votre cote d’amour auprès de ceux que vous avez élevés, ceux que vous avez « enfantés dans la foi » ? Quand ils pensent à vous, c’est plutôt la joie, la félicité, ou bien la soupe à la grimace ? Nous aimons être aimés, nous nous sentons bien quand le regard de ceux que l’on a « enfantés » nous renvoie un tendre « comme je l’aime ! », « comme je l’admire ! », « quelle femme, quel homme de Dieu ! ».

Quand nous avons amené au Seigneur quelqu’un, il y a un attachement profond, une affection tendre, de l’admiration. Et puis un jour, celle ou celui que vous avez amené au Seigneur vous tourne le dos. Vous devenez agaçant, vous ne « comprenez rien ». Sachez que c’est NORMAL. Même dans le cheminement avec Dieu, il y a une "adolescence", et il ne faut pas être déprimé et déçu : votre nouveau ministère c’est « épine dans la chaussure ». Il y a des vérités que les jeunes dans la foi n’aiment pas entendre, des paroles de sagesse qui sont à leurs oreilles du papier de verre, des « non » qui les aiguillonnent, et vous passez pour la vieille ou le vieil étriqué, qui n’a rien compris.

Prenez votre mal en patience et ne vous sentez pas désavoués, vous faites ce qui est bien. Assumez, et laissez-les faire en leur pardonnant, priez pour eux, et quand la crise sera passée, ils se souviendront de vous avec tendresse et reconnaissance.

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