Réfléchissons à la louange d'aujourd'hui

Réfléchissons à la louange d'aujourd'hui

En nous appuyant sur les faits bibliques rappelés dans mes articles précédents, nous pouvons questionner l’évolution contemporaine de la notion de louange.

Le NT ne mentionne ni don de louange ni chantres

Fondamentalement, Dieu a fait de tous les rachetés des sacrificateurs (1 Pierre 2.9, Apocalypse 1.6) pour tous le servir et tous bénir le corps. Secondement, Christ a établi des charges et ministères, dans lesquels certains membres mais pas tous dirigent, enseignent, etc. Ce choix (certains membres mais pas tous), il ne l’a pas appliqué au domaine de la prière donc de la louange. Christ n’a pas établi de porte-voix de la prière en Église, donc pas de chantres. Le NT mentionne divers dons mais pas celui-là. Sans doute, de même que la Loi ne réglementait pas la manière de louer l’Éternel, le NT laisse-t-il aux églises une souplesse pour le faire avec ou sans ‘conducteurs de chant’. Toutefois, voici la seule chose écrite sur le sujet : lorsque vous vous rassemblez, chacun a-t-il un cantique, une instruction, une révélation, une langue… (1 Corinthiens 14.26). 

Or ce verset est neutralisé quand on transfère à des équipes dites ‘de louange’ l’essentiel du chant que Dieu attend de chacun. Ce transfert n’est pas pertinent. Il est même malsain quand il est fait avec l’idée que le ‘don’ de ces équipes serait de faire venir la présence de Dieu.  Si quelqu’un conduit le chant c’est une fonction pratique pour les réunions, ce n’est pas un ministère prévu dans le NT pour nous introduire auprès de Dieu (contrairement au ministère des sacrificateurs de l’ancienne alliance). 

Quelle est l’utilité des équipes qui dirigent le chant ?

Quand un membre du corps est particulièrement enclin à célébrer Dieu, il a une influence précieuse, qu’il soit musicien ou pas. S’il l’est, et si sa piété est reconnue, l’église locale peut lui confier la formation d’une équipe qui soutiendra le chant communautaire. Mais ce n’est pas une norme dans le NT, et l’église peut chanter Dieu autrement. Si une équipe conduit la louange collective c’est une belle aide fraternelle, par laquelle Jésus donne à l’assemblée une tonalité de reconnaissance qui accorde les cœurs. Il ne faut pas l’oublier, c’est Jésus qui ‘tire’ la louange de tous ! Ainsi, même quand la qualité musicale est très élevée, l’équipe sert cette ‘traction’ et non la remplace, ce qui laisserait les autres membres spectateurs ou consommateurs.  En effet, transférer totalement la louange à une équipe, et dépendre du modèle « groupes de musique », sont deux erreurs qui dénaturent la louange d’une église. Et qui réactivent l’idée de clergé, absente du NT. Si notre génération se garde de ces deux erreurs, elle aura lieu de se réjouir du large progrès de la louange qu’elle rend à Dieu. À une condition toutefois, chanter plus l’Écriture que les paroles d’un tel. 

Quels progrès sont possibles pour les conducteurs de louange ?

Selon le NT, Dieu veut que chacun dans le corps local exprime sa prière et ses charismes. Un conducteur du chant, quand il y en a, sert l’assemblée par un saint zèle pour Dieu. Il la sert mieux s’il prévoit de laisser ensuite place à la prière des divers membres du corps. L’idée de « concert de louange » (excellente quand elle vise à toucher la cité) est néfaste quand elle formate le culte dû à Dieu par l’église locale. Le service est de favoriser la louange de tous. L’église gagne beaucoup quand les conducteurs de louange se nourrissent, chez eux, en lisant la parole de Dieu bien plus qu’en écoutant des chants. Globalement, le progrès sera de nourrir la louange telle qu’enseignée dans la Bible : suscitée par Dieu, alignée sur l’Écriture, à la suite de Jésus, offerte par un peuple de sacrificateurs, célébrant Dieu lui-même, disant notre reconnaissance, avec des prières non chantées, avec des chants, etc.  Pas plus que les autres aspects de la vie chrétienne, le domaine de la louange ne doit échapper à l’autorité des Écritures. 

