Le modèle de prédication

Le modèle de prédication

Des employés de banques ont raconté comment ils étaient formés et préparés à détecter les faux billets. Ils n’ont pas examiné ou travaillé avec toutes les sortes de reproductions existantes mais au contraire, ils ont été préservés de tout contact avec la fausse monnaie. Ainsi, dès qu’un faux billet circule entre leurs doigts experts, ils savent tout de suite qu’il y a une anomalie.

Dans le cours d’« homilétique 2 », le pasteur Claude Houde consacre toute une section pour nous parler du modèle de prédication que nous devrions tous suivre. Si prêcher est un acte extraordinaire, il n’empêche que la routine peut vite s’installer et que le prédicateur peut perdre le cap rapidement, se retrouvant ainsi très vite loin du modèle biblique. C’est pour cela que nous avons besoin de nous examiner et que nous devons étudier le vrai modèle pour reconnaître le faux.

« Alors Pierre, debout avec les onze, éleva la voix et s’exprima en ces termes: Vous Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci et prêtez l’oreille à mes paroles ! » - Act 2.14

Au moment de la Pentecôte, cinquante jours après le sacrifice de Jésus, Pierre a prêché l’Évangile avec puissance. Voici quel type de prédication nous devrions tous apporter si nous voulons « coller » au modèle biblique présenté par Pierre en ce jour mémorable :


Une prédication écrite sur nos cœurs par l’Esprit.

Le prédicateur est quelqu’un qui a reçu quelque chose et qui prêche ce que Dieu lui a donné. La prédication Pentecôtiste doit être possédée en prière ou en privé, elle doit avoir été écrite sur mon cœur en tant qu’individu avant d’être proclamée en public. Si le message ne vient pas de Dieu par son Esprit, le prédicateur va manquer quelque chose. Il ne doit pas y avoir de place pour les règlements de compte ou pour toutes autres exubérances. La mesure de résultat disparaît lorsque le prédicateur n’est pas à la recherche de la vérité que Dieu veut donner. Nous devons être des auteurs-compositeurs et non seulement des interprètes. Rappelons-nous que Dieu sait si nous vivons ce que nous partageons.


Une prédication profondément biblique.

Les sermons du Nouveau Testament sont toujours bibliques et le prédicateur qui veut avoir un impact doit être imprégner lui-même de la Parole de Dieu :

  • Dans chaque portion de ses messages.
  • Dans ses conversations.
  • Dans ses décisions, ses convictions et ses valeurs.
  • Dans ses attitudes et ses comportements.
  • Dans son leadership.
  • Dans ses illustrations.

Pour cela, il est important d’étudier la Parole de Dieu, de prendre des décisions concrètes par rapport à la télévision ou à d’autres activités et de ne pas lire plus de livres chrétiens que la Bible elle-même, pour ne prendre que ces exemples.


Une prédication qui conduit à des résultats invisibles à l’œil mais tangibles.

Lire Act 2.37-47

  1. Suis-je convaincu de ce que je prêche ? (v. 37)
  2. Est-ce que des conversions suivent le message ? (v. 40-41)
  3. Est-ce que le message pousse à l’engagement ? (v. 42)
  4. Est-ce que le message produit un amour nouveau et une fraternité spirituelle ? (v. 42)
  5. Est-ce que le message provoque un désir et soif spirituelle ? (v. 42 et 47)
  6. Est-ce que le message apporte la crainte de Dieu ? (v. 43)
  7. Est-ce que des signes, des miracles et des prodiges accompagnent le message ? (v. 43)
  8. Est-ce que le message incite à la libéralité et à la générosité ? (v. 44-45)
  9. Est-ce que le message produit la faveur, l’impact et la continuité de l’œuvre de Dieu ? (v. 47)


Une prédication qui interpelle et qui est très appliquée sans être condamnante.

C’est un principe de pertinence et je dois faire attention à qui je parle aujourd’hui et à ce que vivent les gens auxquels je m’adresse. Le message de Pierre interpelle un groupe juif du monde entier et il est pertinent pour l’époque du Nouveau Testament. Ce même message ne serait pas adéquat aujourd’hui. La prédication des Actes interpelle car elle est appliquée, elle rejoint les gens et elle donne toujours de l’espoir.

Une prédication qui communique une vision et développe des ministères. (Act 7)

Le prédicateur doit toujours rappeler au peuple que Dieu a des œuvres préparées pour lui, que chacun a un appel à faire quelque chose pour Dieu et que l’Église n’est pas le spectateur des pasteurs. Depuis l’Église Évangélique de la Rive Nord, le monde entier est touché au travers de ministères qui y ont été créés. Si le Pasteur Samuel Lecompte venait à disparaître, son œuvre aurait encore des répercussions. Sans être chanteur, prédicateur ou pasteur, des gens peuvent apporter des talents extraordinaires utiles pour l’œuvre de Dieu. Une des choses qui empêche des prédicateurs de prêcher sur ce sujet est que certains ont peur que des gens fassent mieux qu’eux et qu’ils veulent avant tout garder une certaine prestance.


