Jésus, avait-Il peur ?

Jésus, avait-Il peur ?
Les non-dits peuvent surprendre.
Et en fait, Jésus étonna Pilate, Hérode et les leaders Juifs en ne disant absolument rien.
Il ne dit rien car Il ne craignait rien.
Il n’implora pas la clémence ni même ne réclama la justice.
Tous les mensonges des faux témoins ne purent Le décider à plaider sa cause.
Il était Lui-même la Parole. Il ne dirait pas ce qu’ils attendaient qu’Il dise et n’argumenterait pas avec eux.

Pilate Lui demanda s’Il était bel et bien le Roi des Juifs mais Jésus répondit simplement: "Tu le dis" (Matthieu 27/11); une réponse en aucun cas élaborée et ne cherchant pas à se justifier.
Rome ne pourrait pas L’intimider. Il savait que l’autorité de Ses ennemis n’était que temporaire; ces derniers pensaient avoir fait la prise du siècle mais en réalité, ils n’étaient pas plus que des marionnettes dans les mains du diable.
Dès le début, Christ savait que Sa destinée serait la torture, les moqueries et une mort atroce sur la Croix; mais Il savait également qu’après cette bataille, Il vaincrait pour toujours la mort et le monde en serait alors transformé.

Lors du dernier souper avec Ses disciples, Jésus les choqua en leur disant que l’un d’entre eux Le trahirait.
Scandalisés, ils se demandèrent qui pourrait être ce traître.
Jésus l’identifia ensuite en lui offrant de Sa propre main un morceau trempé en disant: "Ce que tu fais, fais-le promptement" (Jean 13/27).
Aucun des disciples ne savait ce que Judas avait l’intention de faire; Jésus le savait.
Le traître avait la voie libre pour sortir dans la nuit et pour planifier Son arrestation avec les prêtres. En fait, Jésus donna le signal de Sa propre arrestation.
Jésus ne rampait pas devant Ses ennemis; Il avait complètement le contrôle de la situation.

Jean fait un rapport étonnant du ministère final de Christ en commençant par les propos suivants: « Jésus, savait que son heure était venue de passer de ce monde au Père"  (Jean 13/1).
Il nous donne ensuite 155 versets bibliques remplis de vérité et d’énergie vitale pour notre foi. Néanmoins, pas un seul de ces versets ne reflète la peur, l’apitoiement sur soi ou le plus petit appel à la sympathie.
Jésus savait que Sa route finirait par Le conduire à Jérusalem, Gethsémané, le Prétoire et Golgotha et Il irait sur ce chemin plein de détermination et de dignité. Avant de se diriger vers Gethsémané, le jardin où Jésus savait qu’Il serait arrêté, Lui et Ses disciples chantèrent même des cantiques (Matthieu 26/30).

L’Oratoire de Händel “Le Messie” comprend une aria pour ténor se basant sur Lamentations 1/12: "Je m’adresse à vous, à vous tous qui passez ici ! Regardez et voyez s’il est une douleur pareille à ma douleur, à celle dont j’ai été frappée ! "
Händel en fait les paroles de Christ plaidant sur la Croix mais en réalité ces propos ne sont jamais sortis de la bouche de Jésus. Il n’a jamais demandé la pitié.
Lorsque Son corps fut réduit à une épave ensanglantée par les flagellations et les traitements brutaux qu’Il endura des soldats, Il tituba sous le poids de la Croix qu’Il devait porter car elle était devenue trop lourde pour Lui.
Et pourtant, là aussi, Il ne dit rien.
Les "femmes de Jérusalem" - pas Ses disciples, mais des femmes de la ville – émues et touchées, pleurèrent en voyant ce que ce jeune homme merveilleux devait endurer en allant vers une mort si cruelle. Mais Il leur dit: "Ne pleurez pas sur moi; mais pleurez sur vous et vos enfants" (Luc 23/28).
Jésus était "l’homme de douleur" car Il savait que Jérusalem devrait passer par des tribulations inconnues jusque là.
Jésus pleura pour la ville, non pour Lui-même – comme des siècles auparavant, Jérémie avait également pleuré non pour lui-même mais pour Jérusalem.

Jésus, essaya-t-Il d’éviter la Croix ?
Certaines personnes sont de cet avis en regardant la scène de Gethsémané où Jésus pri : "Père, s’il est possible, éloigne cette coupe de moi ".
Les critiques déforment les paroles de Jésus dans cette heure fatale d’arrestation et de brutalité, et concluent que devant cette perspective effroyable, les paroles de Jésus ne révèlent que faiblesse et peur; ils s’appuient sur ces paroles: "L’esprit est fort mais la chair est faible !"
Jésus savait tout à fait que la fin de Sa vie terrestre serait effroyable et en tant qu’être humain, Il aurait pu se révolter contre cette destinée.
Mais lorsqu’Il demanda au Père "d’éloigner cette coupe de Lui "parlait-Il vraiment de la croix?


