Toute la Bible nous dit de louer l’Éternel !

Toute la Bible nous dit de louer l’Éternel !

Il faut absolument comprendre que, dès l’Ancien Testament, la louange est par essence de la prière. Louer Dieu est inclus dans prier c’est à dire s’adresser à Dieu, ou plutôt répondre à Dieu.

Dans la Bible, prier prend plusieurs formes : confesser, s’épancher, demander, remercier… et le mot louange n’a pas du tout le sens exclusif de chant et musique. 

Un cri d’admiration envers Dieu

En hébreu, louer (hillél) c’est laisser échapper un cri admiratif : que tes œuvres sont grandes ô Éternel, que tes pensées sont profondes ! (Psaumes 92.6), tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien (Psaumes 139.14). Partout le texte biblique entremêle deux motifs de cri : Dieu est le créateur, et Dieu est le sauveur. Cri et cantique sont d’abord autour du trône : tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir gloire, honneur et puissance, car tu as créé toutes choses et c’est par ta volonté qu’elles existent (Apocalypse 4.11), et : tu es digne… car tu as été immolé et tu as racheté pour Dieu par ton sang, des hommes (Apocalypse 5.9). En grec, louer (ainéo) c’est faire l’éloge de Dieu, ce qui est forcément une chose infiniment large !  C’est pourquoi, dans l’Écriture, le verbe louer a de nombreux similaires : célébrer, publier, glorifier, acclamer, bénir, rendre grâce. 

C’est Dieu qui est loué

Dans toute la Bible, un seul lui est associé comme objet de louange : le Fils. L’Esprit Saint a fait écrire que la louange va à celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau (Apocalypse 5.13), il n’a pas fait écrire qu’elle va à lui, l’Esprit. Lui est devant le trône (Apocalypse 4.5), il inspire nos prières incluant nos louanges, il les oriente vers le Dieu créateur sauveur et le Crucifié qui a expié nos péchés. 

Selon la Bible, la louange va avec la crainte de l’Éternel

Les Psaumes le disent environ 50 fois (Psaumes 2.11) Les Écritures montrent une louange globalement joyeuse et, en même temps, empreinte d’une profonde crainte de l’Éternel. C’est à dire, non une peur de Dieu, mais une profonde conscience de la disproportion vitale qui existe entre lui et sa créature, en terme de grandeur et bonté, puissance et sainteté : l’Éternel est grand et très digne de louange, sa grandeur est insondable (Psaumes 145.3). Lui, et non l’homme, habite la lumière inaccessible et possède l’immortalité (1 Timothée 6.16) ; lui a tout créé, chose impossible à l’homme ; lui sauve, chose impossible à l’homme. La loi enseigne cette disproportion : lui est ta louange (litt.), lui est ton Dieu, qui a fait pour toi ces choses grandes et terribles que tes yeux ont vues (Deutéronome 10.21). C’est la crainte de l’Éternel qui fonde l’idée biblique que la louange est due à Dieu, sans autre motif que sa personne (Psaumes 5.8). Cette crainte est l’exact opposé de l’impiété : ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâce (Romains 1.21). Mais en son peuple, son enseignement a produit ce cri : que tout ce qui respire loue l’Éternel (Psaumes 150.6). 

Il est beau de louer l’Éternel

(Psaumes 92.2-7)  C’est aussi la crainte de l’Éternel qui fonde l’idée biblique que louer Dieu est le sens même de notre vie d’élus : comme la place d’un oiseau est dans les airs, notre place est dans l’admirable lumière de Dieu. Le premier chapitre d’Éphésiens, qui bénit sublimement le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, dit trois fois qu’il nous a adoptés et scellés pour célébrer la gloire de sa grâce (Éphésiens 1.6, Éphésiens 1.12, Éphésiens 1.14). Au long de l’histoire d’Israël, ceux qui ont craint l’Éternel ont développé un élan de louange : je bénirai l’Éternel en tout temps, sa louange sera continuellement dans ma bouche (Psaumes 34.2). Un élan qui stimule leurs frères : le mot alléluia ne signifie pas « youpi ! » mais « louez Yahvé ! » (hébreu haléluyah). Ce cri « alléluia » est une exhortation répétée depuis des millénaires, une invitation mutuelle à louer le Créateur Sauveur : que chaque génération célèbre tes œuvres et publie tes hauts faits (Psaumes 145.4). Admirer Dieu est une chose que nous développons insuffisamment. Pour mieux la développer, nous devrions refuser notre admiration aux idoles du monde : héros politiques, stars, leaders d’entreprises, etc.  (réflexion : quand nous parlons de la planète en disant ‘la nature’ et hésitons à dire ‘la création’, nous pratiquons une anti louange).

En sacrifice à Dieu, offre la reconnaissance

(Psaumes 50.14, 23) La Bible montre que la reconnaissance due au Créateur s’intensifie quand il se fait Libérateur. Par exemple, sitôt la mer rouge franchie par Israël, les cris d’admiration deviennent un cantique de gratitude envers le Dieu des délivrances : l’Éternel est ma force et l’objet de mon chant, c’est lui qui m’a sauvé (Exode 15.2), qui est comme toi, magnifique en sainteté, terrible et digne de louanges, opérant des merveilles (Exode 15.11). À travers l’Écriture, le cri d’admiration et de gratitude envers l’Éternel, est aussi cri de joie. Joie pour ses œuvres : tu me réjouis par tes œuvres, ô Éternel, et je chante avec allégresse l’ouvrage de tes mains (Psaumes 92.5). Et joie de son salut : nous crierons de joie à cause de ton salut (Psaumes 20.6). Les auteurs bibliques qui se réjouissent du salut (que je redise toutes tes louanges et me réjouisse de ton salut, Psaumes 9.14-15), se réjouissent en fait de Dieu lui-même (Éternel, je me réjouirai en toi, Psaumes 9.2). Il est le vrai sens et le sommet de la joie, dans le NT aussi : réjouissez-vous dans le Seigneur (Philippiens 4.4).

C’est par son Esprit que les Psaumes sont des prières inspirées devenues partie de l’Écriture. (le grec psallô traduit l’hébreu zamér : chanter avec un instrument). Jésus les cite comme parole de Dieu. C’est en tant que paroles de Dieu qu’ils peuvent alimenter notre louange et nous maintenir remplis d’Esprit Saint (Éphésiens 5.18-19).

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8 commentaires
  • GillesJacoberger Il y a 1 année, 4 mois

    Et si j'associe Concomitance Éternelle à Trinité Sainte, je fais une erreur ? Ça signifie quoi, pour moi, ces deux mots-là ? Que chaque Personne de la Trinité ne peut exister sans les deux Autres ; mystère de la Trinité Divine ; mystère de l'abandon de Jésus par le Père lors de la Passion ; quelle souffrance ça a dû être pour Jésus, et pour le Père. Modifié il y a 1 année, 4 mois
  • GillesJacoberger Il y a 1 année, 4 mois

    Dieu est aussi le Consolateur ; n'est-ce pas un attribut de l'Esprit-Saint ? Le Paraclet ? Le Consolateur, le Paraclet, et on n'a pas le droit de Lui parler, de Le chanter et louer comme Les deux Autres Personnes de la Trinité Bienheureuse ? Où est-ce écrit ?
  • GillesJacoberger Il y a 1 année, 4 mois

    À partir de combien de commentaires peut-on voir et lire les précédents ? Bin oui, ça reste bloqué sur "2 commentaires". Y aurait-il un passage obligé en contrôle ? Ok, ça commence donc à 6 ; je saurai. Modifié il y a 1 année, 4 mois
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