J'étais la risée des autres mais ni leurs moqueries, ni la maladie n'ont pu me détruire !

Je suis le premier enfant que mes parents ont eu un peu plus d'un an après leur mariage. Cette naissance a été pour eux une épreuve très difficile. Les médecins ont découvert que j'avais de la température et des difficultés à respirer. Pensant que ma mère avait pu me transmettre un microbe lors de la grossesse, ils ont entrepris de faire des examens plus approfondis et ont découvert que j'avais un cœur plus gros que la moyenne. A partir de ce moment, je suis resté les deux premiers mois de ma vie à l'hôpital. J'étais d'après mes parents un enfant sage. Ma mère me donnait le biberon continuellement car je vomissais sans cesse. J'étais tellement faible qu'on entendait à peine ma voix lorsque je pleurais. Jusqu'à l'âge de trois ans, je tombais régulièrement malade, ce qui me rendait encore plus faible. Mais par la grâce de Dieu, mes parents, ma famille, l'église, priaient pour moi sans cesse. Je n'ai pas échappé à plusieurs opérations très lourdes.

La première à un mois car la pression dans mes poumons m'étouffait, ce qui a fait que par la suite je devais être sous tente à oxygène la nuit jusqu'à l'opération suivante à l'âge de deux ans. J'ai dû subir encore deux autres interventions à huit et seize ans. A chaque fois j'espérais que j'allais me sentir mieux , devenir peut-être comme les autres enfants. Mais non, imaginez-vous la douleur que je pouvais ressentir lorsque je voyais les autres enfants courir après le ballon ou nager à la piscine, alors que moi je devais rester sur le côté à regarder sans pouvoir en profiter. Jusqu'à mon adolescence, combien de nuits entières j'ai passé à pleurer, le cœur rempli de douleur à cause de l'état dans lequel j'étais. Si seulement ça s'était arrêté là, mais non ! En plus de ces maux, j'ai dû subir durant toute ma scolarité les moqueries des autres qui essayaient de me rabaisser et de m'humilier. Une terrible haine envers les autres s'est installée dans mon cœur, au point que j'allais provoquer en face à face des élèves qui étaient connus pour être très méchants et qui faisaient deux fois ma carrure. Mais Dieu dans son grand amour m'a gardé et rares sont ceux qui ont levé la main sur moi. Durant des années il y avait cette question que je me posais : "Pourquoi cette maladie ? Pourquoi tout ce malheur ? ". Malgré ma douleur, malgré mes questions, j'ai toujours su que Dieu existait, qu'il était là, même si je n'arrivais pas à comprendre car je savais que c'était un miracle que je sois toujours en vie. Mais un jour j'ai fait une vraie rencontre avec Dieu.

Alors que j'avais quinze ans, durant les grandes vacances je suis allé avec ma famille en Pologne où je connais beaucoup de monde. Alors qu'il ne restait plus que deux jours avant de rentrer, j'ai appris qu'une de mes cousines venait d'arriver de France quelques jours auparavant. Elle était venue participer à une colonie pour la jeunesse chrétienne qui allait durer une dizaine de jours. En apprenant cela, je n'ai pas cessé de supplier mes parents pour pouvoir rester avec ma cousine à cette colonie. Mais mes parents n'étaient pas vraiment enchantés et essayaient de me donner des excuses pour que j'abandonne ce projet. Mais tête de mule que j'étais, j'ai insisté jusqu'à ce que j'obtienne leur accord. J'ai alors passé dix jours merveilleux avec ces jeunes et plus les jours passaient, plus j'étais convaincu en moi-même que Dieu allait réaliser pour moi quelque chose d'exceptionnel. Et c'est ce qui est arrivé tout juste le dernier soir. Deux jours avant, ma cousine avait reçu le baptême du Saint-Esprit, ce qui ma poussé à encore plus rechercher la face de Dieu. Durant cette dernière soirée, j'ai ressenti en moi le besoin de prier pour demander le baptême du Saint-Esprit. J'ai commencé à prier dans une des chambres avec un autre jeune qui, je le savais, désirait tout autant que moi recevoir ce don de Dieu.

Apres de longues minutes de prière, d'autres jeunes nous ont remarqué et nous ont rejoint au point que la chambre était devenue trop petite pour nous tous. Un des frères responsables de cette colonie nous a alors demandé de monter à l'étage dans la salle où se déroulait habituellement nos réunions afin de continuer tous ensemble à prier. Des moments inoubliables. A un moment donné alors que je criais vers Dieu, j'ai entendu à côté de moi quelque chose de familier. Alors que moi et ma cousine étions les seuls dans ce groupe à comprendre le français, voilà que j'entends juste à côté de moi un jeune polonais prier en français. Je crois qu'à ce moment là j'ai eu comme un grand choc. Je savais très bien que ce jeune ne connaissait pas un mot de français et là je l'entendais prier dans ma langue. Je me suis rapproché de ma cousine qui était à genoux près de moi pour lui partager ce que je venais de découvrir. Je lui ai demandé ensuite de prier aussi pour moi car à ce moment je n'avais plus de doute que Dieu allait me baptiser du Saint-Esprit, et c'est ce qui est arrivé quelques instants après. Cela a été l'une des plus belles nuits de ma vie. Je ne sais plus à quelle heure je me suis endormi cette nuit-là, mais je sais que me suis endormi en priant en langue pour la première fois. C'était quelque chose de merveilleux.

Trois ans après j'ai décidé de passer par les eaux du baptême, en même temps que ma cousine justement. Ces trois années entre deux ainsi que les années qui ont suivi jusqu'à la fin de ma scolarité n'ont pas été faciles car plus je grandissais, plus les élèves étaient mauvais et méchants avec moi au point que je pouvais des fois avoir une haine incontrôlable en moi. Je suis passé par des hauts et des bas. Mais heureusement pour moi Dieu a été encore bon envers moi. Alors que je priais toujours pour je sois guéri, il m'a montré que le plus important ce n'était pas l'état de mon corps. Il m'a fait cette promesse que si je lui restais fidèle, il ferait avec moi de grandes choses. J'ai réalisé que peu importe ma maladie, peu importe ce qui m'attend sur cette terre, je veux avant toute chose lui être fidèle.

Durant trop d'années je me suis lamenté sur moi-même et j'ai supplié Dieu de me guérir. Certains pourraient dire que j'en avais toutes les raisons. Mais aujourd'hui mon plus grand bonheur c'est d'être près de Dieu, de lui être fidèle. Je veux le servir toute ma vie, peu importe ce que je vais rencontrer sur mon chemin, Dieu sera toujours le plus important car je sais que je peux compter sur lui chaque jour. Il m'a aidé à pardonner et à bénir tous ceux qui m'avaient fait du mal. Ma vie n'a pas de valeur à mes yeux si ce n'est que pour la consacrer pleinement pour ce Dieu si grand et merveilleux. Je ne sais pas où Dieu va me diriger, mais je souhaite vraiment être pour vous un exemple, un témoignage de ce que Dieu peut faire dans votre vie. Je veux aussi vous faire partager une exhortation merveilleuse que je garde chaque jour dans ma tête pour moi-même, celle que l'apôtre Paul a écrite dans Actes 20:24 : "Mais je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m'était précieuse, pourvu que j'accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus, d'annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu."

Nicolas

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(Romains 1.16)

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