Jésus, au secours !!!

Jésus, au secours !!!

Comme la plupart d’entre vous, je présume, j’aurais vraiment aimé être présent lors de la résurrection de Lazare. (Jean 11.1-7) Cependant, il est certain que nous pouvons beaucoup mieux comprendre aujourd’hui cet épisode de la vie de Jésus, que si nous avions été simplement un spectateur lambda devant le tombeau. C’est un peu comme de regarder un évènement sportif à la télé, au lieu de le partager avec une foule nombreuse. On a moins l’ambiance, mais on peut voir plus de détails, et même les regarder au ralenti, sous différents angles, revenir en arrière pour vérifier.

Si l’on essayait, tout d’abord, de faire un zoom sur les circonstances qui précèdent l’intervention de Jésus.

Remarquons que les sœurs ont envoyé un messager pour avertir Jésus de la maladie de Lazare, pour lui demander de venir. La première réflexion qui me vient à l’esprit, c’est que cette démarche est une démarche de foi, qui devait être motivée par la gravité de la maladie de Lazare. C’est parce qu’elles croient que Jésus est le Fils de Dieu, et que rien ne lui est impossible, qu’elles crient au secours. Leur expérience des actes de Jésus est pleine de guérisons de toutes sortes. À cet appel au secours correspond aussi la certitude que cette information va entraîner, de la part de Jésus, une réaction. Il ne va pas rester indifférent car il aime Lazare, et Marie, et sa sœur. Il va réagir, il va venir imposer les mains à son ami Lazare, pour le guérir. Mais il n’est pas là pour l’instant. Leur compréhension de la puissance de Jésus les pousse à croire que seule la présence physique de Jésus peut être efficace contre la maladie, et qu’il ne pourrait pas guérir à distance. Avec notre recul, la lecture des écritures nous montre que Jésus peut aussi bien agir à distance. Rien ne lui est impossible, quelles que soient les circonstances.

En conséquence, la conduite à tenir, en cas de difficulté, est bien d’avertir Jésus, de l’appeler au secours. Quel que soit le besoin. Que vous vous sentiez proche, ou éloigné de lui, n’hésitez pas à l’appeler au secours. Appelez le, avec la certitude que rien ne lui est impossible, et que vous êtes pour lui quelqu’un d’important, pour lequel, il ne refusera pas de se déplacer, d’intervenir.

L’attitude de Jésus, lorsqu’il reçut l’appel, peut paraître un peu  surprenante. Dans notre monde moderne, on a tellement l’habitude de l'instantanéité. On ne peut pas comprendre cette réaction. On aurait presque envie de prendre Jésus à partie, et de l’invectiver : « Mais Jésus, qu’est-ce que tu fais à te promener avec tes disciples, en laissant ton ami souffrir ? ».

En effet, nous n’avons pas la même vision des choses que lui. Nous nous devons de reconnaître que nos raisonnements, notre connaissance des situations présentes et à venir, sont limités par notre humanité. Reconnaissons aussi que nous ne sommes pas capables d’envisager l’avenir. Jésus est le seul qui connaît parfaitement les lieux, les gens, les circonstances et leurs conséquences. La suite de l’histoire de Lazare nous montre qu’il n’est pas dépassé par les événements, mais qu’au contraire, ce qui semble être une catastrophe, n’est qu’un moyen, pour lui, de glorifier Dieu d’une façon toute particulière, éclatante.

Je sais, pour en avoir maintes fois fait l’expérience, que le temps d’attente pour la fin d’une épreuve, ou la réalisation d’un vœu, peut être particulièrement difficile à supporter. Souffrir, espérer, désirer, pleurer, ne sont pas des états dans lesquels nous nous sentons bien. Je reconnais cependant que ces difficultés qui durent sont, le plus souvent, riches en enseignements. Je n’ai jamais autant progressé dans mon intimité avec Jésus, que lorsqu’il me semblait tellement éloigné, et en retard. En y réfléchissant, j’ai pu constater que Dieu s’est servi de ces « retards à répondre » de sa part. Ils m’ont évité de devenir un gamin capricieux qui fait une colère lorsqu’il ne reçoit pas immédiatement ce qu’il réclame à son père. Je peux maintenant, en toute sérénité, proclamer avec le prophète Jérémie : « L’Éternel est plein de bonté pour ceux qui ont confiance en lui, pour ceux qui se tournent vers lui. Il est bon d’attendre en silence la délivrance de l’Éternel » (Lamentations 3.25-26).


Cher ami, si vous êtes en attente d’une bénédiction particulière. Si vous avez de nombreuses fois demandé à Jésus de venir à votre secours, pour vous délivrer de votre épreuve. S’il vous semble que Dieu tarde beaucoup, beaucoup trop, à vous répondre, ne désespérez pas. Jésus a entendu votre cri, et je sais qu’il vous répondra lorsque le temps sera venu (par oui ou par non). En attendant, patiemment, priez et louez le Maître, sans vous lasser. Alors vous pourrez obtenir une réponse optimale, et louer de nouveau Dieu, comme jamais. Vous aurez, grâce à cette attente, inconfortable et douloureuse, grandi dans votre foi en lui.

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