Une prédication dans le Temple et dans les maisons. (Act 2.46 - Act 10.34-48)

En ce moment, il y a plusieurs courants qui appellent les églises à rassembler les gens en cellules maisons. La Parole de Dieu doit se communiquer autrement qu’en une heure chaque dimanche. C’est un rappel de Dieu que l’Église doit partir vers des petits groupes. Il y a une richesse là-dedans. Une des meilleurs solutions est ce qu’on appelle le « Free-market » ; Des gens qui se rencontrent en petits groupes mais dans toutes les formes utiles et possibles (Prière, Partage, Parole, Groupes Particuliers : dépressions, toxicomanes, cuisine, aérobie, sport, …)
Les petits groupes sont compatibles et complémentaires aux grandes réunions de puissance.


Une prédication appuyée par le surnaturel.

Pendant la prédication, quelque chose de surnaturel prend automatiquement place. Tous les dimanches matins, il y a des combats invisibles qui prennent place et il faut toujours garder cela en tête. La prédication n’est pas une réunion d’information. Quand on prêche, on confronte des démons et des forces surnaturelles. Des gens vont prendre des décisions de vie éternelle en écoutant une prédication et il faut croire Dieu à chaque fois que l’on prêche Sa Parole. Dieu va récompenser les cœurs qui désirent s’engager dans cet appel.

Une prédication avec courage (Act 20)

Une des pensées du monde est que la foi est une béquille pour les faibles. C'est dans ce contaxte que le prédicateur doit avoir le courage de :


Le seul chemin vers la croissance est un chemin d’auto-évaluation et notre seule base est la Parole de Dieu. Nous pouvons faire notre examen devant ces 10 questions :
Est-ce que le message amène une réponse et une réaction ? (v. 37)
    • prêcher à tous (v. 18)

      Pour toucher toutes les couches de la société qui l’environne. Nous oeuvrons dans un environnement anti-christ et c’est pour cela que l’élément de courage est indispensable. Sans ce courage, il va y avoir une tentation de modifier le message pour le rendre acceptable. La pression est telle que certains mouvements ont adopté des positions qui ne sont pas bibliques (pasteurs homosexuels).
      De plus, un pasteur doit avoir le courage de créer des ministères pour tout le monde (enfants, ados, hommes, femmes, célibataires,…). Il lui faut également le courage de ne pas accepter certaines situations et de chercher des manières de communiquer l’Évangile adaptée à tous, le courage d’aller chercher les gens où ils sont.
    • ne rien cacher (v. 25-27)

      Le courage de ne rien cacher, de discerner et de dénoncer car le prédicateur répondra de la vie des gens.
    • dénoncer ce qui est discerné (v. 29-30)

      Dans les chapitres 3 et 33 d’Ézéchiel, nous trouvons la dimension de l’avertissement et la Bible nous assure qu'au moment où les gens seront devant le trône, ils se souviendront de tous les messages qu’ils ont entendu. Le prédicateur doit confronter l’hypocrisie, l’égoïsme, la médisance, le murmure,…
    • faire confiance à l’œuvre de la Parole (v. 31-32)

      Croire que la prédication va faire une œuvre dans la vie des gens, croire que quelque chose de surnaturel va prendre place même si en 2004, il y a un niveau d’endurcissement, d’audace envers le péché qui est de plus en plus important.


Une prédication avec humilité et persévérance. (Act 28.30-31)

Après des années de ministères à temps plein, l’Apôtre Paul s’est retrouvé à travailler mais il a persévéré humblement dans la prédication de l’Évangile. Également, dans des années de reconnaissances, il aurait dû bénéficier des fruits de son travail et il aurait dû être en train de faire la tournée des églises qu’il a implantées mais il était captif et emprisonné. Il ne pouvait que prêcher à quelques prédicateurs en visite. Alors que nous avons tous une pensée « carriériste » du ministère, à l’instar de Paul, c’est dans l’intention de Dieu de nous donner des moments « anti-carrière ».

Dieu recherche des hommes et des femmes qui vont avoir de l’humilité et de la persévérance pour...

... travailler dans le monde séculier.
... faire des choix de sobriété dans leur vie.
... travailler fort – Ce sont ceux qui travaillent le plus fort qui gagnent.
... servir dans ce qui semble petit.
... refuser le carriérisme. Nous sommes dans un appel.
... ne pas abandonner leur appel.

Franck Slowik

 


Franck Slowik a obtenu son Certificat en Leadership en mai 2003. Il est actuellement en troisième année du baccalauréat en Théologie Pratique. Il est impliqué dans l'Association des étudiants de l’I.B.Q. ainsi que dans le département des soins pastoraux à l’Église Nouvelle Vie de Longueuil. Marié avec Camille et papa de Matthias, ils viennent tous les trois de Dax, France (40).

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