Le bout du tunnel

- Je vois le bout du tunnel !

Voilà une phrase que j'aurais dit souvent ces dernières semaines...

Je n'arrête pas de terminer ce « Rendez-vous dans la forêt, origine ».  Pour ce livre, j'ai usé toute l'encre que j'avais à disposition, je le fini avec mes tripes...  Je prie sur ce que j'ai écrit, laisse reposer une nuit, et reprend avec un œil neuf le lendemain pour mieux tout remettre en question et tenter de trouver la perfection...  Puis le soir jusqu'au milieu de la nuit, je me repose une partie du cerveau en dessinant ce qui colle le mieux avec le texte. Je tiens bon, vise l’excellence, ne lâche rien en tachant de ne jamais quitter la frontière du kiff.

Oups !

Mais j'ai dû la franchir une fois ou l'autre et j'ai frisé l'épuisement psychique...J'en pouvais plus. J'ai alors compris l'expression : « tout donner ».  J'ai eu le temps de lancer un appel à l'aide sur un groupe d'amis sur WhatsApp pour qu'ils prient pour moi, et j'ai poursuivi la marche, dépassé la limite du samedi d'une heure et demis pour finalement m'écrouler sur mon lit dimanche.

Jour béni !

Et le dimanche : JE NE FAIS RIEN !

(Bon ok, je dessine quand-même un peu, mais là, c'est par pur plaisir (heu ... oui, la semaine aussi, mais bon…))  Qu'est-ce que je l'aime ce dimanche.  Ces dernières semaines, mise à part une ballade dans les bois, je le passe quasi toute la journée au pays des rêves (ça se mélange un peu... c'est marrant).

Reprise

J'ai repris la semaine avec juste ce qu'il faut de force pour reprendre mes textes.  Je viens à bout d'un gros sac de nœuds d'écriture pour le rendre si fluide qu'il en est glissant... (Le lecteur qui passera sur ce texte risque de se retrouver au ciel sans rien comprendre de ce qu'il lui arrive !)

Mais cette fois, je tente de m'écouter mieux (l'équipe de prière n'est pas loin on dirait) et quand je réalise que les plombs sont sur le point de lâcher, je m'arrête quelques minutes.  Je m’agenouille parterre, à coté de mon bureau improvisé sur le gazon pour m'occuper de mon jardin tout en expliquant à Dieu où j'en suis. Les mains dans la terre, j'ai comme l'impression de me décharger du trop-plein d’électricité qui m'habite.

En milieu d'après-midi, je décide qu'il est temps de partir en forêt.  La partie de moi qui aime le travail fini est contrariée...  Mais bon, je laisse les commandes à la sagesse et abandonne tout dans l'état sur l'établit.

En pénétrant dans l’immense cathédrale végétale, j'applique mon cœur à me connecter avec Dieu. Je marche et pense très lentement.  Alors que je gravis un sentier de la colline cachée sous la forêt mon interlocuteur invisible me propose un détour que j'emprunte sans discuter.  Et voilà que je me retrouve dans un tunnel creusé à même la roche. Je le pénètre.  Je kiff cette sensation de me fondre dans la nuit. Au centre de ce tunnel, je suis rejoint par un promeneur chrétien (kon dirait kil m'attendait l'autre!)  C'est comme si quelqu'un lui avait cliqué dessus le « play » ! car voilà qu'il me parle de l'importance de penser à ceux qui sont dans les ténèbres, qui attendent Dieu... (heu okaaaay... !) Son message délivré, je l'ai remercié et j'ai continué dans la nuit de cette cavité...  je vois le bout du tunnel.

Je ne suis pas encore sorti que je suis pris dans un vent anormalement puissant. Il souffle avec force sur moi. C'est dingue à dire, mais cette bourrasque me ragaillardi de ouf. Puis au bout du tunnel : je suis à la fois plongé dans la lumière du jour et un océan de Paix intérieur.

Wow ! je capte super bien ! La qualité relationnelle de ce temps avec Dieu est juste exceptionnelle.  Je me pose devant Lui à rien faire et j'attends.  J'attends rien en fait... je suis là avec Lui et ça me suffit.  J'ai l'impression d'être une feuille sur la cime d'un grand arbre qui se gorge de photons.

Je fini par rentrer avec la sensation d'être porté, de flotter...   (Prier, c'est plus top et moins cher que la drogue!)

Au lieu de reprendre le texte que j'ai laissé, je m'occupe d'un ami qui a besoin de parler.  Puis j'organise un repas sympa avec le reste de famille encore à la maison, et me remets à dessiner. Le lendemain matin, je reprends mon texte et même si je n'ai pas encore réussi à lui régler son compte, je lui ai donné tout ce que j'ai reçu dans la forêt hier.  Je le finirai surement demain avec une dernière touche du concentré que je récupérerais dans mon sommeil, et c'est possible qu'alors ce texte vibrera en unisson avec l’excellence… (mais pas sûr...)

En tous cas... j'arrive au bout du tunnel...

Conclusion

Quoi que vous fassiez, faites-le par amour, sinon c'est gâché. Mais quel que soit l'échéance, prenez vraiment le temps pour faire le plein de Dieu.  Car vous n'êtes pas des machines, vous fonctionnez à l'énergie d'en haut.  Le livre a du retard sur notre planning (on aurait dû terminer il y a deux semaines), mais tant pis, il regorge de photons divins c'est tout ce qui compte.

Pour ceux qui désireraient participer à la sortie de ce livre et profiter de précommander le collector, il vous reste 2 semaines (fin juin).

auderset.com/shop   Je vous joins les photos que j’ai faites durant ma balade décrite dans ce mail  

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Alain