Quel est l’enjeu principal pour la composition de nouveaux chants ?

Le vrai sens du chant en église, est soumis à condition : Dieu doit être chanté tel qu’il se dépeint lui-même, et le chant doit être au service de la parole de Christ.  D’évidence, si quelqu’un compose des chants c’est en fonction de ce qu’il croit. Mais – vu qu’on lit de moins en moins la Bible sinon des extraits choisis – on croit ce qu’on entend prêcher. Or de trop nombreux prédicateurs ne prêchent plus la Bible telle qu’elle est, ni Dieu tel qu’il s’est fait connaître, mais un dieu ‘redessiné’ d’après leurs expériences personnelles et, surtout, d’après ce que notre génération trouve positif. Résultat, contrairement aux Psaumes, nos chants n’expriment que certains aspects de la relation à Dieu. Le remède à cela est simple : mettre en musique des portions exprimant toutes les tonalités du texte biblique. Nous le savons, par la mélodie et la répétition, les paroles d’un chant s’impriment plus facilement en nous que les paroles d’une étude biblique. Si nos chants citent la Bible, le bénéfice est prodigieux ! Sinon, déjà, ils façonneront en nous une piété et une doctrine qui diverge de la vérité biblique. Et peu s’en rendent compte. 

Je prie que Dieu donne aux auteurs de nouveaux chants assez d’amour envers l’Église pour l’entrainer dans le cercle vertueux « saintes Écritures / chant / connaissance de Dieu ». Et assez d’humilité pour croire que Dieu a mis dans la Bible son inspiration parfaite, mais n’accorde qu’une inspiration partielle à leurs compositions. Rien n’est plus inspiré ni plus prophétique que le texte biblique car c’est celui du Saint-Esprit. Et il est capable d’insuffler des rythmes et mélodies au service de son texte. 

Conclusion

Alors que la venue de Christ approche, avec la tribulation puis la gloire annoncées, nous avons besoin d’être cohérents avec Lui en gardant sa parole (Hébreux 2.1) dans la crainte de Dieu.  Réfléchir à ce que la louange est dans la Bible, et à ce qu’elle n’est pas, peut nous mettre dans une position inconfortable. La bonne chose à faire est de prier. « Seigneur, entre notre désir de te suivre et la force de nos habitudes, exerce ta miséricorde envers nous et donne ta sagesse ».

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(Romains 1.16)

1 commentaire
  • rozange Il y a 1 année, 9 mois

    Quand un membre du corps est particulièrement enclin à célébrer Dieu, il a une influence précieuse, qu’il soit musicien ou pas. S’il l’est, et si sa piété est reconnue, l’église locale peut lui confier la formation d’une équipe qui soutiendra le chant communautaire. Mais ce n’est pas une norme dans le NT, et l’église peut chanter Dieu autrement. Si une équipe conduit la louange collective c’est une belle aide fraternelle, par laquelle Jésus donne à l’assemblée une tonalité de reconnaissance qui accorde les cœurs. Il ne faut pas l’oublier, c’est Jésus qui ‘tire’ la louange de tous ! Ainsi, même quand la qualité musicale est très élevée, l’équipe sert cette ‘traction’ et non la remplace, ce qui laisserait les autres membres spectateurs ou consommateurs. En effet, transférer totalement la louange à une équipe, et dépendre du modèle « groupes de musique », sont deux erreurs qui dénaturent la louange d’une église. Et qui réactivent l’idée de clergé, absente du NT. Si notre génération se garde de ces deux erreurs, elle aura lieu de se réjouir du large progrès de la louange qu’elle rend à Dieu. À une condition toutefois, chanter plus l’Écriture que les paroles d’un tel. Amen!!!!!!!!"