La Joie, quelle Joie ?

La Joie, quelle Joie ?

Les fêtes de fin d’années sont là, tout le monde ou presque se prépare à partager des repas en famille et entre amis, à se réjouir, à célébrer la venue du Sauveur du monde et aussi celle d’une nouvelle année de grâce.

 

Pourtant cette période des fêtes me ramène quelques années en arrière quand mon épouse et moi servions le Seigneur en Alsace dans un centre de réinsertion pour toxicomanes et délinquants. Pourquoi ? Parce que paradoxalement, la majorité des personnes que nous recevions détestait plus que tout ces jours compris entre le 24 décembre et le 2 janvier. Pour beaucoup cela leur rappelait les membres de leur famille décédés, une enfance douloureuse, ou encore leur famille perdue à cause d’un divorce... Nous faisions face à des envies de suicide, des humeurs agressives et des états dépressifs... 

 

Etrange ?

 

Toutes les publicités nous disent à l’unisson que si nous achetons tel ou tel produit, nous serons plus heureux. Que notre bonheur dépend de la possession ou non de certains biens. Nous y voyons des familles toujours heureuses, sans souci et même si nous savons très bien que tout cela n’est fait que pour nous vendre un produit, il n’empêche que ces images d’un bonheur «parfait» affectent beaucoup d’entre nous. Il semble qu’il nous faille être «heureux» et faire la fête à tout prix, même si le coeur ne nous en dit pas. 

 

Faire la fête, mais pourquoi ? Pour célébrer quelle joie? Celle d’un bonheur temporaire, basé sur la satisfaction de nos désirs ? Ou celle plus profonde d’un salut acquis pour nous par notre Sauveur ?

 

Le bonheur magique et enfantin d’ouvrir ses cadeaux posés au pied du sapin, nous rappelle notre enfance et son insouciance. Mais je me souviens aussi de bonheurs rapidement changés en déception quand le jouet tant rêvé, ne fonctionnait pas et qu’il fallait le ramener au magasin pour l’échanger. Toute la magie de cette joie s’était dissoute en quelques secondes. Un instant heureux, celui d’après déçu... 

 

Ce type de joie conditionné par ce que nous avons ou n’avons pas, ne peut être que temporaire.

 

Est-ce cette joie que nous voulons célébrer ? 

 

En 1993, nous venions de recevoir dans notre famille un second fils. Il était âgé de 3 mois et nous nous préparions à fêter avec lui son premier Noël quand soudainement, il tomba malade et fut hospitalisé. Pendant plus d’une semaine, son état ne faisait que se détériorer et personne n’en trouvait la cause. A tel point que le 24 décembre dans l’après-midi, il fallu l’évacuer sur le centre hospitalier régional à 2 heures de notre ville. 

 

Un bébé chez ses grands parents, l’autre hospitalisé avec une possible opération en urgence, voilà bien un réveillon de Noël auquel nous ne nous attendions pas! 

 

Pourtant cette année là, le Saint-Esprit nous parla d’une manière qui changea définitivement notre approche de Noël. Nous étions tous les deux autour de notre fils, avec pour tout repas de fête un plateau en plastique et une nourriture insipide... pourtant nous avons réalisé ce soir là que ce qui comptait le plus pour nous était cette paix sereine que nous pouvions constater au fond de nos coeurs. Cette joie venant du Saint-Esprit qui nous disait «ne craignez pas, Je suis-là». Elle ne ne dépendait pas de nos circonstances extérieures mais de notre statut de rachetés par Dieu. 

 

Cette paix, rien ne peut nous l’enlever, elle dépasse toute intelligence, au point de garder nos coeurs et nos pensées en Christ en toutes circonstances, bonnes ou mauvaises. (Philippiens 4:7) 

 

Oui, c’est cette joie là que nous voulions apprendre à partager avec d’autres pour ces fêtes de fin d’année. Le 25 décembre, les médecins finirent par trouver l’origine de l’infection de notre fils et nous pûmes rentrer chez nous quelques jours plus tard. La leçon avait été apprise !

 

Alors cette année, quel Noël fêterez-vous? 

 

La joie de Dieu est un choix, comme Jacques nous le rappelle. (1:2-4) Choisir de donner notre vie à Dieu revient à choisir Sa joie ! Choisir de ne pas accepter un état d’esprit de victime quand l’épreuve est là, mais de lui faire confiance et de rester dans Sa paix et dans Sa joie, sachant que toutes choses concourent au bien de ceux qui l’aiment (Romains 8:28). 

 

Oui, nous pouvons choisir la joie. Il nous suffit de la lui demander ! Il nous en expliquera le chemin. (Psaume 16:11).

 

Dieu veut que nous possédions cette vraie joie en demeurant dans son amour. (Jean 15: 9-11)

Elle produira en nous Sa force ! (Néhémie 8:10)

 

Alors pour ce Noël, annonçons avec les Anges, «une bonne nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie» (Luc 2:10) et partageons-la autour de nous avec ceux qui ne la connaissent pas encore!


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(Romains 1.16)

12 commentaires
  • yamdjow Il y a 13 années, 2 mois

    PERE CELESTE,ta joie est ma force car c'est quand je suis faible que je me rapelle que je ne peux compter que sur ta force.
  • eric33 Il y a 13 années, 11 mois

    A Betelgeuse notamment attention, mon commentaire n'est absolument pas une critique envers mon église et les chrétiens. au contraire j'ai pu y trouver de l'amour et du réconfort. ce que j'ai voulu dire est simplement que passant par certaines épreuves et souvent alliées par de la solitude, il nous faut revenir à l'essentiel : Dieu et notre famille. Salut à toi aussi Hubert pascal avec qui je partage la même épreuve. moi aussi j'ai reçu le soutien d'autres chrétiens et pendant cette périodes de fêts - hormis pour le réveillon - je crois que c'est la première fois que je verrai autant de monde et autant d'invitations. Eric
  • eric33 Il y a 13 années, 11 mois

    Pour ma part, j'ai passé le réveillon tout seul face à ma télé. je me suis rendu compte que le 24 décembre n'était qu'un jour comme les autres. la nuit tombe, le silence se fait plus présent. alors j'ai fait le choix de penser au lendemain, mes enfants seront rentrés et je serai heureux. le simple fait de penser que Jésus est né un jour sur cette terre suffit à ma joie le reste n'est que relatif à la pression extérieure : vivre la même chose au momment et surtout consommer. divorcé, j'ai la garde de mes enfants, alors je préfère les avoir tout le temps sauf un soir que le contaire. Eric
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