J'ai sauté du train en marche

J'ai sauté du train en marche

Le bonheur est une quête que tout le monde entreprend. Qui ne souhaite pas être heureux ?! J’étais bien déterminée à l’être, alors j’ai sauté dans le premier wagon qui se présentait : le mariage. Puis, j’ai enjambé les suivants, sûre et certaine que je le trouverai. Malgré ma volonté et tous mes efforts, c’est à l’aube de mes 40 ans que j’ai enfin mis fin, non à mon voyage, mais à cette poursuite infernale.

Un parcours chaotique

Je suis née dans un foyer très imprégné par la foi chrétienne – mon papa a été pasteur pendant près de 50 ans – où j’ai été éduquée dans une grande sévérité et la crainte de Dieu. J’ai vite quitté le cocon familial, étouffant entre l’amour trop protecteur d’une mère et la pression d’un père autoritaire. Et j’ai épousé le premier venu rencontré dans l’église paternelle…

J’ai débuté ma vie d’adulte par un mariage désastreux à l’âge de 19 ans avec un homme qui partageait la même foi que moi, pourtant… Décidément, le bonheur semblait me fuir. L’amour aussi. Wagon suivant !

La création de mon entreprise à 21 ans

Je me suis vite réfugiée et endurcie dans une vie plus que remplie pour compenser ma vie de couple malheureuse. À 21 ans, j’ai créé une entreprise de communication, j’étais décidé à devenir « quelqu’un », à l’opposé de la femme « nulle » que mon ex-mari avait tenté de me faire croire pendant près de 6 ans. Ma vie professionnelle m’avait permis de m’épanouir, de m’exprimer alors que j’avais été malmenée, rabaissée par un homme mal dans sa peau. Mon affaire tournait bien, j’étais enfin appréciée !

L’histoire se répète

Ma vie semblait mieux se porter, mon entreprise tournait bien, j’avais rencontré un autre homme, peu de temps après mon divorce, et j’avais une bonne situation. Pourtant, j’étais rarement heureuse. En apparence je rayonnais – et mon métier me passionnait – mais au-dedans de moi, je luttais contre l’angoisse et la tristesse. L’histoire semblait se répéter. Très rapidement, j’ai été délaissée. Encore une fois, je goûtais à la désillusion de l’amour. Mais qu’est-ce qui clochait chez moi ? Pourquoi ne méritais-je pas d’être aimée ? Je ne comprenais pas, j’essayais de trouver des solutions dans l’éducation que j’avais reçue, mais aucune ne me séduisait. Je ne fréquentais pas d’église – j’avais déserté celle de mon père ! – et ne menait pas la vie exemplaire que j’étais censée bâtir, moi, fille de pasteur. J’en éprouvais de la honte et tellement de tristesse. Je ne parvenais pas à mettre le doigt sur la raison de ces rejets successifs.

La fuite en avant

J’ai continué ma poursuite du bonheur en sautant d’un wagon à l’autre. Je me suis étourdie dans des plaisirs éphémères, comme les fêtes, l’alcool, les rencontres fortuites. J’étais malheureuse. Je me suis alors acharnée dans mon entreprise qui était mon “bébé” au point d’en oublier de profiter de ma famille, de mes amis, de la vie, tout simplement. Au fil des ans, j’ai compris, résignée et lucide, que je ne réussirai ni à rencontrer le “bon” ni a avoir des enfants. Ma carapace continuait de s’épaissir. Mon entreprise a forgé mon identité, j’existais à travers elle. J’avais enfin prouvé à mon entourage (et à moi-même ?) que j’étais une bonne personne, capable et intelligente – j’étais tellement persuadée du contraire ! Malgré mon épanouissement professionnel et social, j’étais vide, insatisfaite et je traversais régulièrement des épisodes dépressifs. Quelques années après, j’ai traversé la pire des souffrances. Je perdais mon “bébé", l’entreprise où j’avais versé larmes et sueur et pris tant de plaisir. Grosse erreur que de mêler couple et travail, tout m’a filé entre les doigts : réussite sociale, compagnon, argent, je me suis retrouvée avec d’énormes dettes. Je n’étais décidément pas douée pour le bonheur ou le succès. Je pensais souvent au suicide ; comment allais-je m’en tirer, dépouillée de tout ?

Au pied du mur

Je n’avais jamais délaissé ma foi en Dieu. J’avais des racines, peut-être rabougries, mais impossible de renier mon éducation. Pendant près de 20 ans, je n’ai cessé de jouer au chat et à la souris avec Dieu. Quand j’étais au plus bas, je le suppliais de m'aider, et quand je rebondissais, je le plaçais au second plan. Mais devant le fiasco de ma vie, j’ai fini par me poser pour m’interroger sur les raisons de cette faillite générale. Pourquoi j’étais si misérable, pourquoi tout ce que j’entreprenais s’effondrait, pourquoi j’étais toujours seule, sans mari ni enfant, sans espoir ni avenir. Je n’avais aucun but précis, et la joie de vivre m’avait désertée. À 35 ans, je réalisais que je devais sauter du train, que je n’avais pas pris le bon. J’avais cherché le bonheur au mauvais endroit.

