Le Dieu tout Bon

2- Dans les larmes.
Psaumes 42/4: " Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, Pendant qu’on me dit sans cesse: Où est ton Dieu? "

Tout au long de sa vie, David connut des nuits passées à chanter et à prier mais il expérimenta aussi les nuits de larmes à tel point qu'il écrivit au Psaumes 6/7: "Je m’épuise à force de gémir; chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, mon lit est arrosé de mes pleurs."

Connaissez-vous vous aussi ces deux genres de nuits?

Lorsque David composa le psaume 59 il était vraiment dans une situation particulière. Sans le savoir et le réaliser, il était au cœur d'une épreuve qui allait déterminer son véritable attachement à l'Eternel et faire de lui l'homme selon le cœur de Dieu!

1 Samuel 19 /11&12: "Saül envoya des gens vers la maison de David, pour le garder et le faire mourir au matin. Mais Mical, femme de David, l’en informa et lui dit: Si tu ne te sauves pas cette nuit, demain tu es mort. Elle le fit descendre par la fenêtre, et David s’en alla et s’enfuit. C’est ainsi qu’il échappa."

Le psaume 59 a été composé au cours de cette nuit dramatique où, à trois reprises, Saül avait envoyé ses agents criminels pour surveiller, prendre, et mettre à mort celui qu'il haïssait.
Pendant cette nuit d'angoisses, l'affligé se tourne vers son Dieu et lui crie au sein du désespoir: "Réveille-toi, viens à ma rencontre... Dieu d'Israël lève-toi..."
David connaissait Dieu dans sa puissance; il savait que Dieu pouvait le délivrer s'il le désirait, mais il connaissait mal en réalité la fidélité de Dieu, sa vigilance et sa tendresse envers les siens.

Dieu avait vu en David: l'homme selon son cœur, mais David n'avait pas encore vu en Dieu: le Dieu selon son cœur à lui!
Bien des croyants ne connaissent Dieu qu'au travers de ce qu'on dit de lui. Ils vivent uniquement dans la dimension de la foi apprise. Mais cette foi nécessite une révélation, une expérimentation.

Dieu nous invite à vivre avec lui dans une relation où nous découvrirons jusqu'où son amour, sa fidélité et sa tendresse le poussent.

Le lépreux qui s'approcha de Jésus savait qu'il avait le pouvoir et la puissance de changer le cours de sa vie en le guérissant de sa maladie.
Il dit au Christ: Matthieu 8/2: "Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur."
Sa foi en était encore au stade de la connaissance, mais il allait passer à celui de l'expérience dans le Dieu qui aime au point de toucher celui qui était repoussé et craint par tout le monde: Matthieu 8/3: "Jésus étendit la main, le toucha, et dit: je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre."
=>C'est ce que va expérimenter David cette nuit là!

Le projet de Saül était de faire mourir son ennemi au matin. Mais pour David, comme pour nous, ce matin devient celui de la délivrance, de la joie et de la louange. "Et moi, je chanterai ta force; Dès le matin, je célébrerai ta bonté."

Après une nuit mouvementée, sous la pression de l'adversité, devant fuir pour échapper à la mort; David va déclarer: " O ma force! C’est toi que je célébrerai, Car Dieu, mon Dieu tout bon, est ma haute retraite."

Mon Dieu tout bon!
Voilà l'expression qui jaillit spontanément de la bouche de celui qui a passé la nuit entière dans le refuge, sous la protection du Très-Haut.

Psaumes 36/8: "Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu! A l’ombre de tes ailes les fils de l’homme cherchent un refuge."

Nous constatons que David a éprouvé non seulement la force mais aussi la bonté de son Dieu; il le célèbre sous ses deux caractères. Car Dieu est à la fois fort mais il est aussi plein de bonté!

1- La révélation d'un Dieu qui est uniquement fort nous pousse à l'intransigeance et au légalisme. Elle nous rend dur et fait de nous des juges sans cœur!

Romains 2/3&4:"Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu?

Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance?"
La véritable repentance qui doit jaillir d'un cœur pécheur est celle qui est poussée par la bonté de Dieu! 

2 - La révélation d'un Dieu qui n'est que bonté nous pousse à la faiblesse et à la stagnation et elle permet à la chair de continuer dans ses exigences.
Romains 11/22:" Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu: sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché." 

Nous ne devons pas ignorer la bonté de Dieu.
Dieu est bon parce qu'il a les qualités qui conviennent à sa nature.
Il est parfait au point de vue moral; il aime faire le bien, il est indulgent et affectueux.

Le psaume 33/5 déclare que Dieu: "aime la justice et la droiture et sa bonté remplit la terre."
Comment est-ce possible de passer à coté de la bonté de Dieu alors qu'elle remplit la terre?!

La bonté de Dieu pour nous est une aussi garantie d'être remplis nous même...

Ressentez-vous pleinement la bonté de Dieu en vous?

Certains me diront " mais comment la recevoir?".

Si vous voulez que l'on remplisse votre coupe il faut d'abord que vous acceptiez et que vous appreniez à la vider!
On ne peut remplir une coupe qui est déjà pleine!

Peut-être êtes-vous parmi ceux qui prient depuis des années et qui ne sont exaucés que rarement.
Il vous arrive parfois même de croire que celui que vous suppliez s'est détourné de vous.

En priant, nous nous joignons à celui dont l'inépuisable force fait tourner la terre, et nous demandons qu'une partie de sa force soit assignée à nos besoins et cela est légitime, de même qu'il est légitime de nous servir de l'immense force électrique pour éclairer notre chambre.
Il est donc impossible de prier, sans obtenir de bons résultats...
Il s'agit évidemment là de la vraie prière, ardente, et qui ne doute point.


Bien des gens (la plupart, même parmi les plus fervents) s'imaginent que prier c'est si bien émouvoir une divinité plus ou moins hautaine ou sévère qu'elle consent enfin à se pencher vers nous. Tandis qu'en réalité prier, c'est nous disposer, à recevoir ce qui nous revient du flot inépuisable de l'abondance suprême du fleuve de Dieu.

En est-il autrement dans la vie de tous les jours ?
Vous arrive-t-il de recevoir à moins d'avoir agi en conséquence et d'être dans une attitude réceptive?
La réalisation des miracles est souvent précédée d'une préparation, afin de mieux nous faire comprendre cette vérité.

Dans l'Ancien Testament, le prophète Elisée a rempli d'une huile miraculeuse les vases qu'une pauvre veuve a réunis pour la recevoir, mais lorsqu'il n'y a plus de récipient, l'huile cesse de couler.
Dans le Nouveau Testament, le Christ fait d'abord remplir des vases vides avec l'eau qu'il changera en vin pour réjouir les convives des noces de Cana. Et s'il ne se manifeste pas à Nazareth, c'est que ses habitants n'étaient pas disposés à recevoir.

Lorsque nous demandons à l'Esprit de nous aider, sommes-nous toujours dans l'attitude réceptive nécessaire? Vides de nos doutes et de notre égoïsme, présentons-nous nos paumes ouvertes au torrent des bénédictions ?

Nous ne devons pas prier pour essayer de faire changer Dieu d'avis ou pour lui arracher quelque chose qu'il ne souhaite pas nous donner.
Dans la prière c'est nous-mêmes qui devons changer en adoptant l'attitude propice et en prenant conscience de l'omnipotence de Dieu tout en espérant et croyant en sa manifestation toute puissante.

Lamentations de Jérémie 3/22-25: