Le jugement de Salomon ou le délire d’une maman endeuillée

Face à une souffrance aussi intense que le décès de son enfant, le déni est une attitude logique. Pensons-y la prochaine fois que nous jugerons durement une maman endeuillée.

Lecture : 1 Roi 3.16 à 28

Connaissez-vous le jugement de Salomon ? Deux jeunes mamans se disputent un bébé. L’une a perdu son bébé, l’autre pas. Chacune prétend que le bébé vivant est le sien. Le roi Salomon demande que l’enfant vivant soit coupé en deux pour être partagé entre les deux plaignantes. Une mère accepte, l’autre préfère que l’enfant vive même s’il doit vivre loin d’elle. Salomon discerne que cette dernière est la mère de l’enfant vivant. Tous applaudissent, mais que pensez-vous de l’attitude de la première ? Avez-vous déjà pensé qu’elle est cruelle, injuste, inhumaine ?

Au contraire, cette maman est très humaine. Elle a perdu son bébé et dans la même maison vit un bébé du même âge que le sien. C’est trop dur à supporter. Peut-être s’est-elle persuadée que l’enfant qui vit est réellement le sien. Son enfant ne peut pas être réellement mort. C’est trop injuste. Les médecins ont dû se tromper, ils ont interverti les bébés… Bien sûr, Salomon ne peut pas la laisser vivre son délire : c’est bien son enfant à elle qui est mort, elle doit rendre son bébé à la mère de l’enfant vivant. Mais Salomon ne la condamne pas pour autant.

Si l’un de vos proches a perdu un enfant, traitez sa douleur avec respect et compassion. Par exemple, évitez, sauf s’il le demande, de le confronter trop rapidement à des enfants du même âge que le sien ou de lui raconter avec force détails votre joie d’être grand-parent.

Si vous avez perdu un enfant, vous pouvez vous aussi avoir la tentation de changer la réalité tellement elle est insupportable : les médecins ont dû se tromper dans leur diagnostic, l’enfant n’est qu’endormi, il va se réveiller… C’est pourquoi assister à la fermeture du cercueil et à l’enterrement peuvent être des gestes symboliques importants pour confirmer la réalité : votre enfant est bel et bien mort et il va falloir continuer à vivre avec cette vérité. Demandez à Dieu de vous accorder les forces de faire face à la réalité.

Ce texte est inspiré du chapitre 2 du livre "Pleurer l’enfant que je n’ai jamais connu" de Kathe Wunnenberg : Affronter la réalité en face.

              
                                                                                        en partenariat avec : www.famillejetaime.com

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1 commentaire
  • Beatrice1001 Il y a 8 années, 9 mois

    Quoi qu'il arrive Dieu est toujours au contrôle j'ai eue 2 fausses couches pour l'année 2015 et une autre au début de cette année, mais j'ai quand même ma petite de 3 ans pour me consoler Dieu fait grâce toujours. Je veux m'approcher de Dieu plus que tout c'est mon plus grand souhait à lui seul soit la gloire.