Jésus m'a sauvé de ma détresse.

   Dans ma famille, aussi bien du côté de mon père que de ma mère, la religion occupe une place importante. En gros je connaissais Dieu et jusqu'à mon adolescence tout se passait très bien. J'allais à l'église, je priais pour l'école, pour la famille et je recevais bénédictions sur bénédictions. Pourtant j'avais un sentiment étrange : Parfois je n'allais pas à l'église et tout semblait marcher tout aussi parfaitement. Puis à un moment je me suis dit que finalement c'est le travail de l'homme, mon travail personnel, qui faisait que tout marchait et que finalement, je n'ai pas besoin de Dieu. En effet il y avait autour de moi des personnes qui pensaient la même chose et leur vie semblait marcher comme sur des roulettes. Ce va et vient entre foi et suffisance de soi a duré longtemps. Entre temps j'ai eu mes diplômes, une rupture amoureuse cinglante et l'opportunité d'aller étudier au Canada. Bien sur j'ai mis mes diplômes sur le compte de Dieu, ma rupture amoureuse comme étant la preuve d'absence de Dieu (puisque j'ai énormément souffert) et l'opportunité d'aller au Canada comme étant le fruit du travail de mes parents qui ont beaucoup compté sur Dieu et de mon travail où Dieu n'avait qu'une petite part.

   Durant mes études au Canada je me suis donné à fond pour avoir de bons résultats. Je me suis aussi mis à agir comme mes collègues. La plupart n'étant pas croyants mais de grands travailleurs. Ainsi j'étudiais même le dimanche matin. Précisément je peux dire que pendant mes trois années d'études je ne suis allé à l'église que 6 fois. A la fin de mes études, je me suis naturellement mis à chercher du travail. Sauf que l'effort que j'y mettais était stérile. J'ai envoyé des centaines de cv, parlé à des gens, suivi des formations sur la recherche d'emploi sans résultat. De plus la filière en sciences sociales que j'avais choisie n'était pas en demande au Canada.

   C'est ainsi que j'ai décidé d'aller dans une petite ville où, selon une conseillère en emploi, peu de gens taient allés à l'université. De ce fait, il se pouvait que je décroche un travail plus facilement qu'en restant à Montréal. Mais je me heurtais encore contre un mur. J'ai trouvé un travail mais je n'étais pas heureux. Il m'était difficile de suffire à ma faim et je ne pouvais nullement faire des économies. Parallèlement je me suis engagé avec une association qui aidait les « pauvres ». Cela était étrange puisque moi même j'y venais pour demander des couvertures d'hiver. Je sentais vraiment que j'étais un pauvre qui aidait de très peu les plus pauvres que moi. C'est au sein de cette association que j'ai rencontré un prêtre. Il était enseignant et proposait des séances de discussions sur des sujets spirituels très larges. Je suis allé le voir et lui racontais que je perdais ma foi et que maintenant j'avais des difficultés énormes pour trouver du travail et que cela amincissait encore plus cette foi déjà mal en point. Je lui ai posé directement la question : « comment retrouver la foi que j'avais avant ? » mais il n'avait pas réponse ce qui m'étonnait énormément. Par contre il m'assurait que je n'étais pas seul dans ce cas, que beaucoup d'âmes « perdues » erraient dans ce monde et que lui même était en proie à des doutes assez souvent. Tout cela m'a alors réconforté dans ma peine et dans mes tergiversations sur ma foi. Je comprenais que cela faisait partie de la vie spirituelle.

   Convaincu que Jésus était là pour moi, même si je doutais, et qu'il m'aimait quoi qu'il arrive, j'ai décidé de quitter mon petit village pour aller retenter ma chance à Montréal. Les risques étaient énormes et ma décision était humainement irrationnelle, mais j'avais la foi en Jésus. C'était absolument tout ce que j'avais. Deux mois après j'ai trouvé un travail dans une des plus grandes compagnies financières du Canada, même avec mon diplôme en sciences sociales. Humainement cela n'avait pas de sens, mais ce n'était pas l'homme qui en avait décidé ainsi, c'était Dieu et tout son amour.

Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !


Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com
9 commentaires
  • Louise Il y a 2 années

    Ta situation est proche de la mienne. Durant mes études j’étais très proche de Dieu, je me sentait à l’aise en sa présence, Je multipliais les prières et les jeunes. Durant ce moment tout allait bien dans ma vie, tout ce que j’entreprenais réussissais, j’avais l’impression d’être privilégiée sur terre. Après l’obtention de mon master, mes séances de prière diminuait, je ressentais de la paresse à prier, et cette situation s’est accentuée au fil des années, car ne trouvant pas du travail. Je passe mes journées à pleurer dans ma chambre, me demandant si Dieu m’a laissé tomber. J’ai déposé des dossiers dans des entreprises en vain. J’ai pu trouver un petit travail, mais au bout d’un mois j’ai du démissionner, parceque le salaire ne me permettait pas de me prendre en charge et ma mère dépensait davantage. J’ai rencontré un oncle qui était disposé à financer mon projet entrepreneurial, tout allait bien, j’avais retrouvé espoir d’une meilleure vie, mais tout à coup, du jour au lendemain, il m’a fait comprendre qu’il ne pouvait plus m’aider. Je me suis encore renfermée sur moi et perdu complètement la foi. Il y’a des jours je me force à prier, à retrouver la foi, mais lorsque je pense à tous ces échecs que je traverse, je me dit qu’il nya plus d’issue pour moi. Ça fait deux ans que je vis cette situation, j’ai l’impression d’être bloqué, tout ce que j’entreprends échoue. J’ai besoin d’aide, que dois je faire ?
  • katia1985 Il y a 9 années, 1 mois

    Amen!! Soyez béni pour ce témoignage qui me donne de l'espérance. Il y a beaucoup de similitudes avec mon histoire (moi aussi j'ai mis ma relation avec Dieu entre parenthèses pendant mes études, et ai été dans une petite ville en 2010 car je ne trouvais pas de travail a Montréal). Apres un an, je suis revenue à Montréal, ou Dieu m'a fait la grâce de trouver un emploi et de travailler pendant 4 ans (mais j'étais orgueilleuse et je pensais que c'était mon effort personnel qui avait payé!). En 2014, suite a des coupures budgétaires, je me suis retrouvée dans une situation ou je dois chercher un nouveau travail, ce qui dans mon domaine est assez rare a Montréal. Cela fait qques mois déjà et encore une fois je me retrouve confrontée a la question de 2010 : je vais en région ou je reste et je remets ma confiance en Dieu. Mais cette fois, il y a un détail qui est différent : aller en région pour moi s'apparente a un risque de mort spirituelle (coupée de mes frères et soeurs en Christ, pas toujours possible de trouver une église dans ces régions, risque d'isolement et de dépression...). Bref, j'ai très peur pour cette année mais en lisant votre témoignage je veux croire ce que me dit ma mère ''si Montréal est devenu un désert, je trouverai de l'eau (càd du travail) par la grâce de Dieu''. Je ne pense pas que le Seigneur veuille que j'aille m'isoler dans une petite région; au stade ou j'en suis de ma marche avec Lui, j'ai besoin de grandir et m'éloigner n'y aidera pas, j'en suis certaine. De plus comme ce n'est pas ''par mes forces'' que j'obtiens un travail mais que c'est Lui qui donne tout par Sa grâce, je veux croire qu'Il pourvoira parce qu'il est Dieu et que rien ne Lui est impossible. Je bénis l'Éternel pour ce qu'Il a fait pour vous, et je veux croire qu'Il le fera aussi pour moi, car Il est le Dieu de l'impossible et Il pourvoira. Seigneur, augmente ma foi. Amen
  • Michaela France Il y a 9 années, 2 mois

    Seigneur, combien es bon. tu le berger qui n abandonne pas ses brebis égarées. ta miséricorde dure a toujours...l
  • Afficher tous les 9 commentaires