Le niveau de risque dans la vie des Patriarches – 2è partie : Isaac

Le niveau de risque dans la vie des Patriarches – 2è partie : Isaac

Lorsque je faisais mon baccalauréat en théologie dans mon pays natal, j’avais un professeur de théologie qui avança en pleine session de cours sur les patriarches que : « Mon problème avec Isaac est le fait qu’il était naïf. » On peut voir cela dans le passage de Genèse 22 là où son père Abraham était sur le point de le tuer avec un couteau, tandis qu’Isaac était sur un autel en bois en vue d’être offert en sacrifice. Il n’avait pas dit « non ». Heureusement, Dieu avait pourvu un bélier pour être substitué à Isaac comme animal de sacrifice. A noter que ce passage s’appelle en hébreu Ha-‘Aqueydah, ce qui signifie “la liaison”.

Le texte biblique fait cependant une déclaration positive à propos d’Isaac :
« Isaac implora l’Éternel pour sa femme, car elle était stérile, et l’Éternel l’exauça : Rebecca, sa femme, devint enceinte » (Genèse 25.21).
Cela signifie qu’il y avait un obstacle à la bénédiction. Il pria avec insistance jusqu’à ce que Dieu agisse au travers de l’obstacle. Elle accoucha de jumeaux ! N’est-ce pas quelque chose ?

C’est une leçon que nous pouvons apprendre : la prière fonctionne. Elle peut déplacer les montagnes. Nous lisons dans Jacques 5.16b que : « La prière fervente du juste a une grande efficacité. » Alors, nous devons nous poser ces questions : Est-ce qu’Isaac était naïf ou faisait-il confiance à Dieu lorsque Abraham le mit sur l’autel ? Qu’en est-il d’Abraham lui-même, alors qu’il prenait de grands risques mais en croyant en Dieu et en Lui faisant confiance pour le résultat ?

Notre passage biblique de base est : Genèse 26.1-33

Isaac avait beaucoup de similitudes avec son père – Abraham. Voici cinq d’entre elles :

  • (a) Abraham et Isaac épousèrent de belles femmes.

  • (b) Leurs épouses avaient des liens de parenté avec eux.

  • (c) Les épouses des deux étaient stériles.

  • (d) Les deux étaient allés chez Abimélec – le roi des Philistins – à Gérar.

  • (e) Les deux construisirent des autels et invoquaient le nom de l’Éternel (Genèse 12.8; 13.4 // 26.25).

Il existe aussi une différence entre eux :

Abraham descendit en Égypte pour y séjourner à cause d’une grande famine dans le pays de Canaan (Voyez Genèse 12.10).

Alors que dans notre texte de base, nous voyons que Dieu Lui-même dit à Isaac :
« Ne descends pas en Égypte, demeure dans le pays que je te dirai » (Genèse 26.1-2).

La Bible nous dit que :
« Isaac sema dans ce pays, et il recueillit cette année le centuple; car l’Éternel le bénit. Cet homme devint riche, et il alla s’enrichissant de plus en plus, jusqu’à ce qu’il devint fort riche. »

Genèse 26.12-13

Isaac creusa beaucoup de puits. Il les nomma : Ések (dispute); Sitna (opposition); Rehoboth (Élargissement); et Shéba (serment ou sept); et Be’er Sheba‘ (puits du serment, puits des sept). Nous devons noter qu’à chaque fois une dispute se soulevait, mais Isaac ne luttait et ne se défendait jamais. Il ne combattait pas parce qu’il croyait que Yahvé pourvoirait (Adonai Yireh Genèse 22.8) ! Il ne sortit jamais non plus pour combattre les rois de l’Orient. Isaac pouvait donc croire en Dieu aussi longtemps qu’on ne le forçait pas à faire quelque chose.

Bon nombre de fois, nous avons la foi d’Isaac. Nous ne voulons pas relever les défis de l’ennemi. Nous laissons de côté les choses qui sont difficiles à accomplir. Combien Dieu nous appelle-t-Il à prendre de risques pour Son œuvre ? Est-ce que cela est lié à notre personnalité, à la profondeur de notre engagement, ou à des circonstances spécifiques ?

Quand est-ce que nous nous reposons et laissons Dieu agir au travers d’une situation, tout en Lui faisant confiance pour le résultat ?

Et quand devons-nous poser de grandes actions, faire des choses difficiles, et « combattre pour ce qui est bien » comme le dit le dicton ? Il est bon parfois de croire au Seigneur, même si nous ne sommes pas sûrs de la réussite, mais en général les choses fonctionnent après avoir essayé.

Isaac ne grandissait pas beaucoup en foi, néanmoins, Dieu l’a honoré.

Nous devons prendre des risques en fonction des promesses de Dieu.

En 1989, lors de la Conférence Mondiale de Lausanne à Manille (capitale des Philippines), Lee Yih – un homme d’affaires – faisait une différence entre la façon dont un crapaud et un lézard se procurent de la nourriture.

« Le crapaud s’assoit et attend que la nourriture vienne jusqu’à lui. Aussitôt qu’un insecte se trouve assez proche de lui, tout ce qu’un crapaud doit faire est de coller sa langue sur lui pour le manger. Si un lézard se comportait de la même manière, bientôt il mourrait de faim. Il ne pourrait pas se permettre de s’asseoir et d’attendre. Il doit aller ailleurs, sortir là où la proie se trouve, pour l’attraper. »

Yih continua et suggéra que beaucoup de chrétiens sont comme des crapauds ! Ils espèrent que les gens autour d’eux savent qu’ils veulent aider les autres dans leurs besoins spirituels. Mais peu de temps après, ils regrettent de n’avoir rien risqué.

Comme le dit le vieil adage, « Qui ne risque n’a rien. » Vraiment, c’est le cas de plusieurs de nos congrégations évangéliques. Certains frères et sœurs ne laissent pas leur zone de confort pour aller évangéliser, tout en espérant que leurs assemblées locales grandissent numériquement. C’est l’heure de répondre positivement à la grande commission donnée par Jésus-Christ Lui-même :

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde »
Matthieu 28.19, 20

Aujourd’hui encore, certains d’entre nous ressentent qu’on ne doit pas prier pour l’impossible. Pourtant, nous servons un Dieu qui peut changer l’impossibilité en possibilité. Comme avec Isaac, Yahvé peut se glorifier dans notre faiblesse. Mais d’autres fois, nous avons une foi qui est semblable au grain de sénevé qui va changer le cours de l’histoire (Lisez Matthieu 17.20).

De plus, il est vrai que le Seigneur nous justifiera en présence de nos adversaires, parce qu’Il est notre défenseur, mais nous avons à lutter pour nos bénédictions. Nous devons intercéder devant l’Éternel avec une foi qui envahira l’impossible.

Prenez des risques !

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