La soif de vivre

Enfin, j’ai cessé de résister, de me battre, j’étais si fatiguée… Pour trouver la réponse à mes nombreuses questions, et pour comprendre le sens de ma vie, j’ai été poussée à me replonger dans la Bible. Je cherchais à m’informer et je suis “tombée” sur TopChrétien… J’avais une soif insatiable de comprendre, de connaître Dieu qui m’avait toujours fait peur. Oui, j’avais peur de son doigt punitif pointé sur moi… Je me trompais lourdement. Je voulais vivre une autre vie, sortir de ce carcan de peur et d’angoisse qui me tenaillait à force de cumuler les échecs. La Pensée du Jour m’a énormément guidée, fortifiée. D’ailleurs, c’est par ce canal que j’ai pu reconnecter avec une église ; l’un des auteurs, Patrice Martorano, m’avait particulièrement encouragée, et j’ai rejoint Eglise Bordeaux Rive Droite en 2013, devenue Momentum.

J’ai enfin rencontré l’amour !

J’ai entrepris un retour incroyable aux pieds de Jésus, j’ai raccroché à la foi que j’avais négligée. J’ai pris conscience de l’errance de ma vie, de mon entêtement à combattre par mes propres forces, de mes nombreuses désobéissances suivies de repentances et encore de désobéissances, d’infidélité à Dieu.

J’ai pleuré, pleuré sur ma vie, j’ai éprouvé de la répugnance pour ce que j’étais, ce que j’avais fait. Ma souffrance n’était que le résultat de mes mauvais choix et de mes erreurs. Mais Dieu a effacé tout ce passé qui me culpabilisait tant. Dans son infinie douceur, avec une extrême patience, il m’a montré la grandeur et la beauté de son amour… Moi qui cherchais l’amour, je suis tombée amoureuse de Dieu ! Bizarre comme expression ! Pourtant, c’est la réalité. Son amour a comblé tous mes vides, a changé mes comportements, a modelé mon caractère. J’étais passée de la tristesse à la joie ! Je débutais une relation : avec Dieu !

Après l’amour, la paix

Un long processus de guérison a pris place durant lequel il m’a fallu affronter mes vieux démons et d’innombrables peurs. Une nuit de janvier 2012, Dieu m’a envoyé sa paix pour toujours à travers ce passage dans Philippiens 4:6-7 : « Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ. » J’ai écrit cette expérience dans « une paix parfaite » texte posté dans TopMessages. Cette paix a renversé certaines peurs ancrées depuis des années.

En voyage dans le bon train

Depuis 2013, ma vie a beaucoup changé ! Tout ne s’est pas fait en un clin d’œil, mais dans certains domaines, comme le travail, j’ai souvent vu le miraculeux. Le travail tombait, je ne cherchais pas vraiment, il venait à moi. J’étais enfin assise dans ma “nouvelle identité” qui n’était plus fondée sur la réussite de mon entreprise, mais sur mon appartenance à Dieu, à ma nouvelle famille que je découvrais dans l’église. Je m’y suis rapidement épanouie où j’ai accueilli et encadré les nouveaux dans la foi. Ensuite, je me suis orientée dans la relation d’aide et je suis à ma place, je sais que c’est celle que Dieu désire pour moi, car j’utilise beaucoup mon histoire, mon vécu pour connecter avec les autres. J’ai compris tout le sens de ce long parcours difficile, un peu comme une école, que j’utilise pour aider les autres aujourd’hui. Et je suis très reconnaissante à Dieu de transformer le mal en bien…

Depuis début 2017, je suis rédactrice, à mon compte, et j’ai une spécialité : la foi. J'écris dans deux rubriques de TopMessages : LifeStyle et Booste ta journée, où j’aime partager concrètement mes expériences avec Dieu dans la vie de tous les jours. Pour moi, la foi doit être la plus pratique possible !

Peu importe le passé, il n’est jamais trop sombre ou trop sale pour Dieu. Il l’efface, il nous permet de recommencer, de changer de vie. Une simple phrase peut tout changer : “Dieu, aide-moi !”, et l’amour, la paix entrent dans votre vie. Lancez-vous et sautez du train !

Lisa

Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !


Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com

Une déduction fiscale ? 

Saviez-vous que le TopChrétien vit principalement de la générosité des donateurs que Dieu nous envoie ?

Si vous apportez déjà votre soutien, sachez que vous nous permettez d'accomplir notre mission et que votre aide nous est précieuse et vitale.

Si vous souhaitez contribuer par un don, vous pouvez encore le faire ! Votre don peut vous faire bénéficier d'une réduction d'impôt (selon les modalités de votre pays de résidence).

Pour en bénéficier sur l'exercice fiscal 2024, votre don doit nous parvenir avant le 31 décembre, pensez-y !

Votre don fait toute la différence ! Il permet à un grand nombre de personnes de retrouver espoir et liberté en Jésus. Merci !

Souhaitez-vous soutenir la mission par un don ?

  

❤️ Ensemble, nous n'avons pas honte de l'Évangile, car c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit !

(Romains 1.16)

0 commentaire