Doit-on servir l'Eglise tous les dimanches ?


Dans quelle mesure chacun devrait-il toujours s'investir à fond dans l'Eglise, à l'image des apôtres ?
Servir
Celui qui s'attache à sa propre vie la perdra, mais celui qui fait peu de cas de sa vie en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu'un veut être à mon service, qu'il me suive. Là où je serai, mon serviteur y sera aussi. Si quelqu'un est à mon service, le Père lui fera honneur. (Jean 12.25-26)
Mission impossible ? Comme nous avons des dons différents, les services du dimanche et leur charge peuvent être fort différents. Ce peut être, par exemple, ouvrir la porte de l'église, animer la louange, enseigner l'assemblée, préparer les éléments de la Cène ou gérer les groupes d'enfants.
Equilibré
Il n'est pas toujours facile de trouver l'équilibre entre le sacrifice... et la dolce vita. Si l'implication est lourde, trop tirer sur la corde peut conduire au burn-out. Le nombre de serviteurs de Dieu épuisés qui abandonnent en route devrait nous interpeller. Rappelons-nous ce conseil de Jésus : «Venez à l'écart dans un endroit désert et reposez-vous un peu.» En effet, il y avait beaucoup de monde qui allait et venait, et ils n'avaient même pas le temps de manger. (Marc 6.31)
Trop en faire peut aussi décourager les autres qui craindraient de se lancer, pensant ne jamais faire aussi bien; d'où l'importance de les encourager et de leur laisser de la place. Réglons aussi notre besoin de reconnaissance et notre peur d'être mal jugés.
Les besoins
La tendance sociale actuelle est hélas marquée par l'individualisme et sa recherche du bénéfice personnel. On relève beaucoup d'attentes de la part des membres de l'église, surtout si elle compte de nombreuses personnes en souffrance. Des périodes particulières, comme des fêtes ou des moments d'épreuves, peuvent demander davantage d'investissement, mais serait-ce juste qu'un pasteur âgé nettoie régulièrement les toilettes parce que personne ne veut le faire ?
Quelques pistes
Chacun est appelé, par amour, à être serviteur des autres. “Frères et soeurs, c'est à la liberté que vous avez été appelés. Seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte pour suivre les désirs de votre nature propre. Au contraire, soyez par amour serviteurs les uns des autres.” (Galates 5.13) L'église n'est pas une salle de spectacles. Elle fonctionne avec tous ses membres. Il est important de faire part des besoins pour que chacun prenne conscience de son rôle actuel et futur.
Arrêter un service peut amener une prise de conscience. Pour ma part, dix ans durant, j'ai présidé les rencontres de Conseil et plusieurs cultes chaque mois en plus de mon ministère d'enseignement. Pendant deux ans, j'ai averti que j'allais arrêter les tâches administratives et que nous devions mettre en route de nouvelles forces. Finalement, j'ai démissionné dans la paix et c'est alors que de nouvelles personnes se sont engagées. Je prenais sans doute beaucoup de place.
Attention à l'ambition humaine ! Trop mettre la pression pour assurer des programmes surchargés peut épuiser l'assemblée. Si les ressources humaines ne suivent pas, prions, cherchons la volonté de Dieu et demandons-nous s'il est possible de faire autrement.
En conclusion, quelques questions à se poser :
1. Quelle est ma motivation ?
2. Est-ce que je mets en route d'autres personnes ou n'y a-t-il que moi qui sache bien faire ?
3. Le programme correspond-il à la volonté de Dieu ?
4. L'église est-elle au courant des besoins en personnel ?
En complément, vous pouvez lire :
Servir Dieu et ma famille : qui doit passer en premier ?
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