Il avait laissé la gloire pour devenir humain afin de sauver la race humaine par Son sacrifice. Demandait-Il vraiment à Dieu de changer Sa volonté maintenant qu’Il était sur terre et que le temps de l’accomplissement du plan divin était venu ?

Personnellement, je ne le pense pas car nous avons comme preuve contraire, les paroles de Jésus Jean 12/27 -33: "Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ? … Père, délivre-moi de cette heure ? … Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. Père glorifie ton nom !" 
De quelle heure était-il question ?
Il l’explique quelques versets plus loin: "Et moi quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi ". La Bible ajoute: "En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir" . Jésus parla de glorifier le Père et cette gloire était Son triomphe sur la Croix – un acte qui ne pourra jamais être considéré comme une défaite.

A Gethsémané, Jésus dit qu’Il était "troublé dans Son esprit" . Ceci n’était pas de la peur.
Le Fils de Dieu s’était de plein gré placé dans cet état entre la vie et la mort; Il serait élevé comme Sauveur, et son expérience irait au-delà de tout ce que l’être humain peut comprendre.
Matthieu rapporte: "Mon âme est triste jusqu’à la mort"  (Matthieu 26 /38). Et pourtant une heure environ auparavant, Il enseignait Ses disciples et avait même chanté le « Hallel », des cantiques basés sur les Psaumes 113 à 118.

Que Lui arrivait-Il maintenant ?
Sa mort imminente devint de plus en plus tangible alors qu’Il se promenait entre les oliviers, loin des disciples, et qu’Il priait: "Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux mais ce que tu veux" (Matthieu 26/39).
Luc 22 /44 rapporte que: "Etant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre".

Il y avait deux raisons à cette agonie.
Premièrement, le péché du monde entier pesait sur Lui, comme les Ecritures l’avaient annoncé, et deuxièmement, Il devait porter Lui-même jusqu’à la croix ce fardeau effroyable.

C’était l’heure la plus cruciale de l’Histoire humaine.

Et je suis certain que Satan L’attaqua physiquement et Le plongea dans une angoisse indescriptible. Satan avait cherché à Le tuer dès Sa naissance – et avait même essayé d’empêcher Sa naissance. Maintenant, c’était l’assaut final: essayer de faire mourir Jésus dans le jardin, ce qui ferait échouer Sa victoire sur la mort, planifiée par Dieu par le biais de la crucifixion.

Physiquement, Jésus aurait pu trouver la mort à Gethsémané, mais après Sa prière, des anges vinrent et Le fortifièrent (Luc 22 /43).
Ceci est également confirmé dans Hébreux 5 /7-9: "C’est lui qui, dans les jours de sa chair, a présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé à cause de sa piété … ".
Ainsi, Il pria d’être sauvé de ce danger menaçant dans le jardin et Il ne mourut pas …
Mais cela ne signifie aucunement qu’Il fut exempté des souffrances et de la mort à la croix.

Jésus savait qu’Il devait accomplir la Parole de Dieu et donner Sa vie pour nous ou Il se contredirait Lui-même, Lui le véritable auteur de la Parole.
Sa mort à la croix était nécessaire comme nous l’explique la Lettre aux Galates: "Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous – car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois" (3 /13).
Même la phase préparatoire de la trahison de Juda faisait également partie de ce plan: "Je connais ceux que j’ai choisis. Mais il faut que l’Ecriture s’accomplisse: Celui qui mange avec moi le pain a levé son talon contre moi " (Jean 13 /18).

Après Sa résurrection, Il dit à Ses disciples que tout – y compris Ses souffrances et Sa mort – avait été annoncé par les Ecritures: "…il fallait que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes … ainsi il est écrit que le Christ souffrirait … "
(Luc 24 /44-46).
Les puissances de l’enfer et de la mort Le confrontèrent dans une dernière tentative désespérée pour empêcher l’accomplissement de la Parole en mettant fin à Sa vie avant qu’Il n’atteigne la Croix.

Mais Dieu soit loué !
Jésus a triomphé et remporté la victoire qui nous conduit vers le Salut éternel.
Il a vaincu pour toujours l’enfer, la mort et Satan dans une bataille unique.
Il se réjouit de tout ce qu’Il a accompli comme un guerrier se réjouit durant le combat.
Il nous a dit: "Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et que ne peuvent tuer l’âme …" (Matthieu 10/28).
Lorsque dans la bataille, on sait que la victoire nous attend, alors on ne connaît pas la peur.
Ainsi est notre précurseur du Salut éternel, le Cavalier sur le cheval blanc, notre Seigneur des seigneurs, Jésus Christ.
Dans ce moment terrible, Il n’a pas craint et ne craindra jamais!

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(Romains 1.16)

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