La présomption outrage, mais la sagesse soulage n°28


1. La complémentarité entre soigner, visiter et guérir les malades
Nous mettons parfois en opposition ce que Dieu met en parallèle et en complément. Notre étude porte sur la prière pour les malades. Jésus a dit: “Guérissez les malades” Mat. 10:8, mais il a encore donné, dans ce domaine précis, deux autres mandats à son Eglise:
A. Visiter les malades
Jésus a dit: “J’étais malade et vous m’avez visité” Mat. 25:36. Ce sont les justes qui reçoivent cette parole. Il ne dit pas “J’étais malade et vous êtes venus me guérir ou vous m’avez soigné”. Il considère que la visite aux malades est un mandat bien particulier et suffisamment important pour être autonome. Etre aumônier dans un hôpital ou faire une simple visite à une personne souffrante est un appel reconnu et honoré par notre Seigneur. C’est un don de temps, parfois d’argent; c’est un don d’amour humble et courageux.
B. Soigner les malades
Laissez-moi vous rappeler la parabole du bon Samaritain Luc 10:30-37. Jésus va la donner comme interprétation du plus grand des commandements: aimer.
Un homme descend de Jérusalem à Jéricho. Attaqué par des brigands, il est abandonné sur le chemin, à demi mort. Deux personnages religieux passent par là sans se soucier de lui, mais un Samaritain en a compassion. Il bande le blessé, verse de l'huile et du vin sur les plaies (les médicaments de l'époque), le charge sur sa propre monture (l’ambulance de l’époque) et l’emmène à l'hôtellerie (l'hôpital de l'époque). Il manifeste une telle sollicitude qu’il reste à veiller près de lui toute la nuit, paie sa pension et ses soins, s’engage à couvrir les éventuels frais supplémentaires et, quelques jours plus tard, revient prendre de ses nouvelles.
N’est-ce pas un exemple de solidarité entre bien-portants et malades digne de nos meilleures institutions? J’aimerais avoir le courage de la clarté face à ce récit et dire que je suis convaincu de l’utilité des ambulances, des médicaments, des hôpitaux, des médecins et des assurances, pour autant que ces dernières soient le reflet d’une solidarité collective (le bien-portant paie pour le malade). En tant que chrétien, il est fondamental de comprendre ces choses car Jésus ajoute: “Va et toi, fais de même”. Soigner les malades, du début à la fin en y incluant toutes les implications pratiques, est un mandat que notre Seigneur a donné à son Eglise.
Si nous avions encore le moindre doute, Jésus déclare en Marc 2:17 et Luc 5:31 que les malades ont besoin de médecin: “Ce ne sont pas ceux qui se portent bien, mais ce sont les malades qui ont besoin de médecin.” Aviez-vous déjà remarqué que Jésus disait cela? Ainsi, nous comprenons mieux que des hôpitaux chrétiens aient été fondés en pleine période de réveil où la puissance de Dieu se manifestait pourtant par d’étonnants miracles. Guérir, soigner et visiter les malades sont trois actions qui émanent du même coeur, celui de notre Père et créateur. Celui qui prie pour les malades en regardant de haut l’aumônier et le médecin, l’aumônier qui se considère comme propriétaire de “ses malades”, tout comme le médecin qui méprise visite et prière font tous les trois fausse route. Considérer l’autre comme au-dessus de soi, l’honorer et lui donner sa place, reconnaître que les trois fonctions sont nécessaires et complémentaires, c’est vivre et pratiquer la Parole.
Carlo Brugnoli est disponible pour enseigner dans votre groupe de jeunes, votre église, votre région. Cet enseignement est gratuitement à votre disposition en vidéo sur le site: http://carlobrugnoli.net
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