Anne et Pénina

Anne et Pénina

Elqana était un chef de famille classique pour son temps. Son niveau de vie assez aisé lui avait permis de subvenir aux besoins de deux femmes : Anne et Pénina, et d’élever ses enfants en toute sérénité. 

Leur histoire est racontée dans le premier livre de Samuel, au chapitre premier, et va nous permettre de réfléchir sur l’état de notre cœur de croyant.

Elqana était Lévite. Il faisait partie de cette portion de la population juive dont la destinée choisie par Dieu était de Le servir. Il était chanteur et musicien. Il aimait Dieu et appliquait la loi de Moïse en observant les fêtes et en se rendant chaque année au lieu saint pour y offrir des sacrifices avec sa famille.

Si nous devions transposer cette histoire à notre époque, nous parlerions d’une famille croyante, aimant et servant le Seigneur. Elqana ferait partie de l’équipe de louange. Sa musique et ses chants monteraient vers Dieu avec le doux parfum d’un cœur tout entier à Lui. 

En tant que chef de famille, Elqana donnait à chacun, ce qui lui était nécessaire pour apporter à Dieu sa propre offrande. S’il favorisait autant Anne, qui n’avait pas d’enfant, c’était pour lui montrer qu’il éprouvait pour elle un amour particulier, malgré sa stérilité. Il avait compassion d’elle et cherchait à la réconforter et à l’encourager, lorsqu’il remarquait que la tristesse de sa situation l’affectait jusqu’à lui arracher d’abondantes larmes.

Pénina, était très fière de sa position familiale. C’est elle qui assurait la descendance d’Elqana. Il est très facile de l’imaginer, s’avançant la tête haute, suivie par ses enfants, pour apporter son offrande à l’Éternel. Elle s’estimait « la bénie de  Dieu ». On aurait certainement pu l’entendre faire la prière du Pharisien : « Je te remercie Seigneur, de ce que je ne suis pas comme l’autre femme d’Elqana, Anne, la stérile. Moi et mes enfants t’apportons tous ensemble notre offrande ». Elle se retournait, et regardait Anne avec un petit sourire moqueur.

Anne, quant à elle, jeûnait et pleurait. Malgré sa peine, Anne aimait et servait le Seigneur, sans amertume, sans rancœur. Alors que les sarcasmes de Penina l’exaspéraient, n’y tenant plus, elle répandit son cœur vers Dieu. Elle savait pertinemment que Lui seul pouvait enlever son opprobre et sa peine. Alors, pleurant à chaudes larmes, elle réclama l’intervention de Dieu. Elle voulait être mère. Elle s’offrit, ainsi que le bébé qu’elle espérait, pour le service de l’Éternel. Son fils servirait Dieu toute sa vie, et elle serait heureuse en le voyant de temps en temps.

Éli était le sacrificateur, aujourd'hui on dirait le pasteur. Il observait ce qui se passait dans le sanctuaire, sans se préoccuper de l’attitude horrible de ses deux fils. Pour les autres personnes, il entendait bien faire respecter l’ordre et la bienséance. 

La première idée qu’il eut en voyant Anne qui priait, c’est qu’elle était ivre. Il ne lui vînt pas à l’esprit que la douleur pouvait être la cause de son attitude. Alors, immédiatement, il intervint en réprimandant cette femme, alors qu’elle n’était ivre que de douleur. Il ajouta ses réprimandes au désarroi d’Anne. Elle se défendit, expliqua sa situation, ainsi que la raison de sa présence dans le sanctuaire. Éli ne sut pas lui montrer de compassion, ni même simplement s’excuser. Il exprima cependant son souhait que l’Éternel exauce la requête qu’Anne lui avait adressée.

Je voudrais poser cette question à chaque lecteur, pour provoquer une réflexion personnelle : Auquel de ces quatre personnes ressemblez-vous le plus ?

Quelle que soit la réponse à laquelle votre honnêteté intellectuelle vous aura conduit(e), je suis persuadé que vous saurez en tirer des conséquences qui seront bénéfiques pour votre vie de chaque jour.

Si vous ne savez pas bien ce qu’il convient de faire, de garder, de changer, vous pouvez fouiller dans les Évangiles. Ils vous amèneront naturellement à des réponses spirituelles qui vous seront bénéfiques, ainsi qu’aux vôtres. Je n’ai aucun doute, Dieu vous aidera par son Esprit Saint à faire prospérer votre âme, pour autant que votre démarche soit sincère et profonde.

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1 commentaire
  • rozange Il y a 2 années, 1 mois

    Je te remercie Seigneur, de ce que je ne suis pas comme l’autre femme d’Elqana, Anne, la stérile. Moi et mes enfants t’apportons tous ensemble notre offrande ». Elle se retournait, et regardait Anne avec un petit sourire moqueur Alleluia